Chapitre 2 : L'entraînement de Dudley

646 35 8
                                    


Le lendemain matin, Harry s'était levé encore plus tôt que d'habitude et avait mis un short, un tricot de corps et des chaussures de course. Il but deux verres d'eau avant de partir, mais ne mangea rien cependant. Au début, il se sentait bien, ses pieds frappant le trottoir comme il passait maison après maison, les pelouses humides et sentant la rosée. Mais après quelques blocs, il était essoufflé, pas habitué au rythme qu'il s'imposait. Il continua néanmoins, jusqu'à ce qu'il atteigne le parc, à un demi mile de la maison, ensuite il fit un tour et retourna à la maison en courant sans enthousiasme, se sentant comme si son cœur allait exploser d'un moment à l'autre.

Il arriva finalement au quatre Privet Drive, dégoulinant de sueur, et ses jambes tremblant à chaque pas, comme s'il venait d'apprendre à marcher. Il grimpa les escaliers titubant, jusqu'à la salle de bain pour prendre une douche, s'effondrant en un tas dans le coin du bas de douche, pendant que l'eau lui tombait dessus.

La semaine suivante, il ne fit pas grand chose dans le jardin. Courir le matin le vidait complètement, et il avait l'impression de se traîner tout le reste de la journée. Quand le samedi vint, sa tante et son oncle se plaignirent du lent avancement des travaux, et Harry ne pouvait pas les blâmer. Il avait le sentiment que s'il allait plus lentement, il ferait les choses à l'envers.

« Désolé », dit-il pendant le dîner, à peine capable d'empêcher sa tête de tomber dans l'assiette. « J'ai essayé d'améliorer mon endurance en courant le matin. Je viens juste de commencer, alors je ne suis pas encore au point. Mais je travaillerai le week-end aussi, ne vous en faites pas. »

Il sursauta en voyant une lueur dans les yeux de sa tante. « C'est ce que tu as fait ? courir ! ». Il pouvait pratiquement voir les engrenages tourner dans sa tête. « Dans ce cas, tu as un autre travail, pas payé bien sûr. Tu vas être l'entraîneur de Dudley ! »

Dudley quitta son céleri et sa laitue du regard les autres avaient des côtes de porc, avec des pommes de terre et des haricots au beurre. Harry et Dudley se regardèrent l'un l'autre, également horrifiés.

« Mais maman ... »

« Mais tante Pétunia »

« Mais rien du tout ! » déclara sa tante. « Vous commencez demain ! »

Harry et Dudley grimaçaient tous les deux, se regardant avec précaution. Il y avait eu une détente malaisée entre eux depuis le retour de Harry, mais cela ne signifiait pas qu'ils voulaient faire des choses ensemble, spécialement, courir tous les matins. Harry s'était amélioré de jour en jour. Ce jour-ci, il avait fait deux fois l'aller-retour jusqu'au parc, en gardant un bon rythme tout le temps, et se sentant plus énergique qu'à bout de souffle au début de sa journée de travail. Cela commençait à marcher. Il avait aussi appris, grâce à un reportage au journal du soir, à s'échauffer avant de courir et à se détendre après, aussi, il n'avait plus de crampes comme il en avait eu lors de sa troisième sortie.

Le matin suivant, Harry frappa à la porte de Dudley après s'être habillé. Il n'y avait pas de réponse. Harry tourna le bouton de la porte et rentra.

Dudley était encore au lit, presque endormi. Harry parcouru sa chambre du regard. Une chambre de rêve pour tout garçon de quinze ans. Il avait deux télévisions et magnétoscopes, une chaîne stéréo dernier cri, un ordinateur avec un écran de vingt pouces, et une centaine de jeux vidéos. Il avait tous les CDs qu'il voulait, toutes les vidéos qu'il voulait (certaines, nota Harry, étaient très osées), et il n'y avait pas un seul livre en vue. Il regarda dans l'armoire de Dudley pour chercher quelque chose avec quoi il pourrait courir, et il trouva des chaussures et des chaussettes. Ensuite il regarda rudement Dudley.

Harry Potter et le Serpent PsychiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant