Les liens d'amour 2 - Guérie moi

14 - Evana

Un bras entoura ma taille et un souffle s'abattit dans mon cou. Je frissonnai en souriant et me retournai dans les bras d'Aaron. Mon sourire se fit plus malicieux alors qu'il pressa ses lèvres sur les miennes. Dans un baiser plein de tendresse, sa langue se mêla à la mienne et dansèrent ensemble. La respiration coupée, je m'écartai pour reprendre mon souffle. Ma poitrine se soulevait à toute vitesse.

- Tu ne sais plus te séparer de moi, Alpha.

Il sourit, dévoilant ses dents blanches et quand il se pencha, ses cheveux chatouillèrent mon front. J'agrippai son t-shirt pour qu'il ne m'échappe pas. Nous étions tranquilles dans le salon, sans personne pour nous voir ou nous interrompre.

- Peut-être bien, répondit-il en se laissant faire. Tu voles mon bêta.

Je ris et déposai un nouveau baiser cette fois-ci sur sa joue qui me picota à cause de sa barbe. Bizarrement, il savait que j'aimais sa barbe. Quand nous nous étions connus la première fois, il n'en portait jamais. Et là, il fait un peu plus âgé, plus homme. J'aimais beaucoup.

- Il m'aime bien, que veux-tu. Au fait, je t'ai acheté des nouveaux rideaux pour le salon. Ils sont déjà installés.

Je pointai du doigt les nouveaux. Il étaient plus beaux, plus propres aussi et originaux. Aaron suivit mon doigt et regarda sa nouvelle décoration avec un air étonné. Quand je m'ennuyais, je devais m'occuper.

- Tu vas devenir ma nouvelle décoratrice d'intérieur.

Je haussai les épaules.

- Ça m'occupe. Maintenant, viens. Vu que tu as terminé de travailler, on peut manger ensemble. Je t'ai préparé de succulents plats que tu vas adorer. Et ne me dis pas que tu as déjà mangé.

Je l'entraînai à table et soulevai les cloches pour lui montrer ce que j'avais cuisiné cet après-midi. Cela m'avait pris énormément de temps mais j'étais un cordon bleu, ça ne me dérangeait pas.

- Ça a l'air délicieux, admit-il en se penchant pour sentir un bœuf aux légumes.

- Je réchauffe tout et ce sera servi dans quelques minutes. Assieds-toi.

Son front se plissa un court instant, sans doute à cause de mon ordre mais il ne parut pas irrité. Un peu surpris, je crois. Je mis quelques plats au four et un autre au micro-onde. J'avais déjà dressé la table, il ne manquait plus que le vin que je déposai devant Aaron. Contre toute attente, il m'obéit et s'assit à la place en face de moi. Il me servit dans un verre et fit de même avec le sien. Une fois les plats chauds, je m'assis et trinquai avec lui.

- Tu es toujours pleine de surprise, commenta l'homme qui me coula un regard admiratif.

Je souris et une main attrapa la mienne qui reposait sur la table. Je le regardai, les yeux agrandis par l'étonnement. Il avait des gestes si tendres envers moi que je m'imaginais un possible avenir entre nous. 

- Toi aussi. Je me rappelle la fois ou tu t'es tapé trente kilomètres parce que je voulais manger une barbe à papa.

Il rit, se rappelant cette anecdote. J'avais beaucoup d'envie bizarre à certaine heure improbable. Là, tout de suite, j'avais envie de fraise et je savais que nous n'en n'aurions pas avant un bon petit temps.

- Je ne sais pas si je t'ai déjà parlé de mon boulot en dehors de la meute et des autres que je gère, commença-t-il. Mais enfin soit, j'ai un repas dans trois jours avec des personnes célèbres, ça te dirait de m'accompagner ? Je te préviens que c'est assez richard et tu risques de ne pas beaucoup aimer.

Je soutins son regard et hochai la tête pour accepter. Au moins, je sortirais un peu.

- D'accord. Je dois m'habiller comment ?