(Suite du tome I)
Proposée sous la forme d'un concours d'écriture, cette œuvre se veut un espace de travail et de partage autour de cette poésie minimaliste venue du Japon, le haïku.
Vous êtes tous bienvenus entre ces pages, que vous soyez poètes...
Avec beaucoup de retard (désolée, semaine encore plus chargée qu'habituellement au boulot...😅), je publie le thème du vingt-sixième défi de ce concours : à quelques irréductibles des défis illustrés près, vous avez opté pour "la surprise du chef" ! 😁
En fait, l'idée de ce sujet surprise m'est venue il y a peu : on m'a invitée à participer à un défi d'écriture scribayien (lancé par Setsunateki, un haïjin avec lequel j'échange régulièrement) qui consiste à "écrire un Jisei respectant la forme traditionnelle du haïku". Je vous mets le lien en commentaire ▶, si certains d'entre vous veulent y participer aussi.
Mais cékoiça, un "Jisei", me direz-vous ? (et vous auriez bien raison... 😎).
Le "Jisei no ku", c'est un poème d'adieu au monde, le dernier qu'on écrit avant la mort. Alors bien entendu, sauf à être très gravement malade (ou suicidaire, je rappelle que se faire "seppuku" est une vieille tradition japonaise, hein ! 🙄), difficile de connaître avec certitude l'heure des derniers adieux... Du coup certains poètes, et notamment les hypocondriaques ou les pessimistes, en ont écrit une assez grande quantité au cours de leur vie 😋.
Le défi lancé par Setsunateki sur Scribay donne un lien en référence (▶ en commentaire) contenant plusieurs exemples, dont un assez amusant que je vous cite ci-après :
"un certain Narushima Chuhachiro « craignant de mourir soudainement sans avoir le temps d'écrire un poème de mort » commença à en écrire dès la cinquantaine, les soumettant à son maître de poésie Reizei Tameyasu (XVIII° s.). À l'âge de 80 ans il écrivit : Pendant quatre-vingts ans et plus, Par la grâce de mon souverain Et de mes parents, j'ai vécu D'un cœur serein Entre fleurs et lune. Comme à son habitude, il envoya son poème à Reizei, qui lui répondit : « Quand vous aurez 90 ans, corrigez la première ligne ! »" 😹
Cela rappelle un peu la pratique de l'épitaphe, qu'on peut écrire par avance partant de l'excellent principe qu'on est jamais si bien servi que par soi-même. Et de la même façon, le Jisei peut être humoristique, parodique, etc. Faites vous plaisir ! 😁
Traditionnellement, toutes les formes de poésies japonaises sont admises pour le Jisei, mais je vous propose de considérer le tanka comme la limite absolue (5 vers) : idéalement ce type de poème doit être percutant, donc assez court. Pour ce défi, vous devez "écrire votre poème d'adieu au monde (poème de mort) sous la forme d'un haïku (5/7/5) ou d'un tanka (5/7/5/7/7)". J'admets les variantes de forme si elles se justifient pour la beauté du poème, mais tachez de respecter le mètre au mieux, comme toujours ! Un kigo serait un must, bien entendu 😉 (hotline ouverte si vous avez besoin de mon avis).
Comme certains ont demandé une image, je partage avec vous la future couverture de mon recueil dédié aux poèmes d'adieu du Coquillage, créé pour le défi de Setsunateki 😋 :
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Les poèmes du défi N°26 doivent me parvenir par MP au plus tard le dimanche 17 mai, 19H (heure de Paris).
Vous aurez jusqu'au dimanche suivant pour lire, commenter si vous le souhaitez, et m'envoyer vos podiums ainsi que vos "mentions spéciales" éventuelles.
Seul l'envoi d'un podium reste obligatoire pour pouvoir figurer au classement (cinq places si vous êtes dix ou plus à tenter l'aventure, trois si vous êtes moins de dix, comme chaque fois 😉).
Un grand merci à tous pour votre implication dans ce projet, et à dimanche soir pour la publication de vos contributions à ce défi un peu particulier ! 😎