𝟷𝟾. 𝚀𝚞𝚎𝚕𝚚𝚞𝚎𝚜 𝚜𝚘𝚞𝚟𝚎𝚗𝚒𝚛𝚜

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Quelques souvenirs 

     L'année 1979 était arrivée à grands pas, et pendant que moi-même je peinais à me reconnaître dans un journal de plus en plus à l'opposé de mes idéaux, les partisans du Seigneur des Ténèbres, eux, profitaient pleinement de ce pouvoir durement acquis pour renforcer leur influence. Je ne sais pas s'il est judicieux de parler de « parti politique » cependant, il aurait été idiot de nier le fait que de plus en plus de sorciers se laissaient tenter par les extrêmes, tant et si bien que durant l'hiver 1978, le Ministère de la Magie avait été à deux doigts d'organiser des élections pour calmer les ardeurs de chacun.

     Si vous voulez mon avis, heureusement qu'ils ne l'ont pas fait, car si Lord Voldemort se décrivait comme un philanthrope loin des jeux du pouvoir, nul doute ne faisait qu'il aurait probablement placé l'un de ses pions les plus malléables dans les plus hautes sphères du Ministère. Et, pire que tout, cela aurait été en toute légalité et légitimité et alors, plus rien n'aurait pu être fait pour bloquer son ascension, pas même mes ridicules petits articles.

     La Guerre Froide avait à l'époque largement contribué à ce climat de tension permanant, il est de bon ton de le rappeler je le crois, d'expliquer que le monde n'est pas devenu fou sans aucune raison. Voldemort avait toujours été un homme intelligent, prompt à profiter de n'importe quelle situation pour la tirer à son avantage et celle-ci en avait encore été un exemple frappant.

     Les échanges sorciers internationaux s'en retrouvaient à cette époque diminués à l'extrême et par conséquent, certaines matières premières, ingrédients rares et de première nécessité venaient à manquer, l'Angleterre ayant épuisé tous ses stocks. Voilà comment nous sommes tombés dans un cercle des plus vicieux ; les attaques terroristes de ceux que Voldemort refusait de reconnaître comme ses partisans faisaient chaque jour des dizaines de blessés, de gravité variable mais remplissant néanmoins Sainte Mangouste plus que de raison. L'hôpital, saturé, faute de moyens et de ressources, se retrouvait à devoir choisir qui serait soigné et qui ne le serait pas, en fonction des chances de survie de chacun. Alors pour contrer la pénurie qu'eux-mêmes alimentaient de leurs dizaines et dizaines de victimes, les mangemorts n'avaient de cesse d'arguer que se dévoiler au grand jour et imposer aux Moldus leur vision du monde leur permettraient de rendre à la communauté sorcière sa gloire d'antan.

     Vous saisissez le paradoxe ? Oui ? Tant mieux ! Ils ne sont pas nombreux à réussir à effectuer la gymnastique mentale permettant d'aborder un problème sous tous les angles. Oh ! Ne vous fiez pas à ma seule analyse, je vous en prie. Multipliez vos sources et veillez à offrir au monde le jugement le plus éclairé possible.

     Quoi qu'il en soit, ce fut à cette époque que l'Ordre du Phénix, fondé par Albus Dumbledore en personne et dont tout le monde aujourd'hui connait le nom, commença réellement à prendre de l'ampleur et, par-dessus tout, à s'ériger comme seul véritable rempart entre Voldemort et la toute-puissance. Un bouclier derrière lequel les plus vulnérables se tassaient pour se dissimuler aux yeux du Seigneur des Ténèbres et de ses partisans, devant lequel s'alignaient les plus courageux – ou les plus stupides – pour faire front et affronter la menace. Dumbledore s'était pourtant promis ne plus prendre part aux affaires politiques du monde depuis que son meilleur ami, son amant, celui qu'il avait aimé plus que tout, avait manqué de le faire basculer dans la noirceur du pouvoir, rendu complètement aveugle au retour de la médaille.

𝙻𝚊 𝚏𝚒𝚗 𝚍𝚎 𝚕'𝙰𝚞𝚋𝚎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant