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J'ai claqué la porte avec beaucoup de force, une fois de plus en ayant une rage énorme en moi. Je me suis laissé attrapé par mon lit en me jetant sur celui-ci, mes yeux se sont rivés vers le plafond, je suis dans un noir complet, même la lumière de l'extérieur ne transmet pas de lumière à travers ma petite fenêtre juste au dessus là ou se trouve mon lit collé au mur.

En même temps il fait tard, vingt heures je crois ou plus. Ça doit être ça, vu que ma petite sœur, Yona m'appelait sans cesse de venir dîner avec eux. Chaque fois qu'elle m'appelle je sais à quoi m'attendre mais aujourd'hui il avait l'air plutôt calme, même très calme je ne l'ai jamais entendu crié ou hurlé sur ma mère pour des raisons inutiles.

Ce n'était juste une supposition bien évidemment, lorsque je me suis assis sur la chaise autour de la table là ou j'ai vu un poulet rôtis accompagné des frites j'ai eu à peine eu le temps de goûter, d'y mettre ma fourchette dans mon assiette que mes oreilles n'ont pas supporté le ton de sa voix qui essayait comme toujours de me juger pour ce que j'étais.

« Si je te vois encore une fois t'enfermer dans ta chambre pour des raisons inutiles je te jure que je casserai cette porte ! »

« Ça se voyait, dès que je t'ai vu pour la première fois, tu avais l'air sans avenir et sans force. Un sac à merde, c'est tout. »


Et c'est pour cette raison que je suis venu dans ma chambre en furie, me retrouvant à nouveau allongé sur mon lit. Ne sachant ni quoi dire ni quoi faire face à ses paroles blessantes.

Ce n'est rien, c'est moi, Izak le mec qui ne sort jamais de sa chambre par peur d'être jugé à l'extérieur. J'ai une énorme angoisse envers le monde d'extérieur, de la peur et beaucoup de faiblesse que je fais remarquer depuis que mes amis essayent de comprendre ce qui m'arrive.

Quatre mois que je ne suis pas sortie, aujourd'hui même j'ai reçu pleins de messages de mes amis concernant le partiel qu'on avait. Je devais me présenté mais je ne l'ai pas fait, j'ai perdu, tout perdu. Mais je me sens mieux ainsi, cloîtré, seul, avec ma console, le cannabis que je m'enroule chaque nuit, mes dessins, les bouquins, la musique.

Je suis devenu insociable, même pire que ce mot.

Je dors et me réveille à l'heure qui me convient, je mange seulement lorsque ma mère dépose un plateau de nourriture devant ma porte. Je me douche très rarement, j'urine lorsque ça me chante sinon je me retiens.

Puis le monde ne m'a jamais appelé, la nature, les arbres, les nuages, rien. Personne ne m'appelle pour m'aider car ce n'est pas l'extérieur qui m'aidera à m'en sortir mais l'intérieur, dans le noir, seul et vivre une vie sans avoir aucun but précis.

Le silence m'appelle à chaque reprise, je suis bien seulement après minuit parce que je n'entends rien. Aucun son ni bruit me dérange, seulement moi, je vis parfaitement la nuit contrairement au jour.

Si seulement le soleil ne se lever jamais.

Peut-être qu'à ce moment-là je ne ferais plus aucun souci au sens de ma vie.

Peut-être qu'à ce moment-là je ne ferais plus aucun souci au sens de ma vie

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IZAK - Passé pluvieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant