𝟿. 𝙻𝚊 𝚍𝚎𝚛𝚗𝚒𝚎̀𝚛𝚎 𝚕𝚒𝚐𝚗𝚎 𝚍𝚛𝚘𝚒𝚝𝚎

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La dernière ligne droite

     Septembre.

     Elle bouillonnait littéralement de rage à l'encontre de James Potter. A sa simple vue, ses mains tremblaient, son cœur battait jusque dans ses tempes, son estomac grimpait jusqu'au bord de ses lèvres. Potter... En voilà un nom ridicule, en plus de cela. Un fils à papa à qui la vie n'avait eu de cesse de sourire et qui, pourtant, prenait un malin plaisir à pourrir celle des autres.

     En voilà un de plus dont elle ne pleurerait pas la mort, çà non ! Et si elle pouvait survenir bientôt, elle n'en aurait pas été malheureuse.

     Au final, et peut-être cela vous paraitra-t-il étrange, Dawn préférait l'époque où on lui attribuait des vices qu'elle n'avait pas, où elle pouvait se créer sa propre réalité, aussi affreuse fut-elle, en quelques mensonges seulement. Mais savoir que le tout Poudlard la raillait pour avoir espéré que Sirius Black en personne ne s'intéresse à elle pour autre chose que ce qu'elle avait entre les jambes... Elle le digérait assez mal. Elle était assez grande pour se forger une réputation toute seule, et s'apercevait qu'elle avait en horreur le fait que l'image qu'elle renvoyait ne lui échappe aussi facilement qu'un filet de fumée pris dans une brise.

     Tout cela pour détourner de tous l'attention sur le fait qu'au fond, Black ne posait de regard aussi énamouré sur personne d'autre que son ami d'une discrétion à toute épreuve, Remus Lupin.

     Mais Dawn n'était pas dupe, elle, et avait bien cerné leur petit jeu. Pour ce qu'elle en avait à faire ! Tous les deux pouvaient très bien se galocher à longueur de journée, si ça leur chantait, elle ne supportait simplement pas le fait d'avoir été malgré elle mêlée à tout cela, puisque son amant d'une après-midi refusait de regarder la vérité en face. Avec toute cette histoire, en plus de récolter les acclamations de Potter, Black faisait oublier à tous par qui il était véritablement attiré. Dawn n'était finalement à ses yeux qu'un dommage collatéral.

     Et elle en avait assez d'être un dommage collatéral. Un objet qu'on se plaisait à briser sans trop y réfléchir à deux fois. Et alors que mourrait le premier mois de l'année scolaire, l'envie de leur révéler, à tous, ce qu'elle avait commis au cours de l'été vint la brûler de l'intérieur. Oui, elle aurait repris le contrôle, mais au prix de sa liberté. Et malgré le peu de considération envers elle-même, Dawn savait très bien que, depuis Azkaban, il lui aurait été un peu plus difficile de se joindre à cette nouvelle cause qui lui tenait à cœur.

     Alors elle se mordait la langue, prenait son mal en patience et regrettait amèrement l'impossibilité d'accéder à de l'alcool à Poudlard.

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     Novembre.

     - J'ai entendu dire que vous comptiez tenter le concours d'entrée de Sainte-Mangouste au printemps prochain, Miss Silverthorn, déclara Slughorn en passant auprès de Dawn, qui touillait consciencieusement le contenu de son chaudron. Le professeur Flitwick semble ravi des espoirs qu'il a mis en vous.

𝙻𝚊 𝚏𝚒𝚗 𝚍𝚎 𝚕'𝙰𝚞𝚋𝚎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant