Chapitre 20 : Un combat avec le mal

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Harry regardait le jeune Rogue, allongé sur son lit d'hôpital, et son père, dans le lit d'à côté. S'il était mort, cela t'aurai rendue triste, avait dit James à Lily. Et cependant, s'il avait laissé Rogue mourir, il aurait eu le champ libre. Il n'avait aucun moyen de savoir que Lily ne serait pas autant la petite amie de Rogue après l'accident qu'elle l'était avant. Au lieu de cela, elle semblait impressionnée qu'il ait sauvé la vie de son petit ami sans penser à une récompense... C'était ce qui avait tout changé, pensa Harry. C'était évident. Le visage de Rogue était misérable. Il regardait James Potter avec une haine qui glaça le sang de Harry. Son père était oublieux, allongé les yeux fermés, mais avec un léger petit sourire. Pensait-il à Lily ?

Harry se tourna pour parler à Hermione, mais le monde se changea à nouveau en un tourbillon de fumée grise. Harry sentait que cela devenait la routine, maintenant.

Ils étaient sur le terrain de Quidditch. C'était en pleine partie. Harry put voir aux couleurs des robes que c'était Griffondor contre Serpentard. Lui et Hermione se tenaient au pied des buts en or du camp de Serpentard. Il cherchait Rogue, scrutant dans la foule des gradins agitant des bannières pour Serpentard. Personne ne lui ressemblait.

« Le vois-tu ? » demanda-t-il à Hermione. Elle le cherchait aussi dans la foule.

« Non. Mais attends... si nous regardions, nous serions probablement dans les stands ? Peut-être qu'il joue. »

Ils examinèrent tous deux les poursuiveurs de Serpentard, filant sur leurs balais, essayant d'intercepter le souffle des poursuiveurs de Griffondor, parmi lesquels un garçon sérieux avec des cheveux noirs désordonnés et des lunettes qui semblait très familier...

« Le voilà ! » cria-t-elle triomphalement.

« Où ? » demanda Harry en tournant sa tête

« Regarde là haut. »

Harry frissonna, se souvenant quand elle avait dit cela dans la forêt, quand ils avaient rencontré la mère de Hagrid. Il pencha sa tête en arrière et découvrit que Rogue était le gardien de Serpentard. Voilà pourquoi ils se tenaient là. Il passait un mauvais quart d'heure. James Potter arrivait en volant sur le terrain avec le souaffle, et en l'affaire de quelques secondes, à ce qu'il semblait, il l'avait passé derrière Rogue, en plein l'anneau du milieu, faisant s'exclamer l'élève qui faisait les annonces « BUT ! et Griffondor marque ENCORE dix points, encore grâce à POTTER ! Cela fait Griffondor cent quarante, Ssssssserpentard ZERO ! »

Harry regardait son père avec ravissement. Il avait toujours souhaité le voir en action en tant que joueur de Quidditch. Il en avait tellement entendu parler. Et maintenant, il était là, volant sans effort, jetant le souaffle dans l'anneau avec une facilité qui démentait le travail que cela impliquait, sa robe rouge flottant derrière lui, la foule scandant « POTTER ! POTTER ! POTTER ! »

Harry pouvait voir que l'attrapeuse de Griffondor, une fille élancée avec les cheveux cendrés, marquait l'attrapeur de Serpentard, un petit garçon maigre et léger comme un fétu, avec les cheveux bruns coupés trop courts pour son front proéminent. Les deux attrapeurs n'avaient pas l'air d'avoir plus de treize ans, petits et agiles, mais celui de Serpentard en particulier avait un regard aigu sur le terrain. Rien ne pouvait lui échapper à ce qu'il semblait.

Harry le vit en premier. Le vif était près des poteaux de Griffondor, à même pas un pied du sol. Comme d'habitude quand il voyait un vif, sa main commençait à le démanger de l'attraper. Un rugissement s'éleva de la foule, et Harry regarda en haut. Son père avait encore marqué un but contre Rogue. L'attrapeur de Serpentard ne semblait pas être conscient de cela, d'autant moins qu'il avait maintenant vu le vif, et se concentrait clairement sur l'attraper en premier. Il ne savait pas que s'il l'attrapait, le match serait un nul. Le commentateur commença à donner le score. « C'EST GRIFFONDOR CENT-CINQUAN ...OH ! ». Il n'avait pas sitôt commencé son annonce que son père avait encore marqué, et l'attrapeur de Serpentard, encore était encore oublieux, toujours sur son chemin vers le vif. La seconde d'après, il l'avait dans la main, l'air triomphant, volant devant les Serpentards qu'il s'attendait à voir l'acclamer, et ayant l'air assommé qu'il n'en fassent rien. Le commentateur donna le score final. « LA PARTIE EST FINIE ET GRIFFONDOR GAGNE, CENT-SOIXANTE A CENT-CINQUANTE ! GRIFFONDOR A GAGNE LA COUPE DE QUIDDITCH ! ».

Harry Potter et le Serpent PsychiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant