CHAPITRE 9

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Allez, cette fois, je vous laisse vraiment souffler, promis. Mais ne vous y habituez pas trop. Ce serait dommage :) Désolée pour la longueur du chapitre, j'ai pas réussi à faire plus court xD

CHAPITRE 9

Frisk se redressa brusquement sur son lit au souvenir de cette expérience désagréable. Il paniqua, incapable de reconnaître où il se trouvait, et il commença à s'agiter dans son lit, sans remarquer les sangles blanches qui lui maintenaient le ventre les jambes et le bras gauche dans le lit. Il commença à pleurer à mesure que la terreur le prenait aux tripes. Que se passait-il ? Pourquoi ne pouvait-il pas bouger ? Sa respiration devint sifflante et très vite, cette incapacité à bouger l'opprima tellement qu'il n'arriva plus à respirer.

La porte s'ouvrit à la volée et Papyrus, en tenue d'officier, se précipita à ses côtés. L'âme de l'adolescent vira au bleu et il ne put bientôt plus bouger du tout, maintenu par le sort de son ami.

"Prends de grandes inspirations, tout va bien. Regarde, tout va bien, tu es en sécurité. Tu n'as pas besoin de te battre."

Frisk essaya de se calmer et de prendre de grandes bouffées d'air. Il se détendit peu à peu et commença à reprendre conscience de son environnement avec l'aide du squelette qui continuait de parler à côté de lui pour le rassurer. Il finit par calmer ses larmes et regarder autour de lui. Des machines bipaient à intervalles réguliers devant un mur jaunâtre, toutes reliées à son âme. Il ne comprenait pas la plupart des indications qu'elles affichaient, mais tout était vert, ce qui devait être bon signe. La luminosité de la pièce était faible, mais il réalisa bientôt qu'il faisait nuit dehors. Il n'avait pas mal, mais il ne se sentait vraiment pas bien et nauséeux. Son bras droit était plâtré, et il pouvait sentir un bandage qui entourait ses côtes, trop serré.

Il lança un regard complètement déboussolé à Papyrus qui, conscient que la crise était passée, se détendit lui aussi et tira une chaise blanche à côté de lui.

"Tu te souviens de ce qui s'est passé ?"

L'adolescent se concentra pour retracer la chronologie des événements. Sans était mort. Sa maman l'avait enfermé dans un bocal, alors même que le squelette détestait les endroits clôs, il s'était senti coupable et avait fui hors de la maison. Tout le reste était bien trop vague. Il hocha négativement la tête. Papyrus soupira et passa une main dans ses cheveux.

"Tu as couru sur la route et une voiture t'es rentré dedans. Le conducteur a essayé de t'éviter, mais il faisait noir. Ensuite, tu as eu une crise d'hallucinations. Tu hurlais après... Après Sans, dit-il après une petite hésitation, et tu disais qu'il aurait dû te tuer. Les pompiers t'ont forcé à dormir pour te calmer. Quand tu t'es réveillé, tu as recommencé presque aussitôt, ils ont décidé de..."

Il pointa les liens de la tête, amer. Frisk leva la main gauche pour mieux regarder les lanières de plastiques qui lui serraient les bras et les jambes.

"Frisk... Est-ce que... Non, c'est idiot, tu devrais te reposer, s'interrompit-il.

— Va jusqu'au bout. Je ne suis plus fatigué.

— Est-ce que Sans t'as déjà fait du mal ? Tu... Tu n'arrêtais pas de dire son nom, et ça semblait très violent, comme lorsque mon frère a... avait ses cauchemars."

L'adolescent détourna le regard et sentit les larmes lui monter aux yeux. Papyrus s'en voulut immédiatement et commença à débiter une série d'onomatopées pour dire qu'il n'était pas obligé de parler et que ça n'avait rien d'urgent. Mais Frisk savait que c'était le moment. Il était seul avec le squelette, Sans était parti, et personne d'autres ne viendrait les interrompre. L'enfant poussa un soupir et prit la main de Papyrus. Il sourit faiblement.

Une dernière promesse | Fanfiction UndertaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant