Chapitre dix : Discussion mouvementée

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Le garçon aux yeux bicolores haussa un sourcil, intrigué. Parler ? Mais parler de quo ? Il n'avait rien à lui dire. Shoto regarda l'Anglais. Il semblait sérieux, cachant une pointe de stress.

Le fils Todoroki réfléchit à sa réponse. Il s'en fichait de ce qu'allais dire Midoriya. Et l'envoyer balader serait gratifiant pour l'ego du brûlé. Mais d'un côté, s'il loupait cette occasion de s'expliquer, Shoto avait peur qu'elle ne se présente pas de nouveau.

-Je t'écoute Midoriya. Répondit-il en s'appuyant au portail.

"Midoriya" sursauta légèrement, s'attendant à se faire remballer. Il ferma les yeux, préparant ses phrases afin d'être justement compris. L'anglophone prenait d'amples respirations, tentant de calmer son cœur qui commençait à s'emballer.

Ses phrases étaient prêtes, il devait juste faire face à celui qu'il avait délaissé. Izuku ouvrit les yeux, ancrant ses pupilles émeraude dans celles du brûlé.

-Donc. Shoto. J'aimerais m'excuser. Je sais que j'ai merdé. Commença t-il en se triturant les mains.

-T'excuser ne sert à rien Midoriya-

-Laisse moi finir Todoroki Shoto. Répondit l'anglais en toisant le brûlé.

Celui-ci arrêta de parler, gardant ses bras croisés.

-Quand j'ai dû partir du Japon, j'étais vraiment mal. Je tenais à toi. Mais j'ai dû accepter ce départ forcé. Internet nous permettait de rester en contact, et je t'avoue que si j'ai arrêté de te parler, ce n'était pas à cause de ma famille.

-C'était à cause de quoi alors ? Coupa de nouveau Todoroki d'un ton froid et agacé.

-C'est que je voulais pas te déranger ! Je pensais que tu m'avais oublié, que tu serais passé outre. J'ai préféré que tu m'oublies, que je ne reste qu'une trace du passé. Je n'aurai jamais pensé que ça t'affecterait autant. J'ai été un connard Shoto, et je m'en excuse.

Le garçon aux yeux vairons eut une forte envie de répliquer, mais il se tut. De toute façon, cela ne ferait qu'empirer la situation. Il restait donc muet, regardant celui qui auparavant, était son petit ami.

-Tu ne dis rien ? Je sais pas moi. Hurle moi dessus, dis moi à quel point j'ai été égoïste. Ton silence me pèse. Tu t'es refermé sur toi même si je suis les dires de Denki. Et ça m'inquiète. Car en gardant tout pour soi, on se détruit mutuellement . Alors je t'en prie Shoto, parle.

Le bicolore ne parla toujours pas, se mordant la lèvre. Lui, se détruire mutuellement? C'était plutôt Izuku qui l'avait détruit, en le délaissant, lui arrachant une partie de son cœur.

-Tu ne veux vraiment pas parler hein ? Je comprends. Parler avec un connard comme moi, surtout après ce que je t'ai fais. Tu sais Shoto, j'ai jamais pu complètement t'oublier. J'ai tenté de sortir avec quelqu'un d'autre, mais ça marchait pas. J'étais comme, à moitié vide. Je te demande pas la lune Shoto. J'aimerais juste, qu'on reparte de zéro. Qu'on redevienne comme on avant, tu comprend ? Denki est du même avis que moi. Lui et moi aimerions beaucoup retrouver l'ancien Shoto. Termina Izuku, les larmes aux yeux et un sourire sincère aux lèvres.

Le bicolore lâcha un soupir, levant les yeux au ciel. L'envie de se moquer de la situation digne d'un shojo lui prit, mais il serrait prit pour le connard de service.

-"L'ancien Shoto" comme tu dis Midoriya, est mort. Mort de tes propres mains, mort de solitude. Tu m'as détruis, me délaissant , moi et ma coquille dénuée de joie. Et après, tu reviens comme une fleur comme si de rien n'était, en t'excusant brièvement, et faire table rase sur le passé ? Arrêtes de regarder des films, cela ne marche pas pas comme ça dans la vie. Faut faire des efforts, gagner la confiance que tu as écrasé au sol en m'ignorant. Dit-il d'un ton froid cachant son amertume.

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