CHAPITRE 19

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Un petit chapitre de discussion plus calme aujourd'hui, avant de nouvelles aventures un peu plus épicées et le grand retour du drama. Retenez votre souffle, nous ne sommes pas sortis du pétrin...

CHAPITRE 19

Encore chamboulé par sa rencontre avec Gaster, Frisk était loin de se douter qu'il se retrouverait yeux dans les yeux avec Sans en sortant de la pièce. Le squelette, méfiant, bloqua la porte d'un coup sec de la main avant qu'elle ne se referme. L'adolescent sentit son cœur battre à tout rompre. Il devait trouver une excuse et vite. Le squelette ouvrit la porte et regarda à l'intérieur de la pièce, sur ses gardes. Son œil vira légèrement au bleu, comme si quelque chose le dérangeait, mais il ne tarda pas à adopter une attitude perplexe en s'apercevant qu'il n'y avait rien à l'intérieur. En tout cas, plus maintenant, songea Frisk, nerveux. Dans un soupir, Sans lâcha sa prise. La porte claqua, puis disparut sous leurs yeux.

Sans resta immobile, retourné parce qu'il venait de voir, puis se tourna avec lenteur vers Frisk. L'adolescent déglutit. Son œil brillait toujours, menaçant. Il leva une main et son âme vira au bleu. Malgré lui, Frisk fut violemment attiré contre le mur, et bloqué par les deux mains du squelette qui claquèrent sèchement de chaque côté de sa tête.

"Qu'est-ce qu'il y avait là-dedans ? Et ne me mens pas, je n'ai pas la patience pour, ajouta-t-il d'un ton lugubre.

— Un vieil homme, répondit Frisk en se donnant du courage pour paraître convaincant. Il était bizarre. Je l'ai touché et il a disparu."

Le visage de Sans se rapprocha dangereusement du sien. Ses yeux balayèrent son visage avec sévérité et jugement. Il ne le croyait pas. Frisk soupira.

"Un vieux squelette, avoua-t-il à mi-voix.

— Il était comment ? demanda-t-il, abasourdi.

— Plus grand que Papyrus, avec deux cicatrices sur le visage, dit-il en mimant les marques de son nouvel ami. Il m'a dit qu'il s'appelle Gaster."

Sans recula vivement en arrière, comme si le nom venait de le brûler. Il lui tourna le dos et plaça ses mains sur sa bouche, visiblement choqué. Frisk n'osait plus respirer. Il ne pouvait pas lui avouer qu'il savait pourquoi Sans ne voulait pas être aidé, ou il ne le lâcherait plus. Mais comment tromper sa vigilance maintenant que le nom avait ravivé des souvenirs de toute évidence enfouis ?

"Qu'est-ce qu'il t'a dit ? demanda-t-il d'une voix plus calme, toujours dos à lui.

— Juste... Que je ne pouvais pas le sauver. Et puis il a disparu."

Ce n'était pas vraiment un mensonge, simplement une version très abrégée de la vérité. Etonnament, Sans s'en contenta. Frisk voulut poser plus de questions, curieux, mais il l'en dissuada d'un regard. Sans un mot, il gagna la sortie du couloir où ils se trouvaient et Frisk le suivit. Asgore et Undyne les attendaient, mais visiblement que depuis quelques secondes puisque ni l'un ni l'autre ne sembla suspicieux de cette longue attente. Le temps fonctionnait sans doute différemment autour de la mystérieuse porte grise, comprit l'adolescent. Mais dans ce cas, comment Sans avait pu la trouver ? Un frisson désagréable lui remonta le long du dos alors qu'il réalisait amèrement qu'il était encore loin de tout savoir sur son ami.

Ils reprirent la route dans un silence pesant. Personne n'avait visiblement l'envie de faire la conversation. Undyne ne tarda pas d'ailleurs à coller de nouveau Frisk de près. De temps en temps, il pouvait sentir la pointe de sa lance se glisser vicieusement entre ses côtes. Elle ne lui fit jamais franchement mal, mais lui infligeait ce petit désagrément comme menace sourde de ce qui arriverait s'il faisait un pas de travers. Sans avait sans doute remarqué son jeu, mais cette fois, il ne dit rien, perdu dans ses pensées.

Une dernière promesse | Fanfiction UndertaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant