Chapitre 15 - Jalousie ✔️

911 19 28
                                    

Jeudi 14 Février 2019

Adrien Rabiot

Aujourd'hui, c'est la Saint Valentin, fête des amoureux, mais aussi nos cinq ans de fiançailles.

Si dans mon couple, tout ce passe bien, avec le club, tout est plus difficile. Malgré mon rappel dans l'équipe première pour les entraînements, Tuchel n'a pas réussi à m'obtenir une minute de jeu. Rien n'y fait les dirigeants restent sur leur position. Je me retrouve donc à regarder les matchs de chez moi, sur mon canapé. Je ne suis pas le bienvenue au Parc des Princes.

Un prêt n'a pas été possible. Le Barça m'a fait faux bon au dernier moment. Mais d'un côté ce n'est pas plus mal, je reste au côté d'Amélie. J'essaye de lui éviter toute situation de stress mais la presse n'est pas de cet avis. Tous les jours, une nouvelle rumeur sort à mon sujet : mes relations avec le club, une signature de contrat dans tel ou tel club... Amélie est surveillée rigoureusement par le médecin depuis le décollement du placenta. A la dernière échographie, aucun impact visible sur nos deux petits poussins qui ont bien grandis. Mais je m'inquiète tout de même, je ne peux m'empêcher de penser au pire. Heureusement que j'ai les entraînements pour évacuer la pression.

Les pas d'Amélie me sortent de mes pensées.

- Bonjour, Lili, bien dormi ?, la salue-je.

Elle sourit à l'entente de ce surnom. Quand nous étions enfants, je l'appelais sans cesse Lili car Amélie était trop compliqué pour moi.

- Les deux petits poussins étaient un peu agitées cette nuit mais ça va. Et toi, bien dormi, Didi ?, me questionne-t-elle alors qu'elle s'assoit autour de l'îlot de la cuisine.

Je souris. Adrien était difficile à prononcer à l'âge de trois ans, alors je suis devenu Didi.

- Oui ça va. Tu aurais pu rester au lit, j'allais apporter le petit déjeuner, ajoute-je avant de l'embrasser.

- Je n'arrivais pas à rester dans le lit. Et je te rappelle que je commence à 9h ce matin, moi. On n'a pas tous la chance d'avoir entraînement à 10h30, me taquine ma fiancée.

- Il faudrait que tu penses à demander un arrêt. Tu ne vas pas pouvoir continuer à aller en cours jusqu'à la fin de ta grossesse, réplique-je.

Amélie n'effectue pas son stage. Elle s'est arrangée avec la fac pour échanger un semestre de cours contre le semestre de stage afin de ne pas perdre de temps, mais le trajet jusqu'à à la fac commence à être difficile à effectuer tous les jours. J'ai réussi à la convaincre d'arrêter de travailler le soir après les cours et le week-end. Cela a été plus compliqué que je ne le pensais. Elle ne veut pas dépendre de moi financièrement, mais nous allons avoir deux enfants, nous sommes fiancés depuis cinq, mon argent est aussi son argent. Elle ne profite pas de la situation.

- Je vais essayer d'aller le plus loin possible dans les cours pour ne pas avoir trop de retard, m'explique-t-elle. Quentin me passera les cours une fois que je ne pourrais plus aller à la fac mais pour l'instant je préfère y assister.

Ah oui, grande nouveauté, elle s'est liée d'amitié avec ce Quentin, pouah... Le dégoût me prend rien qu'en pensant à ce mec. Il s'est littéralement jeté sur elle lorsqu'elle a débuté le semestre et maintenant il ne la lâche plus, accroché telle une moule à son rocher. Il était au lycée avec elle, une classe au dessus. Déjà à cette époque, je ne pouvais pas l'encadrer, mais comme je n'étais que le meilleur ami d'Amélie je ne disais rien, ravalant ma jalousie. Mais aujourd'hui les choses ont changé, je suis son fiancé.

J'ai confiance en elle mais pas en cet abrutit de première qui la drague ouvertement. Amélie me dit que je me fais des idées, qu'elle est simplement une amie à ses yeux mais la façon dont il la regarde me prouve le contraire.

De Paris à Turin - A. Rabiot ✔️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant