Cela faisait un mois et une semaine que j’étais ici. Je ne tenais plus...Même malgré le moyen de communiquer avec mon frère grâce à son pendentif et la télépathie. Je voulais sortir, je voulais qu’on me foute la paix. Je ne supportais plus cette situation. Déjà assez fine, là j’étais gravement amincie. Je mangeais qu’une fois par jour et le reste du temps, on me pompait de l’énergie et je dormais. Je n’en pouvais plus.
Seulement, un jour, alors que j’étais partie prendre ma douche et m’habiller comme d’habitude, personne n’était venue me chercher, ce que je trouvais très étrange. J’avais attendu durant une bonne heure cette fois-ci. Etrange, sachant qu’au bout de 40 min, ils venaient toujours me chercher, peu importe ce que je faisais. Le coeur battant, plein d’espoir, je colla mon oreille à la porte et me concentra pour tenter d’entendre ce qui se passait. J’entendais de l’agitation et des bruits de pas pressés derrière. Pourquoi ? Que se passait-il ?
Tout à coup, la porte s’ouvrit et Obira m’attrapa par le bras, me forçant à reculer dans la pièce. Il me jeta au sol et je tomba sur le côté, me cognant la tête par le même coup. Vu que j’étais faible, je ne tenais pas très bien sur mes jambes. Il ne s’arrêta cependant pas là. D’un geste, il me fit me retourner vers lui et me serra la gorge.
«C’est toi qui les as prévenus ??? Comment tu as fais ??? Qu’est ce que tu as fais sale garce !!? »
Il hurlait sur moi à présent et ses yeux étaient injectés de sang tandis que ses traits étaient tirés par la colère. J’essayais de tenir bon et de ne pas craquer mais lorsque je le vis lever la main, je ferma les yeux, me mettant à pleurer et à sangloter, une fois de plus. Sans une ni deux, je sentis la douleur me gifler la joue, puis l’autre, et encore l’autre jusqu’à ce que bientôt il n’y est plus que mes cris qui résonnent. Ses mains s’étaient refermés en poings et à présent il me frappait aussi fort qu’il le pouvait. Je sentis mon nez craquer et du sang couler de ma bouche et de mes narines. Je ne pouvais pas bouger tant il me serrait la gorge. Je n’arrivais presque pas à respirer, j’avais peur de me faire tuer. Malgré tout, je hurlais quand même, cherchant à alerter quelqu’un, n’importe qui qui puisse me venir en aide. Il me frappait depuis plusieurs minutes à présent et je n’arrivait pas à le faire bouger. Finalement, essoufflé, il finit par se relever. A ce moment là, j’essayais de ramper vers la salle de bain pour m’enfermer mais il m’attrapa par la jambe et me ramena vers lui brutalement. Puis, il passa à côté de moi et continua à me frapper, me donnant des coups de pied dans les cotes et dans le ventre, me coupant littéralement le souffle à plusieurs reprises. A présent, je hurlais, je hurlais de toutes mes forces afin que quelqu’un m’entende.
«ARRÊTEZ JE VOUS EN PRIE !!!!! ARRÊTEZ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »
«SALE PUTE !!!! GARCE !!!! PETASSE !!!! MONSTRE !!! »
Il n’arrêtait pas de hurler ça à mes oreilles et je tentais de ne pas écouter mais c’était trop difficile à ignorer. J’étais en sang, fatiguée, faible. Je n’avais qu’une envie, celle de m’endormir et de ne pas me réveiller. Mais Tomoe avait dit que je devais rester forte et survivre. Je devais me battre. Alors que ses paroles me revenaient en mémoire, je tentais de me redresser, luttant pour bouger, luttant pour ma vie.
Allez Erin ! Lève toi !
Cette fois, j’entendis la voix de ma mère.
Lève toi ma chérie ! BOUGE !!! BATS TOI MA CHÉRIE !!! BATS TOI !!!!!!
A ce moment là, je sentis clairement l’adrénaline me redonner quelques forces. Les dents serrés, je me redressa à genoux, stoppant net le pied d’Obira. Ainsi fait je le propulsa à mon tour au sol, l’assommant par le même coup. J’en profita pour me relever avec difficulté pour prendre la fuite. Je ne sais pas comment mais je réussis à courir vers la porte de la grande salle. En la franchissant, je me retrouva dans un long couloir illuminé. Gauche ou droite ? Suivant mon instinct, je partis vers la droite, entendant déjà les cris de rage de mon ennemi qui me suivait. Redoublant de vitesse malgré la douleur, je réussis à avancer à bonne allure, suivant le couloir en m’appuyant contre le mur. Il faut que je me dépêche de trouver la sortie ou une cachette. Seulement, il me rattrapa très vite et me bloqua le passage. Cette fois, il avait un revolver dans la main. Il le pointa en direction de ma tête et me fixa méchamment.
«Maintenant on se calme ma jolie. Tu es peut être un démon mais je peux t’assurer que si tu te prends une balle dans le crâne, tu peux crever comme nous les humains. Si t’as pas envie de mourir, je te conseille d’avancer et de me suivre sans faire d’histoires d’accord ? »
«Je ne vous suivrais pas ! Pas cette fois ! Vous avez perdu ! »
«Bien je vois que tu résistes une fois de plus mais sache que j’ai encore pas mal d’atouts dans ma manche. Si jamais tu continues à résister, je vais retrouver toute ta petite bande et les tuer l’un après l’autre. »
«Jamais ils ne se feront tuer et encore moins par vous. »
«Tu crois ça ? Mais sache que comme le Japon, tes petits camarades ne pourront pas résister à ton énergie surpuissante. »
C’est à ce moment là que je compris. L’enlèvement, c’était pour me prendre mes pouvoirs mais aussi pour en faire une arme. Ils comptaient l’utiliser pour tuer des gens, à commencer par le Japon. Ils voulaient en faire une bombe nucléaire. La colère me submergea et mes yeux se mirent à briller quelque peu. J’essayais de me transformer mais rien n’y faisait.
«C’est ça votre plan ??? M’utiliser comme réserve d’énergie afin de m’en voler pour ensuite attaquer les pays avec ??? »
«Tu n’es pas stupide en revanche. C’est exactement ça. C’est pour ça que tu ne dois pas mourir et que je dois te garder avec moi. Tu as une quantité d’énergie impressionnante et je dois te garder en réserve. Et puis…. »
Il me lanca un sale regard pervers et lubrique qui me fit avoir un haut le coeur de dégoût.
«Je pourrais avoir besoin de toi pour autre chose…. »
Il se rapprocha, de moi, toujours le revolver dans ma direction. Je recula du mieux que je pu mais bientôt le mur me stoppa net. Il se colla à moi, et je détourna la tête, fermant les yeux pour ne pas voir ça. Je ne pouvais rien faire contre lui. Il me tenait là et je ne pouvais plus rien faire.
Je le sentis frôler mon bras puis ma joue. Je m’attendais à ce qu’il fasse pire mais soudain un bruit retentit dans le couloir.
«Lâchez votre arme Obira !!! » retentit une voix stridente
«Police de New York vous êtes cerné !! »
Aussitôt, il se retourna vers eux, et m’attrapa par le bras pour me mettre devant lui, me pressant le revolver contre la tempe.
«Si vous me laissez pas partir avec elle, je vous préviens que je la tue. »
Un des flics s’avança vers nous et lanca.
«Mais tu ne la tuera jamais. Tu as trop besoin d’elle pas vrai ? »
Cette voix...j’étais sûre de la connaître mais je ne savais plus d’où.
Obira ne répondit pas. Il hésitait, le visage trempé de sueur. Il semblait paniqué.«Allez Obira, je sais que tu as besoin d’elle. Tu ne la tueras jamais. Alors soit on te tue, soit tu la laisses et on t’enfermes. »
«T’es coincé Obira. »
Il ne fallut que quelques secondes pour qu’il me lâche en me jetant contre le mur si bien que je me cogna la tête. Etourdie, je le vis lâcher son arme et des flics se précipiter sur lui alors que l’un d’entre eux retirait son casque tout en fonçant vers moi. Je remarqua ses traits inquiets, mais je ne le reconnus quand il me rattrapa de justesse avant que je ne m’effondre. Des larmes se mirent à couler quand je reconnus ses yeux noirs et ses cheveux carmin.
«Kurama…. »
«Salut ma belle... »
Puis ce fut soudain le trou noir.
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Kamisama Hajimemashita: les aventures de Nanami et Tomoe
FanfictionTomoe devenu humain, Nanami et lui vivent ensemble, parfaitement heureux. Enfin ça c'était avant que le monde des yokai et des divinités les rappellent à eux.... PS: puisque ce sont les même mondes, il y aura notre ami Inuyasha ;)