Prove me wrong

Chapitre 1 Solitude

※Point de vu d'Eren※

Cela faisait maintenant deux ans que nous n'avions pas vu Levi, il n'avait donné aucun signe de vie à personne, Hange était désormais la propriétaire d'Ackerman Inc. recevant des papiers notariés par la poste approuvant son nouveau statut de P.D.G. . Je vivais encore chez Historia et Ymir. Je leur avais donné du fils à retordre, la petite blonde s'était rongé les sangs grâce à la disparition de Levi. Elle avait eu de la difficulté à me pardonner, elle m'avait même giflé laissant la brunette et moi-même abasourdis de sa réaction, Historia Reiss n'était pas du genre à utiliser la violence. Elle était même la douceur incarnée alors, je savais que j'avais fait une énorme connerie.

Les premiers mois furent difficiles sans lui, il me manquait plus que tout au monde, Mikasa me rendait visite, même Armin était descendu d'Angleterre pour me voir, mais ce qui me manquait c'était Levi. Ça faisait deux ans et je n'étais toujours pas capable de me le sortir de la tête, j'étais assis sur le perron de la maison à regarder le soleil se lever et la seule chose qui me venait à l'esprit c'était lui. J'avais quitté la drogue, je buvais modérément, mais j'avais un nouveau vice, je fumais. J'avais fait couper mes cheveux plus court, j'étais tanné de les avoir dans le visage, Ymir me disait que je ressemblais à un gamin de quinze ans comme ça. Historia me traitait comme un gamin depuis le début, elle le faisait même avec Levi alors, je ne m'attendais pas à autre chose.

J'avais préparé mon sac, j'attendais un bus, je partais en voyage pour me retrouver, me ressourcer. J'allais surement faire de la collecte de petits fruits pour payer mes dépenses, les filles m'avaient grandement encouragées me disant que leur porte serait toujours ouverte pour moi. Alors, j'avais accepté de partir en Australie.

※Point de vue de Levi※

Deux ans de solitude, deux ans à m'occuper de moi et à faire uniquement ce que je voulais, j'étais bien depuis que j'avais quitté New York, je respirais enfin. J'avais pris le premier avion de disponible et m'étais retrouvé en Australie. Après avoir pris le temps de visiter Sydney, je m'étais installer en banlieue aimant la tranquillité et le terrain qui venait avec la maison. Rien de trop moderne, ni de trop vieillot, j'avais quelque chose qui me donnait l'impression que quelqu'un vivait dans cette maison, pas un putain de musé comme j'avais avant.

Je n'avais contacté personne en deux ans, je vivais seul avec moi-même et une chienne que j'avais nommée Boréale. Je l'avais trouvée en sortant d'un bar au petite heure du matin et l'avais ramenée illégalement dans ma chambre d'hôtel. Ce qui m'avais botter le cul à m'acheter une maison si je désirais la garder. J'étais présentement dans un hamac, elle était couchée dans l'ombre que je produisais, le soleil allait bientôt se coucher, mais j'aimais trop mon bouquin pour rentrer à l'intérieur. Bouquiner, peindre, surfer, c'est ce que je faisais depuis mon départ.

Certes, j'avais dû rencontrer un notaire pour donner la présidence à Hange, mais je ne voulais pas être retrouvé par personne, je ne voulais pas qu'on me reproche mon choix de partir. Depuis que je l'avais fait, la colère en moi c'était dissipée, parfois je regrettais, je me demandais ce qu'il était devenu. Aucun magasine ne parlait de lui alors, je savais qu'il avait quitté le job que je lui avais offert, mais pour faire quoi?

Parfois, je rêvais de lui et au petit matin, je me réveillais avec une bête poilue dans le lit avec moi et au lieu d'avoir des yeux turquoise qui me regardaient, il y avait des yeux d'un bleu percent qui me fixaient. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de monter dans le lit, mais ces matin-là, je la serrais dans mes bras lui disant qu'elle ne me quitterait jamais.

Je n'avais fait aucun job en deux ans, je vivais sur le tas d'argent que j'avais fait en ayant ma propre compagnie, je réalisais que je ne vivais pas réellement. C'était qu'en arrivant ici dans ma nouvelle maison que je comprenais à quel point je ne vivais que pour mon travail. Six jours sur sept sans jamais avoir de vacances, j'étais devenu un bourreau du travail.

J'avais plus appris sur moi en deux ans que je ne l'avais fait en trente-et-un ans, je cuisinais et je n'achetais plus de take out, je faisais mon propre ménage et bon dieu que c'était satisfaisant. J'adorais passer la balayeuse, frotter les plans de travail, choisir les produits ménagés était quelque chose que j'adorais. Avant j'envoyais quelqu'un faire les courses pour moi maintenant, je choisissais les produits que j'allais utiliser et ingurgiter. Je découvris que j'adorais l'art sous toutes ses formes, j'allais souvent dans les librairies et les galeries où de nouvelles expositions s'affichaient.

J'avais commencé à peindre et parfois sans m'en rendre compte, je le peignais lui, la couleur de ses yeux, le doré de sa peau, ses courbes parfaites. Et à chaque fois que je le réalisais, je faisais un feu de cette œuvre. Je voulais le sortir de ma tête et je savais que cela serait difficile, comment oublier son premier et unique amour.

Un frisson parcourut mon corps, il était l'heure de rentrer, lorsque je descendis du hamac, ce fut le signe pour Boréale de retourner à la maison. Elle trottinait à mes côtés et une fois à l'intérieur, elle alla s'installer dans son lit. Elle courrait tous les matins avec moi, elle me suivait sans aucune difficulté pour mon heure de jogging.

Après une bonne douche bien mérité, j'enfilai un t-shirt trop grand pour moi, avec les années qui ont passé, il avait perdu son odeur, chaque fois que je sentais la vanille et la noix de coco, je le cherchais des yeux et mon cœur battait la chamade. Il n'y avait pas de remède à l'amour, uniquement l'acceptation et le temps seront mes alliées. Tout était terminé entre lui et moi, je devais me faire une raison. Mes yeux rivés à ma fenêtre, je regardais les étoiles. Bonne nuit Eren...