CHAPITRE 12

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Je vous souhaite à tous bon courage. Moi je vais me planquer dans mon bunker. A la semaine prochaine. Bisous, bisous !

CHAPITRE 12

Papyrus faisait un cauchemar. Frisk ne s'en était pas aperçu immédiatement, mais les tremblements de ses mains n'avaient pas tardé à l'alarmer. Cela faisait plus d'une heure et demie qu'ils roulaient maintenant, et le squelette avait sombré dans un sommeil agité pour récupérer de ce qui était arrivé à la gare. L'adolescent avait passé le trajet contre lui à somnoler, jusqu'à ce qu'il le sente bouger à côté de lui. Frisk se redressa en se frottant les yeux et lui adressa un regard peiné. Il était crispé et couvert de sueur.

A côté de lui, Undyne était affalée contre la vitre, elle aussi endormie. Il faisait déjà nuit dehors, et il se doutait qu'elle accumulait sans doute du repos en prévision de ce qui pourrait les attendre devant l'hôtel. Les anti-monstres étaient souvent bien informés de leurs trajets. Cette tension permanente durerait encore jusqu'au lendemain où ils rentreraient chez eux. L'adolescent avait réfléchi aux mots de Sans récemment. Il n'avait pas envie de retourner vivre à Ebott City à la rentrée. Papyrus avait plus que besoin de quelqu'un pour l'aider à passer cette dure épreuve, et il commençait à réaliser qu'il ne supportait plus la haine des humains de la ville. Comme... Comme Chara. Il évita soigneusement son regard dans la vitre du véhicule, où il savait qu'elle l'observait, souriante. Même si elle était une mauvaise personne, elle n'avait pas tort sur toute la ligne. Depuis qu'ils étaient arrivés, les hommes étaient hostiles et froids. Pas tous. Mais pas assez pour rattraper les bêtises de leur peuple.

"Sans... Non... chuchota Papyrus à côté de lui. Reviens... Je... Je ne peux pas..."

Il se réveilla brutalement en haletant. Frisk lui prit les mains alors qu'il regardait partout autour de lui, complètement affolé. Il se concentra sur le visage de son ami et se calma peu à peu. Le pauvre avait l'air complètement épuisé. Ses épaules tombaient, et l'adolescent jura avoir l'impression que ses yeux étaient plus creux.

"Désolé, Humain Frisk, dit-il d'une voix fatiguée. Ce n'est pas très professionnel. Je n'aurais pas dû dormir.

— Tu l'as mérité, dit-il sur le ton de la plaisanterie. Tu es mon héros, Papyrus."

Il sourit, mais son sourire se transforma peu à peu en grimace. Il baissa la tête et poussa un soupir, avant de se caler plus confortablement dans le siège de la voiture.

"Sans me disait ça aussi. Mais je crois qu'il cherchait simplement à me remonter le moral quand je n'allais pas bien. Humain, c'est ce que tu cherches à faire, toi aussi, pas vrai ? Je suis désolé, je n'ai pas été un très bon ami ces derniers temps.

— Je ne t'en veux pas, lui répondit gentiment l'enfant. Il me manque aussi. Même ses jeux de mots pourris me manquent.

— Pas à moi. Enfin, pas entièrement, se rectifia-t-il. Enfin... Si, peut-être qu'elles me manquent. La maison est trop propre depuis qu'il est parti, je n'aime pas ça.

— Je peux jeter des chaussettes partout si tu veux, se moqua l'enfant."

Il sourit faiblement avant de le prendre dans ses bras. Frisk se laissa faire, content d'enfin réussir à renouer le lien avec lui.

"Merci de t'être interposé tout à l'heure. Je suis désolé que tu ais été blessé.

— Oh, c'est le rôle des gardes royaux. Je ne faisais que mon travail. Je suis très, très fort, après tout. Je suis le grand Papyrus.

— Le gamin a raison, répondit Undyne avec un sourire en coin. J'ai été irresponsable et tu as manqué de te faire très mal. C'est... C'est de ma faute. Eh, punk, dès qu'on rentre, je vais t'entraîner personnellement. Pour de vrai, je veux dire. Pas juste à la cuisine. Et puis, ça fait bien longtemps que tu m'as dépassé aux fourneaux.

Une dernière promesse | Fanfiction UndertaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant