Apple Lolipop

Chapitre trente-sept : Appel familial

La journée qui précédait ce jour-ci fut merveilleuse. Le petit duo avait passé un moment doux, et marquée d'une certaine candeur trop souvent oubliée. Izuku en était d'ailleurs tout content. Se souvenir le moment tout droit tiré d'un roman à l'eau de rose qu'il avait passé avec le bicolore,
le faisait sourire inconsciemment, un certain émoi lui faisant chauffer la poitrine.

Celui-ci ouvrit la porte de la salle de bain, laissant la buée s'échapper. Le miroir reprit des couleurs, la forme de l'anglophone devenait plus net. Une bouffée de chaleur aurait envahi quiconque qui aurait passé devant la salle d'eau.

Midoriya récupéra ses vêtements de nuit, composé d'un haut noir et d'un caleçon de la même couleur, tous imprégnés d'une odeur de transpiration peu agréable à l'odorat. Vêtu d'une marinière aux manches retroussées et d'un pantalon court bleu, il séchait à l'aide d'une serviette ses cheveux humides.

Une fois sa masse capillaire a peu près séchée, il attrapa le savon qu'il avait utilisé quelques instants plus tôt et le sécha avec le bout de tissu, afin de le ranger dans sa boite. Le cadeau offert par le nippon a été vite utilisé, et le vert ne regrettait pas son choix qu'il avait jugé au début plutôt saugrenue.

L'odeur émanant de ce dernier, était si douce et si captivante à la fois. Une agréable odeur de pomme verte, lui donnant l'impression d'utiliser du véritable jus de pomme comme gel douche. Et ce n'était pas le seul atout du morceau de savon. Il rendait la peau lisse et douce, comparable à celle d'un nouveau-né.

L'anglophone esquissa un sourire et referma la porte de la salle de bains, ses pieds nus entrant en contact avec le carrelage frais. Il alla dans sa chambre, laissant la porte entrouverte. Son lit était défait, la couverture faisant mille et un plis. L'air dans la chambre avait fait la nuit, la transpiration du vert planant dans l'air.

Izuku soupira, et refit son lit, en aéra sa chambre, changeant l'air. L'adolescent ferma la porte, afin d'éviter tout courant d'air, et s'assit sur sa chaise de bureau. Face à lui, son ordinateur, et quelques cahiers de cours entrouverts.

Midoriya réfléchit à ce qu'il pourrait faire, et eut une idée. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas appelé sa mère, et celle-ci devait se faire un sang d'encre. Un sourire apparut sur les lèvres de l'étudiant, et il alluma son appareil portable, et se dirigea vers l'application d'appel.

Une fois le profil de sa génitrice choisi, il appuya avec sa souris dessus, et un appel se lança. L'anglophone retira le bout de papier attaché à sa caméra, bête sécurité quelque peu paranoïaque. Il n'espérait pas déranger la femme l'ayant élevé, bien que nous soyons en fin de semaine.

L'appel résonna plusieurs fois dans le vide, et l'autre partie de l'écran vira au noir, puis a une image nette. Une petite femme rondelette, à la petite taille, et au sourire réconfortant, prenait place au centre de l'image. Elle regardait avec son beau regard émeraude, son interlocuteur virtuel.

-Bonjour mon grand. Dit-elle de sa voix douce, mais fatiguée.

-Bonjour maman ! Comment vas tu ? Le travail n'est pas trop dur ?

-Une question à la fois mon grand. On dirait ta vieille mère. S'exclama la plus âgée en lâchant un petit rire.

-Oui excuse moi. Répondit le lycéen en se grattant la nuque.

Cela faisait si plaisir à Izuku d'entendre la voix de sa mère, et de la voir, même si cela n'est qu'a travers un écran. Bien qu'il adorait la présence de Shoto, il ne pourra jamais remplacer celle de sa maman. Et cette dernière lui manquait, un peu, beaucoup.

-Tu as passé une bonne semaine ? Cela n'est pas trop dur l'école en japonais ?

-Oui cela va bien. Il s'est passé tant de choses cette semaine, j'ai tant de choses à dire.