Chapitre vingt-deux : Douceurs glacées

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Le centre commercial était agité, enjolivé par les discussions des passants. Les magasins étaient noirs de monde, sûrement dû à l'heure de pointe qu'était quatre heures de l'après-midi.

Parmi toute cette foule de monde, un lycéen semblait figé. Il avait le regard fixé sur son portable, le corps appuyé contre un mur. Ses oreilles étaient attentives, essayant de percevoir une quinte de voix grave mais enjouée.

Le jeune homme avait attaché les mèches tombant sur son visage attachées par une courte queue-de-cheval. Cette coiffure était un poil ridicule, mais cela lui allait étrangement bien et il ne suait pas avec la chaleur.

Son regard quitta son portable et vint observer les passants. Des mères avec des enfants, des adolescents, ou bien des seniors. Toutes les tranches d'âge s'étaient réunis dans ce lieu pour faire du lèche-vitrines, profitant d'un jour de repos avant de recommencer la semaine.

Le jeune garçon passa une main dans ses courts cheveux blonds, s'ennuyant. Connaissant son ami, il arrivera après l'heure donnée, voir une bonne dizaine de minutes plus tard. Mais le blond aimait beaucoup son ami, cette personne qu'il avait connu virtuellement.

Cela avait commencé bêtement. Ils s'étaient croisés sur un jeu, et avaient joué une partie ensemble. Puis l'entente s'est posée, et l'autre lycéen a continué de jouer avec le blond. Puis les appels ont commencé, l'entente continuant de devenir plus ambiguë. Chacun parlait de ses amis, l'un parlant plus que l'autre. Puis le presque inconnu avait présenté le blond à sa troupe d'amis, et tout s'est vite envenimé.

Maintenant, le lycéen patientant s'entendait merveilleusement bien avec le reste de la troupe. Elle était un peu comme une famille, la pièce manquante de sa joie. Ses gens aux caractères si particuliers, avaient une sorte de liaison imaginaire, se serrant les coudes.

-Hey Denki ! S'exclama une voix proche.

La voix fut si proche que le surnommé sursauta. Il releva vivement le regard, croisant une paire de pupilles rubis. Cette paire d'iris carmin appartenait à un garçon dans la quinzaine. Ses longs cheveux rouges habituellement relevés grâce à du gel, étaient relâchés, pendant le long de sa nuque. Afin d'éviter toutes mèches tombant sur ses yeux, l'arrivant avait mis un bandeau noir, lui donnant un côté sportif qu'il avait déjà de base.

-Oh salut Eijiro. Je croyais que t'allais venir plus tard, comme d'habitude quoi. Dit le blond en souriant.

-Et non. Pour une fois, je suis arrivé à l'heure. J'aurai besoin d'un trophée limite, vu comment c'est rare. Ironisa le rouquin.

-T'es tout seul aujourd'hui ? Demanda Denki, en rangeant son téléphone.

-Ouep. Mina n'était pas disponible, Katsuki n'en parlons même pas, et Sero s'excuse d'avance, mais il devait rester chez lui, réunion familiale je pense. Répondit Eijiro.

-Oh j'vois. On va se trouver un coin tranquille où se poser ? Questionna Kaminari en esquissant un sourire en coin.

-Ça me va.

Et le duo se mit en marche. Kirishima fredonnait l'air d'une chanson, le regard se baladant sur les passants. Son ami cherchait du regard un lieu de restauration sympa où se poser. Un fast-food ? L'idée était tentante, mais un lieu moins bruyant sera bien plus agréable.

Son attention se posa sur une boutique semblant aussi faire des douceurs glacées. Elle possédait des tables, attirant le blond. Kaminari attrapa le bras de son "bro" et le tira vers ledit endroit. Eijiro se laissa faire, se faisant presque traîner tel un enfant.

Les deux adolescents se faisaient reluquer par les passants, une lueur de curiosité mal placée ancrée dans leurs pupilles. Le rouquin se démarquait des autres, sa teinte de cheveux attirant le regard.

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