CHAPITRE 7

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Je vous souhaite un bon courage pour ce chapitre. Je suis dans mon bunker, vous ne pouvez pas me toucher :D

CHAPITRE 7

Lorsque l'adolescent atteignit la maison de Sans et Papyrus, la fenêtre avait été refermée de l'intérieur. Frisk passa la tête discrètement à travers la vitre et tomba nez à nez avec Sans, les bras croisés et le regard inquisiteur, braqué sur lui. Bien sûr qu'il l'attendait. Et il n'était pas seul. Papyrus était là lui aussi, beaucoup plus nerveux et inquiet que son frère.

La porte de bois s'ouvrit et Sans l'invita à entrer d'un grand signe de main. Frisk roula des yeux, agacé par cette manie du squelette à le pister en permanence. Comment avait-il bien pu faire pour survivre sans savoir ce qu'il faisait tout le temps où Toriele et lui étaient en ville ? A bien y réfléchir, les appels vidéo avaient l'une de ces fonctions. A ce point-là, ça en devenait presque inquiétant.

"Tu as de la chance que Toriel ne soit pas réveillée, le sermonna Sans. On peut savoir où est-ce que tu étais parti ? Tu comptes nous faire le coup tous les soirs ? Regarde dans quel état tu as encore mis Papyrus !"

L'adolescent leva les mains en signe de reddition et retira doucement le manteau de Sans qu'il avait enfilé, pour éviter de l'énerver encore plus. Le squelette n'aimait pas vraiment que l'on touche à ses affaires sans sa permission, et voler sa veste, plus que tout au monde, paraissait être un sacrilège. Assis dans le canapé, Papyrus se rongeait les os, l'air inquiet. Malgré cela, un grand soulagement se lisait dans son regard et fit immédiatement culpabiliser l'adolescent.

Mais même malgré ça, peut-être pour sauver le peu de dignité qu'il lui restait, il décida de tenir tête à Sans.

"Il dormait, argumenta l'adolescent, je ne pensais pas qu'il s'en apercevrait ! Et puis quoi, je dois rendre des comptes sur tout ce que je fais maintenant ? s'emporta Frisk. J'étais au bout de la rue.

— Tu étais avec la fleur, alors, devina Sans, irrité. Pourquoi ça ne m'étonne pas ?"

Pris au piège, Frisk baissa immédiatement les yeux. Sans savait parfaitement l'importance qu'avait Flowey pour lui, tout en ayant parfaitement conscience de tout le mal qu'il avait pu faire par le passé. Néanmoins, le squelette n'avait pas conscience de qui il était en réalité, ni de comment il avait sauvé le monde. Il ne voyait qu'une menace là où l'adolescent souhaitait en faire un ami. Même s'il ne l'avouerait jamais, c'était également pour cette raison que Flowey refusait catégoriquement de rentrer. La fleur craignait le squelette au moins autant que l'adolescent, pour des raisons plutôt proches. Ce qui les rapprochait rendait Sans irritable, puisqu'il considérait que c'était forcément pour de mauvaises raisons.

Papyrus se leva et s'interposa entre l'adolescent et le squelette, essoufflé après son éclat de voix. Boudeur, Frisk croisa les bras et lui tourna le dos. Le cadet des deux frères posa une main douce mais ferme sur son épaule.

"Humain Frisk... Mon frère a raison. Tu ne peux pas sortir comme ça sans prévenir. Et s'il t'arrivait quelque chose dehors et qu'on ne savait pas où tu étais ? Juste... Juste un message aurait suffi, tu sais. Je commence aussi à m'inquiéter de ton manque de sommeil. Je suis à peu près certain qu'un humain a besoin de nuits plus complètes."

L'adolescent fit la grimace, mauvais perdant. Papyrus avait raison, tout comme Sans, mais c'était plus fort que lui : il se sentait obligé d'outrepasser les règles. Du coin de l'oeil, il remarqua que Sans haletait toujours. Il se tourna vers lui, inquiet, et l'interrogea du regard. Le squelette se redressa soudainement, comme s'il venait de se rappeler qu'il ne pouvait pas faire ça, et se tourna nerveusement vers son frère.

Une dernière promesse | Fanfiction UndertaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant