Chapitre 16 - Pardonner ✔️

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Jeudi 14 Février 2019

Amélie Renau

Enfin rentrés à l'appartement ! Les journées deviennent longues pour moi. Les deux petits poussins commencent à peser leur poids. Vingt septième semaine de grossesse, début du troisième trimestre J'aime cette sensation d'être enceinte, de porter la vie mais le mal de dos je m'en passerais bien.

L'annonce de mon futur mari dans la voiture m'a surprise. Sa mère nous invite ce soir pour le diner. C'est la première fois qu'elle souhaite ma présence, qu'Adrien n'a pas besoin de m'imposer. Je n'aime pas assister aux diners de famille chez les Rabiot car Véronique sait comment me mettre mal à l'aise et à l'écart que ce soit par des mots ou des gestes. Ma présence n'était pas la bienvenue, encore plus lorsque Adrien m'a demandé en mariage. Sa mère a compris que je n'étais pas qu'une passade pour son fils, qu'il ne me quitterais. D'après elle, je l'ai ensorcelé telle une sorcière maléfique, l'obligeant à rester avec moi.

Alors, aujourd'hui, savoir qu'elle "m'accepte", est inattendu. Je ne veux pas lui donner une raison de plus de ne pas m'apprécier en refusant son invitation de ce soir. Je vais faire abstraction de ma fatigue et assister au diner.

Adrien est toujours dans l'entrée, il fixe mon ventre.

- Adrien, eh oh, Adrien. J'agite ma main devant lui. Ça va ? Tu me regarde bizarrement.

- Oui, ça va parfaitement. Je pensais à la chance que j'ai de t'avoir dans ma vie depuis si longtemps. Je t'aime.

Il m'enlace et m'embrasse. Je réponds à son baiser avant de quitter ses bras.

- Je t'aime aussi mais une douche ne serait pas de trop pour toi, lui indique-je en souriant.

- Bah, dit que je pue pendant que tu y es, rétorque-t-il.

- Et bien, il est vrai que vous ne sentez pas la rose mon cher, rigole-je alors qu'il commence à me chatouiller.

Je me dirige vers notre chambre pour lui échapper mais il me rattrape. Nous tombons sur le lit, lui au dessus de moi, m'embrassant langoureusement. Il se relève. Je suis son mouvement. Nos regards ne se quittent pas. Nous marchons tout les deux vers la salle de bain.

***

Nous sommes assis sur le canapé, moi dans ses bras, mon ordinateur sur le genoux, essayant de reprendre mes prises du note du jour. Appy a sa tête posée près de mon ventre alors qu'Aslan et Alaska sont couchés au pied du canapé.

- A quelle heure, il faut être chez ta mère ?, demande-je.

- 19h30, m'indique-t-il. Mes frères seront là aussi avec leurs copines. 

- Valentin s'est remis avec Ophélie ?

- Je pense que oui, mais il n'a rien voulu me dire. J'espère que cette fois-ci ce sera la bonne.

- Moi aussi. Je n'ai jamais vu deux personnes s'aimer autant et se déchirer à la fois, conclue-je.

Ophélie connaît Valentin depuis le collège. Elle est arrivée dans sa vie peu de temps après l'accident de son père. Elle a été d'un très grand soutien pour lui.

Je regarde l'heure, 18h30. Ça me laisse le temps de passer chez le fleuriste en bas de chez nous. Je ne veux pas arriver les mains vides chez Véronique. Je veux éviter une réflexion désobligeante. Je me redresse tant bien que mal alors que mon ventre me limite dans mes mouvements.

- Tu vas où ?, me questionne mon fiancé.

- Je vais chez le fleuriste. Je ne vais tout de même pas me rendre chez ta mère les mains vides. Je reviens vite.

De Paris à Turin - A. Rabiot ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant