Descente aux enfers

3 1 0
                                    




Ce que je vis toute cette nuit me traumatisa et continue de faire partie de mes cauchemars toutes les nuit jusqu'à ce jour. Même à mon pire ennemi, je ne le souhaite si tant est que j'en ai bien sûr.
Après avoir assommé mon père, ces soldats s'emparèrent de ma mère et déchirèrent ses vêtements pour la violer par la suite. Évidemment sur le coup, je n'avait pas le mot adéquat pour exprimer ce qu'il faisait mais plus tard je sus que c'était ça "violer". Ils y allèrent d'abord un à un mais vers la fin, ils se mirent à deux, à trois, chacun s'introduisant dans toutes les ouvertures possibles; tout ça en la battant. Au début, ma mère criait mais elle finit par se mettre à pleurer en silence, pour laisser place à des soubresauts peut-être parce qu'elle avait peur de nous réveiller.
Pendant que moi je regardais toute la scène à travers la petite ouverture que j'avais faite, tata Martine était passé dans notre chambre discrètement récupérer mes frères pour les cacher dans l'une des grosses malles de vêtements qui appartenaient à ma mère. Elle mit du temps avant de me retrouver derrière le rideau entrain d'observer; elle me tira par la main pour que nous allions aussi nous cacher. Ces minutes durèrent une éternité et je commençai par pleurer car j'avais peur pour ma mère.
Trente minutes plus tard, on entendit des pas qui se rapprochèrent de nos cachettes et des voix.

-Je suis sûr que ces bâtards ont réussi à s'enfuir. Viens on s'en va. De toutes les façons, on a déjà eu plus que ce qu'on espérait. Nous étions venus pour arrêter ce mr qui nous a manqué de respect et nous avons même pu nous faire sa femme.

-Non attends, peut-être qu'ils ont de l'argent et de la nourriture ici. Nous allons fouiller voir.

Ils passèrent donc les minutes qui suivirent à fouiller, piller presque tout ce qu'on avait.
Par chance ou par miracle, je dirais, ils n'ouvrèrent aucune des malles et bientôt nous n'entendîmes plus aucun bruits de pas ou de voix. Tata Martine me chuchota qu'elle sortirait voir si ils étaient partis et que sous aucun prétexte, je ne devais la suivre. Je suivis donc son conseil mais je n'avais qu'une envie, voir ma maman.
Quand elle sortit, elle voulut lancer un cri quand une voix de femme lui ordonna de se taire immédiatement.
-Emmenons-la à l'intérieur de la maison chez moi. Je les entendais de là bas. Elle respire toujours, elle est juste évanouie. Entendis-je.

-Les enfants aussi sont à l'intérieur. Tu es sûre que chez toi ils seront en sécurité ? Vu que ces soldats ne reviennent pas sur leurs pas, n'est-ce pas mieux de rester ici à l'abri?

-Tu as aussi raison mais pour le moment j'ai tous les soins chez moi et les va et vient prendront du temps. Allons chez moi d'abord et après vous pourrez revenir. Passons par derrière, il y a une porte assez cachée par laquelle on pourrait rentrer chez moi.

-D'accord j'arrive je vais chercher les enfants. Entendis-je pendant qu'elle revenait à notre cachette avec mes frères.

-Rico, s'il te plaît j'ai besoin que vous soyez forts pour votre maman. Essuie tes larmes, prends tes frères et viens avec moi. Nous allons chez Tata Jeanne, la voisine; elle va nous aider d'accord?

-D'accord, répondis mon frère pendant que je me préparais à ce que j'allais voir une fois sorti.

Ma mère était au sol, inerte comme si elle dormait; complètement nue elle était et de son sang, il y en avait partout. J'eus automatiquement le flash de la dépouille mortelle de Melvin et une seule phrase sortit de ma bouche.
-Maman est morte comme Melvin? Ils l'ont tuée c'est ça ?

-Non pas du tout mon chéri, elle est juste évanouie. Tata Jeanne est médecin et elle va la soigner. Allez-y passez devant on vous suit, on l'emmène là bas.

À deux, elles réussirent tant bien que mal à soulever maman jusque dans la maison voisine où elles la couchèrent sur un matelas au sol dans la chambre de Tata Jeanne.

-S'il te plaît Martine, il y a dans la chambre d'invités à côté une télé, mets la pour les enfants. Ensuite il y a aussi des serviettes propres, ramène les moi.

-D'accord. Les enfants venez avec moi. Maman a besoin de se reposer. Tata Jeanne a besoin de calme pour la soigner. Dit-elle en nous dirigeant vers la seconde chambre.

-Je veux rester avec elle. Elle a sûrement besoin de nous. Répondis-Je automatiquement.

-Je te comprends mon chéri et je sais que tout ça fait peur mais nous devons laisser Tata Jeanne faire tout son possible pour elle. Elle est médecin et sait donc très bien ce qu'elle fait. N'oublie pas que ta maman est aussi mon amie et m'a aussi sauvée la vie. Je ferai tout pour qu'elle aille bien rassure-toi.

-Tu me promets?

-Je te le promets. Si tu veux je restes à ses côtés pour tout superviser comme ça tout va bien se passer. C'est bon?

-Faites tout pour elle Tata, elle est la seule personne qui compte le plus à mes yeux.

-Nous l'aimons tous mon chéri. Allez viens tu vas rester avec tes frères et comme d'habitude jouer comme tu sais si bien le faire ton rôle de grand frère.
Elle nous emmena donc dans la seconde chambre et mit la télévision en marche quand Alvin commença à demander en criant:
-Tata. Je veux voir papa. Et papa, il est où ? Il est où ?
C'est à cet instant que je me rendis compte que j'avais totalement oublié qu'ils avaient enlevé mon père car tellement sous le choc des images du viol de ma mère.........

L'histoire d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant