Cauchemar éveillé

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-Tu as pu venir sain et sauf? Je suis tellement soulagée. Tu n'as pas eu trop de soucis en route? Tu veux manger quelque chose ? Demandait-elle à Papa

-Émilienne, calme-toi. Je vais bien. Le voyage a été assez pénible mais je vous ai promis que je rentrerais et je l'ai fait.

-Tu veux en parler ?

-Non pas pour le moment. On verra ça après. Comment ça se passe avec les enfants ? J'espère que tout se passe plutôt bien ici.

-À part ce qui s'est passé avec le petit Melvin, il n'y a rien eu de très grave. C'est juste que tes enfants ne m'écoutent pas quand je leur dis que c'est trop dangereux de sortir de la maison en ce moment. En plus, plusieurs de nos voisins ont déménagé vu ce qui se passe. Je crois qu'on devrait l'envisager aussi.

-Hummmm c'est maintenant que tu y penses? C'est exactement pour ça que je suis revenu. Si tout va bien et qu'on se prépare comme prévu, on déménagera dans deux jours. Commencez donc à faire vos valises et surtout réduisez le plus possible les affaires pour qu'on puisse voyager léger.

-Tu aurais pu m'avertir au téléphone pour que je nous prépare à l'avance.

-Que ce soit maintenant ou bien avant, ça aurait changé quoi? Ne me fatigue pas avec tes paroles idiotes que tu fais sortir d'habitude inh. Je suis épuisé. D'ailleurs, je vais voir mes enfants.
Elle se tut et sortit de la chambre pour aller se mettre au rangement comme il l'avait ordonné. Même si elle ne s'y attendait pas, elle ferait tout pour être prête avant les deux jours comme il l'avait demandé, elle n'avait pas le choix si elle ne voulait pas se faire gronder par lui. Moi j'étais resté à la porte pour écouter leur conversation jusqu'à ce qu'ils ne se lèvent; je revins aussi m'asseoir au salon avec mes frères comme si de rien n'était. Je pensais que cette distance entre aurait fait changer de comportement ou d'humeur à mon père mais ce n'était point le cas apparemment. Il parlait toujours à ma mère avec des mots pour lesquels il nous frappait parfois. À croire que les gros mots, c'était que pour les adultes. Il était toujours aussi froid et de mauvaise humeur avec elle comme si quelque chose, il lui reprochait. Évidemment vous me direz que je ne connaissais pas tout de ce qu'ils vivaient entre eux mais du peu que je voyais, je trouvais que mon père exagérait chaque fois lorsqu'il s'agissait de sa femme. Nous n'avions pas le droit d'en parler et elle-même, la concernée avait pour habitude de se taire et de le laisser agir. Moi j'avais pour habitude de l'observer pas par volonté mais je comptais un jour lui poser des questions. Bref, pour le moment, il vint au salon pour savoir comment nous avions vécu mes frères et moi cette situation assez particulière.

-Papa papa, on ne va plus à l'école pour le moment, tu sais? Le maître nous a dit de rester à la maison parce que c'était dangereux. Alvin s'empressa de parler.

-Ah bon? Racontez moi tout ce qui s'est passé. Demanda mon père en prenant mon dernier frères qui était encore bébé et qui jouait dans les bras

-Melvin avait disparu papa et ensuite il est revenu mais il était tout bizarre. Il nous a dit de venir avec lui et qu'on allait faire tout ce que les adultes font. On a refusé et puis il n'a même pas reconnu sa maman; le lendemain, on l'a retrouvé devant la maison de ses parents et il y'a vaut beaucoup de sang sur lui. Moi-même j'ai pas bien compris. Maman a dit qu'on devrait oublier ça et que si on y pensait que ça pourrait nous rendre malades.

-Elle a raison et vous ne devriez même plus parler de ça. C'est horrible.

-Ah oui papa, j'oubliais aussi. Il y a des policiers qui étaient venus et qui on mis leur pistolet sur la tête de Rico. N'est-ce pas Rico? Raconte donc ça à papa.

-C'est vrai ça Rico? Mais tu ne m'as rien dit. Dit-il en s'adressant à moi qui faisais tout pour éviter de lui parler.

-Mouais. Je ne voulais pas vraiment en parler parce que j'essaye d'oublier en fait.

-Je vois mais n'empêche que des choses aussi importantes, je dois en être au courant. Je suis ton père.

-Tu as raison je t'en parlerai demain. J'ai un peu sommeil en ce moment papa. Prétextai-Je sachant très bien qu'il l'oublierait.

-Tu as raison. Allez-vous coucher car il va falloir se lever tôt demain.

-Pourquoi papa? Demanda mon frère automatiquement

-J'oubliais que je ne vous avais pas informé. Nous allons déménager dans deux jours exactement.

-Déménager ? On va rejoindre nos autres amis aussi ?

-Non non Alvin on ira ailleurs. Vous verrez. Vous allez beaucoup aimer j'en suis très sûr.
Allez bonne nuit et dormez bien.

Alvin et moi, nous nous dirigeâmes vers notre chambre ; je ne répondis rien à mon père. Moi je savais déjà qu'on quittait cet endroit où j'avais tous mes souvenirs d'enfance mais qui était devenu assez lugubre avec les derniers événements.
Le lendemain nous passâmes toute la journée à ranger encore et encore et j'avais même retrouvé certains de mes jouets que j'avais perdu de vue. Le soir nous nous couchâmes assez tôt car trop épuisés par la journée. Dans la nuit, j'entendais des cris de ma mère pendant que je dormais profondément même.

-Je vous en prie laissez mon mari. Prenez tout ce que vous voulez mais laissez le. Nous avons des enfants en bas âge. Je vous en supplie.

-Si c'est le seul moyen de sauver ma famille, je viens avec vous. Ne faites aucun mal à ma femme, disait mon père quand quelqu'un l'assomma à la tête.
Ma mère voulut crier mais ils la retinrent et la fit taire d'une façon assez sauvage.......

L'histoire d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant