3 L'anniversaire de mariage.

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La semaine avant la fête pour les un ans de mariage de Anna touche à sa fin. Finalement, Peter est également convié. N'ayant plus d'excuse pour décliner l'invitation, et malgré son manque d'enthousiasme, Heidi s'est donc rendu chez la voisine qui lui avait prêté une robe lors du mariage de Anna, et s'est à nouveau fait prêté une tenue pour le mariage. Celle-ci débordait d'enthousiasme à l'idée de pouponner une nouvelle fois avec Heidi. Mais cette fois, hors de question de porter une robe. Anna n'y a pas vue d'objection, dans la mesure où elle trouve quelque chose à mettre "d'un peu mieux" que ce qu'elle porte actuellement. Peter non plus ne déborde pas de joie à l'idée de se rendre à cette soirée mondaine, seulement, il n'y laisserait sa brunette toute seul pour rien au monde, surtout pas après ce qui s'est passé la dernière fois, malgré sa présence.

***

Les mondanités ont débuté il y à près d'une heure maintenant, Heidi à déjà salué Anna, ainsi que les quelques invités qu'elle connaît. Tout ce temps, Peter ne l'a pas lâché d'une semelle, pourtant, à présent, elle se retrouve seule dans un coin de la pièce loué pour l'occasion. Sentant déjà son anxiété monter, elle cherche désespérément son ami du regard, sans succès. Il a dû s'éloigner pour aider à porter une table en bois massif, qui gênait, mal placée. Elle lui a certifié qu'il pouvait la laisser, seulement, elle commence à le regretter. Elle tente de se rassurer. Il ne peut rien se passer de mal, pas encore. C'est juste quelques heures au millieu d'inconnus, rien de plus.
Elle irai bien discuter avec Anna, seulement, celle-ci discute avec un de ses invités, et elle ne voudrait pas l'indisposer.

Un des convives se rapproche alors d'elle, une lueur inquiétante dans les yeux.

- C'est une drôle de tenue que tu as là. Mais quelque chose me dit que ce qui a en dessous est bien mieu, murmure-t-il en fessant glisser son doigt le long du bras de la jeune femme, lui arrachant un frisson de dégout.
- Lâchez-moi !
- Allez ma jolie t'aura pas d'autres occasions comme ça, ya que des bouseux ici. Profite un peu.
- Laissez-moi tranquille ! Je n'ai rien qui vous intéresse.
- Oh que si ma belle. J'en ai marre des p'tites bourgeoises sans saveur ! Toi t'a l'air sauvage à souhait.

Heidi tente de garder son calme, en se disant qu'il ne peut rien lui faire de plus que des avances, étant donné qu'ils sont à la vue de tous. Tant qu'elle reste là, elle ne risque rien. Si elle le repousse avec suffisamment de conviction, il finira forcément par partir... du moins elle l'espère.

Un peu plus loin, Peter aperçoit Stéphano. Il a vécu au village lui aussi autrefois, avant de partir pour une vie plus urbaine il y a un peu moins d'un an. Même s' il ne dirait pas qu'ils étaient amis, il l'appréciait, malgré leurs divergences de point de vue. Il n'a eu aucun contact avec lui depuis son départ, et se réjouit donc de le voir. Il lui fait signe, et celui-ci le rejoint en souriant.

- Eh Stephano ! Ça faisait une éternité! Je suis content de te voir !
- Oh Peter c'est bien toi ? Moi aussi ça me fait plaisir, c'est clair, ça fait une éternité !
- T'as fait le déplacement juste pour aujourd'hui alors ?
- Oué, j'ai gardé de bon contact avec Anna, enfin, je suis là surtout par rapport à Hanz. Il m'a beaucoup aidé pour m'installer professionnellement, on est devenu proche suite à ça. Je ne me voyais pas leur dire que je ne venais pas. Bon et puis c'est l'occasion de revenir au pays comme on dit.
- Alors, donc si je comprends bien, ça y est, t'es installé ?
- Et oué, j'ai monté mon commerce. J'ai appris la maroquinerie, maintenant je vends mes propres articles en cuir.

Stéphano explique longuement en quoi consiste son métier à Peter, qui l'écoute attentivement.

- Et toi alors, tes chèvres, comment ça marche ?
- Je suis chevrier, j'ai mon propre troupeau, répond-il fièrement.
- Oué ça je sais, c'était déjà le cas quand je suis parti, mais c'était un peu galère si je ne me trompe pas. Et tu t'occupais encore des chèvres des autres d'ailleurs.
- J'en garde toujours quelques-unes, ça ne me gêne pas, et c'est toujours bien d'être en bons contact avec ses voisins.
- Ah je vois, et le reste, tu t'en sort ? Ton affaire est viable ?

Juste la montagne, toi, et moi. [En Cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant