𝟽. 𝙻𝚎 𝚙𝚛𝚎𝚖𝚒𝚎𝚛 𝚍'𝚞𝚗𝚎 𝚕𝚘𝚗𝚐𝚞𝚎 𝚕𝚒𝚜𝚝𝚎

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Le premier d'une longue liste

     La méfiance – pour ne pas dire « la crainte sourde » – de Dumbledore n'avait pu que se renforcer, aux mots de Dawn. Mais bien vite, les bizarreries, aussi sincèrement inquiétantes soient elles, de cette étudiante devinrent le cadet de ses soucis puisqu'en effet, juin 1975, funeste et resté gravé dans les mémoires, fut entaché du sang de six employés du service de la coopération moldue-sorcière. Accusés par les plus conservateurs de la communauté magique d'excessivement prôner les alliances – matrimoniales, notamment – entre Sangs-Purs et Moldus, ces six sorciers et sorcières avaient été pris pour cible par deux partisans de Voldemort. L'attaque n'avait duré qu'une quinzaine de minutes en tout, juste ce qu'il avait fallu pour faire gicler le sang et arracher la vie.

     On avait à peine eu le temps de prendre conscience de l'intrusion, au Ministère de la Magie, que la tuerie avait déjà pris fin.

     Le Ministre de la Magie alors en place, , était absolument dépassé par la situation (mais qui ne l'aurait pas été ?), tandis qu'Owlet et Poisonwood, les deux auteurs bien trop fiers de la tuerie, revendiquaient haut et fort le fait que cet attentat ne serait que le premier d'une longue série. Alors oui, malgré la menace latente que pouvait représenter Dawn et ce, en considérant l'absence totale de preuves à son encontre, Albus Dumbledore fit le choix de porter son attention sur des problèmes bien plus actuels et pressants que sur d'éventuelles et totalement hypothétiques futures complications du côté de cette jeune sorcière.

     Ainsi, ce début d'été fut emprunt d'un deuil national, comme si toute la population sorcière prenait à la fois conscience de la véritable menace que représentait l'idéologie haineuse de Voldemort et de ses suiveurs et également de la suprématie des Sangs-Purs sur le reste des sorciers qui se faisait de plus en plus inéluctable. Et même à Poudlard, où l'on avait beau accueillir des jeunes gens âgés de onze à dix-huit ans, il y en avait pour se réjouir d'un tel constat.

     Je crois que l'on peut sans mal affirmer que l'on s'approchait là des heures les plus sombres de l'Histoire sorcière européenne.

     Alors juin s'écoula, morose, triste, dans un contraste parfait avec le soleil éclatant et le mercure grimpant toujours plus haut le long du thermomètre.

     Ses trois victimes avaient finalement quitté l'infirmerie sans proférer plus d'accusations à son encontre et Dawn était sortie pratiquement indemne de toute cette histoire. Bien consciente du grand n'importe quoi qu'avait été le premier essai de son maléfice sur des cobayes humains, la jeune sorcière s'était résignée à ne pas tenter de nouvelles expériences tant qu'elle serait au château. Trop risqué. Dumbledore l'avait dans sa ligne de mire et au prochain faux pas, il ne laisserait pas passer la moindre petite preuve pour définitivement la mettre hors d'état de nuire. Et elle ne pouvait se permettre d'être déclarée criminelle avant même la fin de sa scolarité.

𝙻𝚊 𝚏𝚒𝚗 𝚍𝚎 𝚕'𝙰𝚞𝚋𝚎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant