De Paris à Turin - A. Rabiot ✔️

Chapitre 18 - Présentation ✔️

Jeudi 4 Avril 2019

Adrien Rabiot

J'accompagne la puéricultrice et la sage femme. Elles me proposent de participer aux premiers soins de mes enfants, j'hésite mais je finis par acquiescer. Ils paraissent si petits et fragiles, deux petits poussins nés avant l'heure, mais en bonne santé. Je suis le plus heureux des hommes. En un instant, mon regard sur le monde à changer, plus rien n'a d'importance, excepté Alexandre et Anastasia.

Après ces premiers instants avec mes enfants, je retourne avec eux, chacun dans leur petit lit, dans la chambre où se trouve Amélie. Elle s'est endormie. Je souris niaisement en la regardant quelques secondes. Elle est l'amour de ma vie, aucun doute la dessus. Plus de vingt ans que nous nous aimons et aujourd'hui, en plus d'être ma meilleure amie, mon âme sœur, l'amour de ma vie, elle est aussi la mère de mes enfants. Il ne lui manque que le titre de Madame Rabiot.

Je ressors sans faire de bruit et me dirige vers notre famille, toujours présente dans le couloir, malgré l'heure avancée de la nuit.

- Alors ?, demande Valentin, impatient.

- Deux petits poussins de deux kilos cent cinquante grammes pour Alexandre et d'un kilo huit cent cinquante grammes pour Anastasia, révèle-je.

Je leur montre les différentes photos que j'ai prise. Leurs regards sont émerveillés et émus.

- Et comment va la maman ?, m'interroge Marie, légèrement inquiète pour sa fille.

- Fatiguée, elle s'est endormie. Je la laisse se reposer, indique-je.

- Tu as reçu un très beau cadeau d'anniversaire, tes enfant naissant le même jour que toi, on n'aurait pas pu faire mieux, je crois, sourit James.

- Et bien pour être exacte, notre fils est né le même jour que moi mais notre fille est née le même jour que sa maman, déclare-je tout en continuant à afficher les photos sur mon téléphone.

- C'est trop mignon, exprime ma mère, attendrie.

Elle est bien la dernière personne que j'aurais pensé présente aujourd'hui, il y a de ça encore quelques mois. Mais aujourd'hui, elle partage avec nous ce moment de bonheur.

La fatigue commence à se faire ressentir pour toute la famille, chacun décide de rentrer chez soi et repassera plus tard pour venir voir les petits poussins.

Je ne suis pas contre dormir non plus. Je retourne dans la chambre pour passer cette première nuit auprès de ma famille.

****

11h ! Ma mère arrive accompagnée des parents d'Amélie. Ils ne sont pas venus les mains vides. A peine quelques heures que mes enfants sont nés et les voilà déjà gâtés.

- Comment vont nos petits-enfants ?, demande Bernard.

Amélie, tenant Anastasia dans ses bras, se redresse sur le lit pour que nos parents puissent mieux la voir. Alexandre est dans mes bras. Les deux sont bien réveillés, comme s'ils avaient deviné qu'il y a de la visite dans la chambre.

- Je peux ?, me demande timidement ma mère, en s'asseyant à mes cotés sur le canapé.

Pour simple réponse, je lui dépose son petit-fils dans les bras. Son regard est attendri et émerveillé. Voir ma mère avec mon fils dans les bras m'envahie d'émotion. Je ne peux retenir ma larme de bonheur. Marie, elle, porte Ana, sous le regard de Bernard.