Mutants

L'entainement

Je me réveillai dans la nuit, mon estomac criait famine. Je sortis de la chambre en faisant bien attention à ne pas faire de bruit. Les filles dormaient paisiblement dans leur lit respectif.
Je sortis de la chambre et errai dans le couloir à la recherche de la cantine. Il était plongé dans l'obscurité, ressemblant à un tunnel sans sortie. Mais cela ne me dérangeait pas en tout cas pas plus que les pas que j'entendais derrière moi depuis quelques minutes maintenant.
Je m'arrêtai net et me retournai, mais il n'y avait personne que je puisse voir, pourtant, je la sentais.

- Je sais qu'il a quelqu'un et je vous laisse dix secondes pour vous manifester avant que je ne décide de vous tuer. Dis-je calmement.

La silhouette d'une femme apparue devant moi. Mais je ne distinguais pas ses traits, elle était comme effacer dans l'obscurité. Comme un caméléon se fondant dans le décor.

- Que me veux-tu ?

- je veux te montrer la cantine. C'est ça que tu cherches, non ? Demanda t'elle en me dépassant.

Je ne me posai pas de question et la suivis. De toute façon, je savais que je pourrais la tuer, le trajet fut silencieux jusqu'à la cantine. Une fois sur place, elle alluma la lumière me révélant son apparence.
C'était une femme noire d'environ la trentaine. Elle était dotée d'une beauté hypnotisante et portée un t-shirt et un short noir.

- Qui êtes-vous ? Demande-je en l'observant se diriger vers la cuisine de la cantine.

Elle est revenue quelques minutes après un sandwich et une bouteille d'eau à la main.

- Je suis l'une des professeures que tu auras. Dit-elle en me les tendants.

Je les prie et m'assieds pour manger, mais elle ne partit pas. Elle s'assit en face de moi et me regarda manger. C'était gênant, voire intimidant. Ses yeux gris perçant me rendent mal alaise, ce qui était surprenant venant de ma part.
Une fois mon repas fini, je relevai la tête et fis face à son regard.

- Que me voulez-vous et pourquoi me suivez vous ?

Elle soupira et se mit la main dans les cheveux. Comme ça, elle avait l'air ennuyée par la situation.

- Rien de spécial, je dois juste te surveiller. Dit-elle avec lassitudes.

Après cela, elle se leva et se dirigea vers la sortie avant de se retourner.

- Ne reste pas trop longtemps, demain, tu as cours à neuf heures.

Puis elle s'effaça dans l'obscurité. Elle ne m'avait même pas dit son nom et ne m'avait pas non plus donné la cause de ma surveillance.

Je partis me coucher confuse mais contente d'avoir trouvé un endroit. Même si je ne pouvais pas encore le considérer comme un endroit sûr. Cela dit, ici au moins, j'avais de la nourriture.

⚪️ ⚪️ ⚪️

Je me réveillai en sursaut, comme tous les jours. Les filles dorment encore et le soleil commencé à peine à se lever. Une fois, debout, je prie des vêtements au hasard et ma serviette puis partie dans les douches commune.
Sur le chemin des douches communes, j'ai croisé quelques personnes. Certains évitaient mon regard d'autre me souriaient poliment et il y a ceux qui ne cachaient même plus leur terreur. Et bizarrement, j'adorais ça, cet effet que je fais au gens. Ce malaise que je créais en eux quand ils m'approchent, peu importe leur race. Certains réussissaient à sentir mon pouvoir.

Une fois que l'eau colla le long de mon corps, je profitai de ce moment de bien-être. Puis je quittai la douche à contrecœur pour m'habiller d'un sweat à capuches noires, d'un pantalon noir et de basket grises dans une cabine. Je sorti des douches communes, pris mes vêtements et me dirigea vers la sortie de l'immeuble. J'avais besoin d'air, de sentir la brise fraîche du matin sur mon visage. Après 5 ans sans domicile fixe cela devrait être compréhensible.
Dehors, le soleil venait à peine de se lever, une légère brise faisant bouger les branches d'arbres, accompagnés du chant des oiseaux.
Je crus revivre, les villes étaient devenues des zones de destruction et les paysages comme celui-ci étaient devenu très rare. Par chance, j'en avais un juste devant moi.
Je profitais de ce moment de paix quand un horrible cri se fit entendre au loin suivi d'une sorte de boules de feu noir qui apparut dans le ciel.
Mais je n'y prêtai pas attention, la curiosité pouvait s'avérer très dangereuse dans ce nouveau monde.