De Paris à Turin - A. Rabiot ✔️

Chapitre 21 - Enfin une date ! ✔️

Quelques jours plus tard...

Amélie Renau

L'officialisation d'Adrien à la Juventus s'est faite le 1e juillet, alors libre de tout contrat avec le PSG. Il a signé un contrat pour quatre ans avec dix millions d'euros de prime à la signature pour lui et sept millions d'euros de salaire annuel. Sa présentation s'est faite le mardi 2 juillet lors d'une conférence de presse. Je n'ai pas manqué une seule seconde de la diffusion en direct, assise devant la télé, dans la chambre d'hôtel que nous avons loué pour les trois jours.

Mais un nouveau départ n'est pas aussi simple que signer un bout de papier. Pour en arriver là, de longues conversations entre nous se sont déroulées pour trouver la meilleure solution pour notre famille.

Après de nombreuses recherches, une option s'est offerte à moi : participer au programme Erasmus en Italie pour exercer une année à l'école Polytechnique de Turin en filière Nanotechnologie pour la santé.

J'ai rempli le dossier sans en espérer beaucoup mais à ma grande surprise, il a été accepté. J'effectuerai mon stage de Master 2 dans la section recherche de l'hôpital se trouvant juste à côté de l'Allianz Stadium dès la rentrée en septembre et pour six mois. En parallèle, je suivrai des cours à l'université, en italien. Et c'est là que tout ce complique.

J'ai quelques bases d'italiens - merci Marco et Gigi d'ailleurs - mais pour suivre des cours ce ne sera pas suffisant, je le sais déjà. Je dois trouver un job estival au moins pour le perfectionner. Et j'ai déjà ma petite idée. À Paris, je travaillais dans un café. Je parlais français mais aussi anglais. En Italie, ça doit être pareil. Il n'y pas plus formateur que de se retrouver confronté à la population locale pour apprendre une langue. Il ne me reste plus qu'à déposer des CV à mon arrivée en Italie.

Mais pour l'instant, je me concentre sur les cartons pour le déménagement à Turin. Adrien a trouvé une maison dans les Alpes turinoises après être retourné quelques jours en Italie pour régler les derniers détails administratifs. L'entraînement avec l'équipe débute le 10 juillet et il faut que tout soit emballé et acheminé en Italie avant cette date. Il ne nous reste plus beaucoup de temps.

Alors que je commence à emballer nos affaires, je retombe sur notre coffret à souvenir où sont rangées toutes nos lettres échangées durant les départs d'Adrien en Angleterre et dans le Sud de la France pour sa formation et sa carrière. Un coffret digne d'un journal intime écrit à deux.

Je m'assois par terre et ouvre la boite. La nostalgie des souvenirs me fait verser une larme. Toutes ces lettres écrites, plus d'une centaine, gardées précieusement, ont participé à notre amour. Nous sommes deux grands timides, ils nous a toujours été plus simple d'écrire sur nos sentiments que de se les dire à haute voix.

- Qu'est ce que tu fais ma Schtroumpfette ?, me coupe Adrien dans ma lecture.

Je passe une main sur mes joues pour sécher mes larmes et lui tends la lettre que je lisais.

- J'ai retrouvé nos lettres, celles qu'on s'écrivait durant tes longs mois loin de la capitale parisienne.

Mon fiancé parcourt la lettre des yeux. Je continue à fouiller dans la boite parmi les différents papiers, les photos, les cartes postales et les différents cadeaux. Je retrouve la photo qui m'a value le surnom de Schtroumpfette. C'était au collège, Adrien venait de partir à Manchester et en cours d'art plastique, la prof nous avait donné pour consigne de dessiner une planche sur laquelle on devait présenter tout ce qui comptait pour nous. Tout allait bien jusqu'à ce que je prenne le pot de peinture bleu sur la tête. Alors que je ramassais un pinceau tombé au sol, j'ai cogné dans le pot avec mon coude et il s'est renversé sur moi. J'en avais plein les cheveux et le visage. Il m'a fallut plusieurs douches en rentrant des cours pour m'enlever toute la peinture mais bien sûr avant cela ma mère a voulu immortaliser le moment en prenant une photo.