sauvetage cliché : chapitre 4

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Robin marchait dans la nuit en soufflant sur ses mains pour les réchauffer. Un petit nuage blanc s'échappa de ses lèvres froides. Il était tard, elle n'aimait pas marcher dans les rues désertes la nuit. Elle était frigorifiée et avait peur. Elle rentra son nez dans son écharpe et accéléra le pas pour arriver plus rapidement chez Zoro. Elle entendit du bruit et sursauta. Restant immobile un instant, elle espérait que ce n'était qu'un chat, où que si c'était quelqu'un, il ne l'avait pas vu. Elle tendait l'oreille, tentant de discerner d'autres bruits et se figea quand elle comprit que quelqu'un venait vers elle. Elle se retourna et vit deux hommes qui la firent reculer jusqu'à un mur. Elle déglutit, paralysée par une peur grandissante. Elle avait toujours eu peur des hommes, et cette peur s'était accentuée après quelques mauvaises rencontres. Elle regardait, impuissante, les deux hommes d'une vingtaine d'années se rapprocher d'elle. Elle voulait courir, mais son corps refusait de bouger. Les battements de son coeur recouvraient peu à peu le silence et lui montait aux oreilles dans un bruit assourdissant, comme celui d'un tambour sur lequel on frappe. Elle n'entendait même plus le bruit de sa respiration. Elle tenta de reculer encore mais le mur l'en empêchait. Robin ne parvenait plus à réfléchir correctement. Peut-être aurait-elle trouvé une solution avant, mais tout allait trop vite. Une partie d'elle lui criait de courir, mais elle ne pouvait plus bouger, et même, les hommes risquaient de la rattraper. Une autre partie lui disait de crier, le plus fort possible, pour qu'on l'entende. Mais encore une fois, elle ne pouvait plus bouger.

Un des deux hommes s'avança en ricanant et posa une main sur la hanche de la professeure qui sembla reprendre conscience et cria, de surprise et de peur. Elle ne comprenait même plus ce que les hommes disaient, elle ne savait même plus ce qu'elle était venue faire à cet endroit, elle avait d'autres problèmes, à ce moment là. La dernière leur d'espoir dans son regard s'éteignit quand elle vit arriver un troisième homme, et elle se laissa tomber au sol. Elle vit passer des éclairs de lumière devant ses yeux et entendit par delà les battements de son coeur des tintements de métal qui s'entrechoquaient. Elle finit par fermer les yeux.

Elle ne réagit même pas quand elle sentit une main se poser doucement sur son épaule.

- meeeerde...

Mais elle reconnut la voix et ouvrit les yeux. Elle ne sut pas comment réagir en voyant Zoro alors elle tenta de reprendre ses esprits.

- Robin, c'est moi, Zoro, tout va bien, ils sont partis.

- Je...

- Je suis là.

Il l'aida à se relever et lui sourit un peu.

- Je t'ai entendue crier, et je suis venu voir. Désolé de t'avoir fait venir si tard, le quartier n'est pas vraiment sûr...

- Comment ? Comment tu les as fait partir ? Tu n'es pas blessé j'espère...

- je vais bien, ne t'inquiète pas. Ils sont partis grâce à ça

Il sortit légèrement un de ses sabres de son fourreau. Elle observa et sourit

- C'est vrai que tu rentres de l'escrime...

Il lui sourit et lui attrapa doucement la main. Elle sursauta et rosit un peu, ce que Zoro ne sembla pas remarquer. Il l'escorta jusqu'à son appartement. Arrivé là bas, il lui proposa un thé, ce qu'elle accepta. Ses parents étaient partis, ce soir là, il était seul chez lui. Et il en était content. Il préférait que Robin n'ait pas à jouer le jeu que tout allait bien, elle n'avait peut-être pas envie de parler de sa mésaventure. Ils ne travaillèrent pas vraiment. Ils parlèrent d'un peu tout. De ce que Zoro voulait faire plus tard, et un peu de leur passé. Une heure passa et il décida de la raccompagner chez elle.

Ils marchèrent tous les deux dans les rues désertes. Robin se serrait contre Zoro, encore apeurée de ce qu'elle avait vécu. Arrivé en bas de l'immeuble où elle vivait, il lui sourit

- Tu n'as plus besoin de moi ?

- Non, ça ira. Encore merci

- C'est normal. Je m'en voudrais si ma prof préférée avait des problèmes en allant chez moi

Il rit et elle aussi. Elle lui prit la main.

- J'ai une dette envers toi.

- Dis pas n'importe quoi. Allez, je dois rentrer moi

Il lui dit au revoir et elle sourit en rentrant dans le bâtiment.

Prof particulier {Zorobin}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant