When the Curtain Calls (LS) ✓

Chapitre 5

Shadows come with the pain that you're running from

Louis

Nouveau message de : Harry Styles.
Hey. Je passe voir Nick (Grimshaw) à son studio. Tu m'accompagnes ? Au nom du bon vieux temps 😉

Répondre à : Harry Styles.
C'est un piège ?

Nouveau message de : Harry Styles.
Plutôt une invitation.

Répondre à : Harry Styles.
Avec plaisir alors...

Nouveau message de : Harry Styles.
J'y suis dans quinze minutes !

Répondre à : Harry 😊.
On se retrouve là-bas !

Je dépose mon téléphone sur la table sous le regard accusateur de Stan.

— T'es avec moi ou pas ? râle-t-il la bouche pleine.

— Oui détends-toi mec.

— C'est quoi ce sourire ?

— Je ne souris pas.

— Toi, t'as pécho.

— J'ai encore le droit d'être de bonne humeur sans que quelqu'un ne soit dans mon lit mon pote.

— Vachement crédible.

Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Les studios de la BBC Radio 1 se trouvent à quelques mètres du restaurant où nous déjeunons. Je louche sur les bouts de toasts au coin de mon assiette. Qui vais-je pigeonner ? L'impatience me coupe la faim. Je verse mes restes dans le plat de Stan qui me fait les gros yeux.

— T'es sérieux mais mange putain !

— Ta bouche, j'ai mangé.

— Ça tourne pas rond chez toi Louis.

— Parce que je ne finis pas mon assiette comme un grand garçon et que je veux me coucher tôt ?

— T'es bizarre c'est tout.

— Magne-toi, je vais être en retard.

— Bizarre je te dis, grogne-t-il en terminant son café.

Peut-être parce que je rumine les événements de la veille, je songe. Je m'amuse de son attitude boudeuse et m'échappe pour régler l'addition. Je le remercie de zapper que je ne suis pas attendu au studio avant une bonne heure. Hors de question de lui caler que je rejoins Harry. Il en dirait trop de mal et je n'ai pas besoin de ça.

Lorsque Stan grimpe dans le Uber, j'attends que la voiture s'éloigne pour enfiler ma capuche et me mettre en chemin. Rares sont les occasions où je m'aventure librement à l'extérieur. Je presse le pas, les poings fermés dans mes poches. Je bénis Harry d'avoir pris les devants hier. D'abord parce qu'il a crevé l'abcès de la gêne. Il a teinté son comportement de normalité. Ensuite parce qu'il m'a bercé de sa sagesse, et même si son calme m'agace parfois, je reconnais que ses mots m'ont apaisé comme lui seul en a le secret.

— Louis !

Et merde.

— Louis ! Je suis désolée de te déranger. Oh mon dieu. J'arrive pas à croire que tu es là ! Tu voudrais bien prendre une photo ?

— Hey, bien sûr love. Attends.

Abandonnant ma course incognito à contrecœur, j'attrape le téléphone des mains tremblotantes de la jeune fille et capture le moment aussi discrètement que possible.