Chapitre 7

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Ses cheveux étaient noirs et en bataille. Ses yeux, aussi sombres que la nuit me dévisageaient, me regardant de la tête aux pieds. Ses mains étaient recouverte de sang qui tombait gouttes à gouttes sur le sol. Du sang provenant probablement de sa dernière victime. Je cachais ma peur derrière un visage rempli de colère, car j'allais être la prochaine.

-Je vois que tu es réveillée...dit il en essuyant sa bouche du revers de sa main.

Je ne répondit pas, mettant discrètement ma main dans ma poche arrière afin d'attraper mon pieu.

D'une vitesse surhumaine, il se plaça derrière moi, mettant son avant bras sur mon cou et me retenant de force. Dans cette position, je ne pouvais plus bouger. De son autre main, il m'empêchait de prendre mon arme. J'étais complètement à sa mercis.

-Tut tut tut, chuchota t-il dans mon oreille. Je crois que tu n'auras pas besoin de ça.

Il prit le pieu dans ma poche et me relâcha. J'étais face à lui, il avait prit ma place et la sortie était donc derrière moi. Je serra les dents, toujours silencieuse. Il était très grand, beaucoup plus grand que moi et Driss.

-Tu voulais vraiment me tuer? La prochaine fois, essai de t'y prendre autrement, me dit-il d'un ton amusé.

Une larme coulait le long de ma joue. Il jouait avec moi, je n'étais rien d'autre que sa proie. Je savais que la sortie était derrière moi et que si j'étais assez rapide, je pourrais peut être m'enfuir. Rapidement, je tourna les talons et je couru vers la sortie. Une lueur d'espoir apparu dans mes yeux, mais elle disparu rapidement lorsque je me heurta à son torse. Comment ne l'avais-je pas vu arriver?

Je leva ma tête vers lui, il me regardait, furieux. Ses lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres de mon cou...de mes lèvres. Sa mâchoire était contractée par la colère et son regard m'effrayait. Il me regardait, plongeant ses yeux noirs dans les miens.

-Je ne te laisserai pas partir, dit-il.

-Et pourquoi? Demandais-je, essayant de cacher les tremblements de ma voix.

-Parce que maintenant, tu es à moi.

J'avala de travers. Ce n'étais qu'une question de temps avant que je ne sois qu'un vulgaire cadavre gisant sur le sol. Il continua de me regarder, son regard se posa sur ma blessure.

- Tu t'es remise à saigner...

Je baissa ma tête sur la goutte de sang coulant le long de ma jambe.

-Je peux te soigner, dit-il.

-Et pourquoi tu ferais ça? Demandais-je.

-Parce que je trouverais ça dommage que tu te vides de ton sang, dit-il.

-Tu préfères faire ça toi même? Demandais-je à la recherche d'une réaction de sa part.

Il ria.

-Assis toi, m'ordonna t-il.

Je resta immobile.

-Non, répondis-je.

Il s'approcha et appuya sur mes épaules. Je flanchis face à sa force et resta sur le sol.

-J'ai dit assis toi, répéta t-il.

Il se pencha jusqu'à ma hauteur et retira doucement mon bandage. Ma blessure semblait creuse et saignait beaucoup.
Il fixa le sang coulant le long de ma jambe et tourna la tête. J'épongea le sang à l'aide du bandage. Il se retourna et sortit une bouteillerie sa poche.

-Serre les dents, ça va piquer, dit-il.

-Je crois que ça va aller, dis-je.

Il versa la bouteille sur mon genou, je poussa un cri de douleur.

-Tiens, c'est terminé, dit-il.

Il prit un bandage et commença à l'enrouler autour de la blessure. Je l'observa me soigner. Étrangement, il ne ressemblait pas au monstre que j'avais imaginé...

-Qui es-tu? Demandais-je.

A son tour, il ne répondit rien.

- Dis moi ton nom au moins?

-Je m'appelle Austen, dit-il. Austen Dawkins.

Il continua son bandage dans le silence.

-Il devrait faire l'affaire pour la nuit. Je le referai demain, dit-il.

Il s'éloigna.

Je tenta de me lever, mais sans succès.

-Tu devrais essayer de dormir, me dit-il.

-Pour que tu puisses me tuer tranquillement durant mon sommeil? Non, ça va. Je vais rester éveillée, dis-je en grelottant de froid.

-Tu ne crois pas que si j'avais voulu te tuer ce serait déjà fait?

Je ne répondit rien. Il était vrai que je me demandais pour quelle raison j'étais toujours en vie. Sans rien dire je m'étendu sur le sol et je ferma les yeux. J'observais Austen, un oeil entrouvert. Il était assis près du feu, sirotant ce qui semblait être une fiole d'alcool. Après quelques secondes, il passa sa main dans ses cheveux et soupira avant de boire une dernière gorgée et ranger sa bouteille. Lorsqu'il me regarda, je me dépêcha de fermer les yeux. Je l'entendis se lever et s'approcher de moi. Il retira sa veste et la posa sur moi, il avait dû s'apercevoir que je grelotais. Ce qu'il m'avait dit quelques minutes plus tôt résonnait encore dans ma tête. Je ne comprenait pas le sens de sa phrase et je ne cessait de rejouer ses mots en boucle dans ma tête.

« Parce que maintenant, tu es à moi »

À suivre...

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