XVIII

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  Regardant Mr et Mrs Weasley partir avec Ginny pour l'emmener à l'infirmerie, suivi de Lockhart escorté par McGonagall, qui a un regard peint d'une surprise phénoménale après que leur avoir raconté à tous l'histoire du journal de Jedusor, l'arrivée de Ginny dans la Chambre et tous ces détails là, nous nous trouvons, Harry, Ron et moi, seuls, tous les trois, dans le bureau de Dumbledore - qui, par ailleurs, est revenu depuis peu. En voyant Dumbledore avec un air très sérieux au visage, je me dis qu'on va soit être punis, soit renvoyés.

- Vous êtes conscients, naturellement, d'avoir au cours des dernières heures, enfreint au moins une douzaine d'articles du règlement ? nous demande Dumbledore calmement.

  Nous acquiesçons d'une voix commune. Les garçons ont la tête baissée, et moi, je suis plutôt du style amusée. Enfreindre les règles est une habitude que j'ai pris beaucoup de fois, entre cette année et la précédente. Alors je suis habituée aux réprimandes de Dumbledore et de McGonagall (bien que j'ai plus souvent affaire à McGonagall, qu'à Dumbledore).

- Et qu'il y a suffisamment de preuves pour vous renvoyer ? continu Dumbledore.

- Oui, Monsieur... soupirons-nous.

- Mais on a quand même sauver Poudlard, rétorquai-je. N'est-ce pas là ce que je vous avais dit, Professeur, vous qui m'avez refusé cela parce qu'on ne serait pas taille ?

  Dumbledore me regarde par-dessus ses lunettes en demi-lunes, et je lui fais un sourire évident. Contre toute attente, il se met à sourire.

- Ce qui prouve que les meilleurs d'entre nous peuvent être amenés à se tromper, répond-il, sous l'air hébété des garçons. Vous allez recevoir tous les trois une Récompense spéciale pour services rendus à l'école et je crois bien que... voyons... oui, je vais donner cents points pour chacun à Gryffondor.

  Ma bouche s'ouvre seule et mes joues s'empourprent par autant de points. Trois cents points d'un coup, par Merlin !

- Merci, Monsieur, dit Ron, tout sourire et soulagé.

- Et maintenant, Monsieur Weasley, dit Dumbledore en se levant ; voulez-vous envoyer un hibou porter ce papier de libération à Azkaban ? Je crois que nous avons tous hâte de revoir notre garde-chasse.

  Ron sort en acquiesçant, et le directeur se tourne vers nous.

- Harry, Mélody, tout d'abord, je tiens à vous dire un grand merci. Vous avez dû faire preuve d'une grande loyauté envers moi dans la Chambre. Rien d'autre n'aurait pu amener à Fumseck à venir à votre secours, et surtout de celui de Harry, qui a été blessé gravement là-bas. Et... Ensuite... Je sens que quelque chose vous tracasse, particulièrement toi, Mélody. J'ai raison ?

  Voyant le regard inquisiteur de Dumbledore, je détourne les yeux pour les mettre sur Harry.

- Commence, Harry, je passe mon tour pour l'instant, lui dis-je avec sarcasme mais aussi sérieux.

  Il lève presque les yeux au ciel, montrant que je l'exaspère - ce qui n'est pas une nouvelle -, et Dumbledore le regarde avec attention, ne manquant pas d'étirer un rictus amusé à ma réponse.

- Si seulement... Vous savez, Monsieur, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer certaines choses, certaines similitudes entre Tom Jedusor et moi...

- Je vois... Et bien tu sais parler Fourchelang, et pourquoi ? Parce que Lord Voldemort sait parler Fourchelang. À moins que je me trompe, contrairement à Mélody, qui elle s'agit d'un lien de famille, Harry, il t'a transmis certains de ses pouvoirs le soir où il t'a fait cette cicatrice.

- Vous pensez que Voldemort m'a transmit certains... pouvoirs ? dit Harry, atterré.

- Pas volontairement, répond Dumbledore en se rasseyant sur son fauteuil, mais en effet...

Elementum {Tome 2}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant