Elementum {Tome 2}

XIII

Une semaine plus tard

  La neige tombe à flot dehors et Poudlard en est recouvert du château jusqu'au lac, sur quoi il est possible de faire du patins à glace maintenant. À cause de la double agression contre Justin et Sir Nicolas, il y a eu une véritable ruée sur les réservations du Poudlard Express qui doit ramener les élèves chez eux pour les vacances de Noël. Pour ma part, je reste à Poudlard encore une fois, ne souhaitant pas rentrer à la maison. Mais heureusement pour moi, je n'ai pas eu à mentir à mes parents : ils ont des affaires dites urgentes à régler. Drago reste aussi, et comme Crabbe et Goyle font toujours la même chose que lui, ils se sont inscrits également sur la liste des élèves qui souhaitent rester au château pour les vacances. Ce qui est une occasion en or pour nous, vu que comme cela, nous pourrons préparer notre questionnaire à Drago lorsque le Polynectar sera prêt. Du coup, les Weasley, Hermione, Harry et moi avons, depuis peu, la tour des Gryffondor rien que pour nous, Amy préférant voir sa famille, ce qui est compréhensible.
  Vêtue pour ma part du manteau que j'ai reçu l'année dernière, avec mes bottillons et un leggings blanc, je suis assise avec les jumeaux dans un traîneau tiré par des chevaux blancs.
  Nos cheveux à tous sont parsemés de petits points blancs dû à la neige qui tombe, enfin sauf les miens puisqu'on pourrait dire que la couleur de ma crinière se fond dans le décor. Mon bonnet à pompon risque d'ailleurs de s'envoler et je le retiens de peu en l'enfonçant mieux sur ma tête. Du côté de George et Fred, ils sont à nouveau en train de se prendre d'un fou rire. 

- Qu'est-ce qu'il y a ? leur demandai-je.

  George pointe le nez rougit par le froid de Fred, et je pouffe de rire avec eux avant de m'apercevoir de deux lapins qui courent au loin.

- Hey, regardez ! Ça c'est vous deux quand votre mère vous crie dessus.

- Tu dis n'importe quoi, nous sommes sages comme des images, réplique Fred.

- Sages comme des niffleurs, tu veux dire ? 

  Ma remarque les fait rire, et on sent que le traîneau s'arrête devant la porte du château.

- J'ai bien envie d'aller manger un bout !

  Et comme si que ce qu'à dit George a été entendu par l'Univers (ou plutôt par nos estomacs), nous voici dans la Grande Salle, à déguster le repas de Noël. La Grande Salle est magnifiquement décorée : en plus des sapins aux branches couvertes de givre et des guirlandes de gui et de houx qui se croisent au-dessus des têtes, une neige magique, tiède et sèche, tombe du plafond. Dumbledore a chanté quelques cantiques repris par les élèves et par Hagrid, dont la voix est devenu de plus en plus tonitruante à mesure qu'a baissé le niveau de son pichet de vin. Et pendant ce temps de repas animé par les blagues des jumeaux, Percy, qui n'a pas remarqué que Fred a ensorcelé son badge de préfet sur lequel on peut lire à présent « Benêt », ne cesse de nous demander ce qui nous fait ricaner.

- Oh, rien, répondis-je avec amusement. 

- Je ne vous crois pas, avec vous, il y a toujours quelque chose ! proteste-t-il, exaspéré.

- C'est faux, s'indigne faussement Fred.

- Comment peux-tu croire une chose pareille de nous, voyons ? ajoute George, un sourire aussi grand que si je lui avais dit que Fred était amoureux de Amy.

  Percy plisse ses yeux, ne semblant pas nous croire, et je mime l'innocence en levant mes mains en l'air. Ginny, à qui j'ai dû assurer que tout irait bien maintenant, bien qu'elle ne m'ait pas cru, pose son crayon en me montrant sa feuille de dessin.

- Comment est-ce que tu trouves, Mélody ? me demande-t-elle. 

  Les jumeaux, qui regardent par-dessus mes épaules car je suis entre eux, soufflent de manière impressionnée. Mettant quelques secondes à bien regarder de près le dessin, qui représente Harry sur un balai de Quidditch, je fini par dire :