Chapitre 1: La divinité est heureuse partie 2

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2 ans. Cela faisait à présent deux ans que Tomoe et Nanami s’étaient mariés. Ils vivaient ensembles et suivaient des études, l’un de commerce, l’autre de psychologie. A ce moment de l’année, c’était l'hiver. Plus exactement, le 20 février. On était presque au printemps et ça se réchauffait petit à petit. La journée était ensoleillée, ce qui rendait la journée vraiment belle.  En tout cas, il y en avait un qui avait le sourire aux lèvres. Tomoe. L’ex-yokai se dirigeait tranquillement vers la boutique de fleurs pour trouver un bouquet de fleurs de cerisier : les préférées de Nanami. Aujourd’hui était un jour spécial : Nanami fêtait son 20ème anniversaire et le renard avait l’intention de marquer le coup. Elle finissait ses cours à 12h donc il irait la chercher pour déjeuner puis après-midi dans une fête foraine et le soir, réunion d’amis. Bien sûr, elle n’était au courant de rien et tête en l’air comme elle était, elle avait complètement oublié que son anniversaire était aujourd’hui. Tomoe laissa un petit ricanement sortir de sa gorge quand il imaginait la réaction de sa Nanami en le voyant devant son école avec un gros bouquet de fleurs. Bon, il l’avait déjà attendu devant la sortie quelques fois mais là il allait mettre les bouchées doubles. En arrivant dans la boutique, il remarqua qu’il y avait du monde. Perplexe, il scruta sa montre. 11h30. L’école de Nanami était à 15 à pied d’ici. Finalement, le sourire du renard disparut rapidement. Merde…Il n’avait même plus ses pouvoirs en plus. Ça aurait été facile sinon d’y aller. En 5 minutes, il y aurait pu y être mais là en l’occurrence, il n’allait pas avoir d’autre choix que de courir un peu. Heureusement, malgré tout, il avait gardé une bonne vitesse. Il fallait seulement qu’il soit vite servit pour arriver à temps. Deux personnes étaient devant lui et la dame de tout devant n’était pas encore décidée alors il patientait, les mains dans les poches. Bon…autant penser à autre chose en attendant. Sans faire attention, le renard se laissa aller à ses souvenirs. Lui revint en mémoire immédiatement ses débuts dans la société humaine. Au début, autant dire que c’était chaotique et de nombreuses fois, il était découragé par le caractère des autres humains. Et oui, il avait appris, qu’ils n’étaient pas tous comme Nanami ou Ami. Certains fourbes l’avaient rendu fou de rage mais à force il s’était un peu habitué. Il avait compris la complexité de la nature humaine et les inconvénients comme les avantages. La vie lui était plus agréable à présent parce qu’il profitait de chaque moment. Il vieillissait à la même vitesse que Nanami, il était comme elle et ça le rendait heureux. En plus, il n’était pas totalement désavantagé puisqu’il avait quand même gardé un peu de sa force, sa vitesse. Utile contre les problèmes en passant. Non vraiment pour lui c’était vraiment parfait. Ca le serait encore plus s’il arrivait à l’heure pour le début de sa surprise. Tomoe fut rapidement ramené à la réalité par la vendeuse qui l’interpellait.

« Monsieur ? Approchez c’est libre. »

Alléluia ! Une deuxième vendeuse était venue à cause du monde présent dans la boutique. Le renard s’approcha et sourit.

«Bonjour, vous auriez des fleurs de cerisiers par hasard ? »

La femme sourit et passa derrière le comptoir.
«Bien sûr. Vous avez de la chance, elles sont fraîches de ce matin. A cette période de l’année, ils partent assez vite. »

Elle présenta les bouquets au jeune homme de la main. Il y en avait un très beau avec des branches de coton dedans. En plus il n’était ni trop gros ni trop petit. Parfait. Tomoe sourit et désigna ce bouquet en regardant précipitamment sa montre. 11h49. Bon un peu de course en vue.

«Ne vous inquiétez pas, vous arriverez à l’heure à votre rendez-vous jeune homme. »

« J’espère… » Lance-t-il un peu gêné

La vendeuse passa devant lui avec le bouquet pour l’enrubanner tout en demandant.
«C’est pour votre petite-amie ? »

Tomoe rougit instantanément. Ce que les humains pouvaient être curieux bon sang…Cependant, il ne put s’empêcher de répondre.

«Disons plutôt que c’est l’anniversaire de ma femme  aujourd’hui. » dit-il tout fier en souriant de toutes ses dents

Et là, il se prit une autre sensation en pleine poire. La fierté. Jamais il n’avait vraiment éprouvé le besoin  de se vanter avant mais maintenant si. Son bonheur avec Nanami l’avait complètement transformé et il voulait le crier sur les toits qu’il l'aimait et qu’il était marié à cette sublime femme. Encore plus gêné, il déglutit en regardant la tête que tirait la vendeuse.

«Vous m’avez l’air bien jeune pour être marié mon garçon. » dit-elle en souriant gentiment avant de tendre le bouquet à Tomoe.

Ce dernier mit le compte de l’argent sur le comptoir avant de dire au revoir tout en se mordant les joues pour éviter d’éclater de rire. Il s’empressa de sortir du magasin et lâcha le rire qu’il avait retenu. Trop jeune pour se marier ? Si les gens savaient….il avait plus de 500 années derrière lui alors dire qu’il était trop jeune était vraiment amusant. Il avait attendu ça durant tellement longtemps que s’en était risible aux larmes. Malheureusement le temps pressait et le renard dû s’arrêter et se calmer. Il n’avait plus que 8 minutes pour aller devant l’école de sa bien-aimée. Il n’avait pas le temps de rire.  Le renard plaqua le bouquet contre son torse de ses deux mains avant de se mettre à courir aussi vite qu’il le pouvait. Il faillit percuter deux trois personnes en cours de route mais finalement, il arriva devant l’école pile à l’heure. Soufflant comme un buffle, il reprit son rythme tout doucement avant de se placer sur le côté du mur.
La cloche sonna à ce moment-là et des étudiants sortirent en pagaille. Ne la voyant pas, Tomoe commença à s’inquiéter. Elle aurait terminé plus tôt ? Non impossible, elle l’aurait quand même prévenu oui….Quoi que. S’il elle ne l’avait pas prévenu, elle allait avoir des problèmes. Commençant à être de plus en plus inquiet, Tomoe scruta tous les étudiants un par un mais non elle n’était pas là. Trépignant d’impatience, il voulut regarder son portable mais il n’eut pas le temps. Deux mains vinrent se poser sur ses yeux. Surpris, il ne les reconnut pas immédiatement mais lorsqu’il les toucha, un large sourire apparut sur son visage. Il voulait la serrer dans ses bras mais il devait d’abord la sermonner un peu de la petite frayeur qu’elle lui avait faite. Il enleva les mains doucement et se tourna, les mains sur les hanches.

«Tu m’a inquiété. Je ne te voyais pas à la sortie…ne refais plus ça ! » fit-il d’une moue boudeuse

Nanami lui sourit.
«Tu t’inquiètes toujours autant hein ? »

«Oui et ne joue pas avec s’il te plaît. Je n’aime pas quand tu me fais des frayeurs comme ça. »

Nanami fit la moue.
«Mais…je voulais te faire une surprise moi aussi… » râle-t-elle

Devant sa mine adorable, Tomoe ne put tenir plus longtemps. Il sortit le bouquet de derrière son dos et le tendit face à elle.

«Joyeux anniversaire Nanami ! »

Immédiatement, un grand sourire apparut sur son visage et elle saisit le bouquet en regardant les pétales de fleurs.

«Elles sont magnifiques Tomoe. » sourit elle, en le regardant amoureusement

Tomoe l’attira à lui soudain et la regarda un instant.

«Aussi magnifiques que toi. »

«Mer….merci… »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que le renard avait déjà posé ses lèvres sur les siennes. La jeune femme répondit au baiser avant d’être interrompu par un gargouillement. Immédiatement, elle sentit Tomoe ricaner contre elle.

«On dirait que tu as faim. » fit il en se moquant d’elle alors que Nanami était toute rouge de honte

«Hé ! Je n’ai pas eu le temps de manger ce matin…alors… »

Soudain elle s’arrêta nette, posant déjà les mains sur sa bouche. Elle venait de réaliser qu’elle avait fait une gaffe. Si il y a un truc sur lequel ne plaisantait pas Tomoe, c’était bien sa santé. Et là, elle venait de révéler un truc qui pourrait la faire passer un sale quart d’heure. Elle fit une moue terrifiée quand elle vit déjà l’aura de l’ex-yokai se former autour de lui. La jeune femme tenta de se retourner pour éviter la réprimande mais rien n’y fit.

«Nanami…?» fit il d’une voix grave

«Oui chéri ? » tenta-t-elle un peu effrayée

«On va régler ça, suit moi ! » dit-il en l’attrapant par la main

Il la fit courir partout dans la ville avant d’arriver devant un petit restaurant.

«J’ai réservé ici pour nous ce midi. » dit-il tout sourire «Ils ne servent que tes plats préférés. »

Touchée, la jeune femme lui prit la main et sourit.

«Oh merci ! Viens on y va j’ai vraiment faim ! »

Tomoe rit un peu avant de la suivre dans le restaurant, se disant que cette journée commençait bien.

Pdv Tomoe

J’étais content. Nanami n’arrête pas de sourire depuis tout à l’heure, j’ai fais mouche avec les fleurs et le restaurant je crois. Je pense qu’elle sera contente du reste de la journée aussi. On venait de s’asseoir à notre table que Nanami se jetait déjà sur le menu pour voir ce qu’il y avait. Il n’y a pas à dire, ça restera toujours un peu une enfant. Mais j’aimais bien ce côté d’elle.

«Tu vas prendre quoi Tomoe ? »

Je hausse les épaules en me servant déjà du saké.

«Je ne sais pas encore et toi ? »
Elle fit sa moue de d’habitude avant de jeter son dévolu sur une soupe de ramen à la viande hachée.

«On va voir si c’est aussi bon que ta cuisine. »

«Ne compare pas ce qui n’est pas comparable. » fis-je dans ma moue malicieuse habituelle qui je sais très bien, la fait craquer

«Vil renard tu essayes de me faire perdre mes moyens devant ton charme ravageur. » répondit-elle en faisant la même tête que moi

Je ricane un peu et lui attrapa la main qu’elle avait posée sur la table pour la serrer.

«Il faut bien entretenir la flamme avant qu’elle ne s’éteigne. »

Je ne pensais pas dire ça mais c’était sorti tout seul. La voilà, ma plus grande peur, qu’un jour, elle puisse ne plus m’aimer comme en ce moment. Au quotidien, j’essayais de ne pas y penser mais des fois cette peur ressortait et je me souvenais très bien de ce que disait Mikage. Pour les yokai, l’amour est éternel parce qu’ils vivent longtemps. Pour les humains, qui ont moins de temps à vivre, c’est bien souvent éphémère. Je sais que je ne suis plus un yokai mais malgré tout, je savais que c’était elle pour toujours.

«Idiot de renard. J’ai passé deux ans avec toi en tant que divinité de la terre, j’ai dû faire un voyage dans le temps plusieurs fois dans une semaine pour enfin avoir ta déclaration alors il est hors de question que je te lâche. Jamais. » dit-elle en amenant ma main à son visage

Devant cette déclaration, mon cœur se mit à s’affoler. Je savais à présent ce que ressentais Nanami quand je lui disais des choses comme ça. Cette sensation était tout simplement merveilleuse et je ne voulais pas qu’elle s’arrête. Je savais quoi faire pour qu'elle dure mais je ne pouvais pas l'embrasser aussi follement comme ça dans le restaurant. Je réfréna ma passion et préféra plutôt lui serrer la main et lui sourire. Elle ouvrit la bouche pour parler quand le serveur arriva. Il prit aussitôt notre commande et repartit aussi vite qu'il était venu. Nanami but une gorgée de son jus de fruit tandis que moi je buvais un peu de saké. Elle me regardait faire en fronçant les sourcils. Au début, je pensais qu'elle m'en voulait de trop boire mais au final, je dus bien admettre que c'était autre chose.

«Qu'est-ce qu'il y a? » demandais-je au bout d'un moment

Elle sursauta un peu sous ma demande et me scruta puis regarda mon verre. Je compris immédiatement.

«Oh...tu veux goûter? » fis-je en poussant le verre de saké vers elle

«Quoi je peux ? » fit-elle surprise

Je ricana.
«Bien sûr que oui. Tu n'es plus une divinité que je sache. »

«Ouii ! Merci Tomoe ! » fit-elle en prenant le verre

Je la regardais avancer le verre vers ses lèvres d'un sourire moqueur. Je sentais déjà la bêtise venir.

«Je te préviens c'est fort... » fis-je quand même dans un élan de bon sens

Elle hocha la  tête, ne m'écoutant clairement pas. Bon...dommage. Nanami toujours aussi têtue. Puis, elle but une petite gorgée et reposa le verre en face de moi. Son visage changea immédiatement de couleur. En l'espace d'un instant ses joues rougirent et elle tira une mine dégoûtée en essayant d'avaler. Après plusieurs minutes, elle réussit tout de même à avaler le saké mais parce que je lui avais dit de le faire avant qu'elle se mette à pleurer. Une fois fait, elle se mit à tousser si fort que je crus que son cœur allait sortir par sa bouche. Je lui servis vite de l'eau pour qu'elle calme sa toux et elle la but d'une traite avant de souffler.

«Merci...C'est vraiment fort...comment tu peux boire ce truc ? »

«Je t'avais prévenu quand même...Et si je peux le boire, c'est parce que j'aime bien et que ça ne me dérange pas. »

«J'ai vu ça que tu aimais bien. Je me souviens encore des concours de boisson entre toi, Mizuki et Kurama. » rit-elle

Je fis la moue à ce moment- là. Quelle super image avais-je donnée à ma femme, moi le renard présumé redoutable. Me voir bourré...ouah.

«Je sais très bien ce que tu penses. T'en fais pas, j'aime bien quand tu es bourré, tu as l'alcool amoureux comme on dit. » glousse-t-elle

De mieux en mieux. Je devais être beau à voir tiens....Attends ? Qu'est-ce qu'elle voulait dire par «alcool amoureux » ? J'avais  peut-être dis des choses gênantes ! Tout d'un coup de grosses sueurs froides vinrent couler le long de ma nuque. J'allais lui demander quand le serveur revint avec nos plats. Je ne dis rien et la laissa  commencer à manger, un peu gêné et ma question en suspens. Finalement, elle vit ma tête et s'en inquiéta. Je pus finalement poser ma question.

«Dis-moi... qu'est-ce que je dis quand je suis  sous l'emprise de l'alcool ? »

C'est à ce moment -là que je la vis sourire étrangement. Un mélange entre la joie et la malice.

«Hmm...je ne te dirais rien. » répondit-elle avec un clin d'oeil

Ah ? Elle voulait jouer à ça ? Elle ne sait pas que jouer avec un renard n'était pas sans risques ?

«Et pourquoi ? » fis-je du même regard qu'elle en prenant une bouchée de mon yakitori

Elle but deux trois cuillères de sa soupe avant de me regarder malicieusement.

«Parce que je voudrais les garder pour moi. » sourit elle
«Dis moi au moins les grandes lignes de ce que j'ai dit. » fis je en roulant des yeux

Elle se stoppe nette en me regardant quelques minutes. Elle semblait y réfléchir. Je savais qu'elle avait souvent du mal à se décider et souvent elle était contre moi mais j'avais enfin une arme pour faire en sorte qu'elle flanche rapidement. Je lui fis le plus irrésistible de mes sourires : celui qu'elle aimait tant. Effet immédiat, elle rougit, et ses yeux se mirent à briller. Elle était vraiment belle quand elle avait cette tête. Au bout d'un moment, elle se mit à soupirer.

«C'est pas du jeu Tomoe... »

«Hm... » fis je en continuant de la regarder

Elle me scruta encore pendant quelques secondes avant de baisser la tête.

«Bon d'accord...tu as gagné. »

Yes ! Gagné ! Héhé ! Je gagne toujours. D'un air attentif, je repris ma position de d'habitude, main contre la joue, coude sur la table.

«Tu as dit des choses que jamais  tu ne me dirais maintenant. »

«Quel genre ? »

«Je ne peux pas te les dire comme ça. Pour ça, il faudrait que le moment soit très romantique. » fit elle en rougissant

Je la reconnaissais bien là.  Pour le moment romantique ça allait être ce soir à la fête foraine et je savais exactement ou l'amener. D'ailleurs ça me faisait penser qu'il fallait peut-être qu'on se dépêche si on voulait profiter. Heureusement, Nanami mangeait super vite vu la faim qu'elle avait. Je lui conseilla de ralentir quand même, histoire qu'elle ne soit pas malade puis finit mon assiette à mon tour. En 30 minute, on avait finit. Je payais la  note et pris la main de Nanami pour la faire sortir du restaurant. Je sortis un petit foulard et lui banda les yeux avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit.
«Bien maintenant tu me suis. » dis-je en lui prenant la main

«Mais attend ! Ou est ce qu'on va Tomoe ? » rit-elle

«C'est une surprise ! » répondis- je en souriant

Je la fis marcher assez vite pour qu'on puisse arriver à temps. Heureusement, on réussit à prendre le bus avant qu'il ne parte. Nanami, toujours le bandeau sur les yeux, ne disait rien. Ce qui était assez inhabituel. Je lui jeta un coup d'œil au bout de quelques minutes. Elle avait l'air endormie. Je souris, attendri et lui caressa la joue. Elle sursauta aussitôt.

«Désolé...je ne voulais pas te faire peur. »

Elle secoua la tête.

«Non non ne t'en fais pas. C'est juste qu'avec ce bandeau, je me sens un peu désorientée. »

«T'en fais pas nous sommes bientôt arrivés. » répondis-je

Elle resta silencieuse un moment avant de finalement relever un peu le bandeau.
«Tomoe ? »

«Hm ? »

Je la regardais dans les yeux, toujours autant hypnotisée par l'émotion qui y brillait. Mon dieu, qu'elle était belle.

«Pourquoi tu fais tout ça pour moi aujourd'hui ? »

Pour moi la réponse me paraissait évidente.

«Parce que c'est ton anniversaire et je veux que tu t'amuses et te sentes heureuse avec moi. »

Je vis ses yeux se remplirent instantanément de larmes. Inquiet, je lui pris les mains.

«Hé qu'est-ce que tu as ? »

Elle essuya ses yeux avant de sourire.

«Non rien...c'est juste que....après que ma mère soit morte, je n'ai plus jamais fêté mon anniversaire à cause de mon père. Même quand j’étais une divinité, je t’ai caché ma date d’anniversaire pour éviter de le faire. »

J’en restais abasourdi. Je ne pensais pas qu’elle avait autant de mauvais souvenirs derrière elle. On ne dirait vraiment pas pourtant vu son énergie mais elle cachait pleins de choses en fait qui la blessait. Là était ma mission. Elle devait se confier et se libérer et je l’aiderais pour ça, jusqu’à ce que plus rien ne puisse la faire souffrir. C’est en partie pour ça que j’avais autant organisé cette journée. Je voulais qu’elle soit heureuse en ce jour. Puisque je n’avais jamais fêté son anniversaire quand elle était divinité, je me rattrapai maintenant. C’est vrai qu’en y repensant, son anniversaire ne m’était jamais venu à l’esprit. Je pensais surtout à m’occuper du temple et assurer sa protection à l’époque. Maintenant qu’elle me le disait, je me sentais un peu coupable de ne jamais avoir demandé. Elle me l’aurait sûrement dit si je l’avais fait. Bon…l’essentiel c’est que je puisse me faire pardonner même si je doute qu’elle m’en veuille. Etrangement, elle a l’air habituée à ce qu’elle ne soit pas célébrée. Une mauvaise habitude d’ailleurs que je vais anéantir. Elle le mérite toute cette attention et je vais la lui donner. Reprenant mes esprits, je me tourna vers elle qui regardait dans le vide. Je lui saisis le menton et la fit relevée la tête vers moi.

«Si tu n’as plus fêté ton jour de naissance, raison de plus pour le faire pour le faire en beauté aujourd’hui et toutes les années qui suivront. D’accord ? »

Elle hocha la tête, en laissant couler quelques larmes. Je les essuya moi-même et la colla à moi.

«Bien et maintenant je veux te voir sourire comme tu le fais tout le temps. »

Kamisama Hajimemashita: les aventures de Nanami et Tomoe Où les histoires vivent. Découvrez maintenant