CHAPITRE 26

93 13 3
                                    

Les évènements sont un peu bousculés. Mais il va falloir plus que ça pour décourager Frisk, pas vrai ?

CHAPITRE 26

Snowdin était en proie au chaos. Les habitants de la petite ville remballaient leurs affaires à la hâte et couraient vers Waterfall, emportant avec eux ceux qui ne pouvaient marcher, comme la famille Cailloux. En quelques minutes, les maisons se vidèrent, les commerces tirèrent le rideau et les murmures et rumeurs s'intensifièrent sur ce qui pouvait bien causer un si grand remue-ménage. Undyne était arrivée quelques minutes avant Frisk et était déjà en train de rassembler les sentinelles pour faire le point sur ce qui était en train d'arriver et leur rôle dans le plan. Les chiens, oreilles plaquées sur le crâne, ne faisaient pas les fiers, au moins aussi terrifiés que ceux qu'ils étaient censés protéger.

L'adolescent attendait patiemment devant la maison de Sans et Papyrus. Toriel avait exigé que Sans lui laisse sa veste, au-dessus d'un vieux pull de Papyrus, au-dessus de ses propres habits. Il se sentait un peu à l'étroit, mais sa maman-poule vint l'achever avec une des longues écharpes rouges du plus grand des squelettes qu'elle enroula autour de son cou si fort qu'il crût qu'il allait suffoquer. Elle lui tendit ensuite son sac-à-dos qui, comme il s'y attendait, devait avoir été rempli de briques tellement il était lourd. Sans, derrière elle, se moquait ouvertement et ne faisait aucun effort pour le cacher.

Papyrus rejoignit l'adolescent et ramassa son propre sac. L'heure du départ approchait.

"Pap', attends !"

Undyne arriva en courant, des pièces d'armure entassées en équilibre fragile dans les mains. Elle se planta devant le squelette, lui fit lever les bras et le força à enfiler une cotte de mailles, un casque et des protections pour ses jambes et ses bras. Frisk n'était plus le seul qui ressemblait à du popcorn trop gonflé. Les bras et jambes écartés en étoile, le squelette fit difficilement quelques pas sous le regard de son frère en train de s'étouffer en se roulant à terre, incapable de réprimer le fou rire qui avait pris possession de lui.

La guerrière l'ignora copieusement et força Papyrus à la regarder.

"Ne joue pas les héros, d'accord ? Tu gardes un œil sur le gamin, mais tu restes en bas quoi qu'il arrive.

— Mais je pourrais aider... râla faiblement le squelette.

— Je sais. Mais un garde royal est avant tout là pour rassurer le peuple, Pap'. Tu seras le seul en bas, les gens vont compter sur toi encore plus qu'en temps normal. Soit le meilleur et montre leur qu'il n'y a pas de raison de paniquer. Et je te confie la plus importante des missions : ne laisse pas Alphys se morfondre sur elle-même et aide-la à tenir en attendant que je revienne avec ton frère.

— Compris, Capitaine, dit-il en se mettant au garde-à-vous.

— Bien, file, maintenant. Et toi, dit-elle sombrement à l'attention de Frisk, gare à tes fesses s'il lui arrive quelque chose."

Frisk se mit lui aussi au garde-à-vous en souriant. La capitaine grogna, satisfaite, et retourna auprès de ses hommes. Calmé, Sans se rapprocha d'eux.

"Faites attention à vous, dit-il d'un ton plus sérieux. On ne sait pas encore à quoi est-ce qu'on a affaire. Restez bien en sécurité et ne tentez rien de stupide."

Si Papyrus hocha vigoureusement la tête, Frisk ne répondit rien. Il savait que la dernière phrase s'adressait tout particulièrement à lui. La bonne nouvelle, néanmoins, était qu'il allait pouvoir enfin discuter avec Alphys, seul, et travailler sur la suite de son plan. Toriel vint serrer une dernière fois l'adolescent dans ses bras et ils purent enfin partir avec Grillby, en retard lui aussi. Main dans la main avec Papyrus, Frisk se retourna régulièrement jusqu'à ne plus pouvoir apercevoir Sans et Toriel. Il ne pouvait s'empêcher de ressentir un pincement au creux de son estomac, comme un déjà vu sur le point de se reproduire.

Une dernière promesse | Fanfiction UndertaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant