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C'est une drôle de sensation lorsque tu revois la personne que tu as connue durant ton enfance ici présente après des années passées. Tout a changé, la gestuelle, ses cheveux, son visage qui m'a l'air sublime. Un sourire avec lequel je m'y attendais pas voir, car elle ne souriait jamais. Seulement son regard n'a pas changé, elle a toujours autant le regard insistant et très neutre.

Lorsque je la compare à avant des effets parcourent tout le long de mon corps, elle est enfin ici présente, qu'est-ce qui change ? Dis-moi Izak, qu'est-ce qui a changé entre vous deux ? Regarde la bien !

Je me suis senti très à l'écart d'elle, comme si je venais d'une autre planète. Elle est tout le contraire de moi, on peut bien l'avoué, elle se montre plus mure et mature que moi et très travailleuse aussi, elle dégage un air super extraverti et surtout quelqu'un qui ne s'enferme pas, au contraire, elle est l'opposé de ce que je suis.

J'ai honte, tellement honte que j'ai fini par baissé le regard. La tête baissé je ne retrouve plus la force de la dévisagé, plus aucun sentiment me projette à lui regarder ne serait-ce qu'une seconde de plus. Parce que moi, moi je ne suis qu'un ordure à côté d'elle. Il ne faut pas qu'elle se retrouvé à côté, à l'opposé, en face de moi, il faut qu'elle reste loin, loin de cet individu tout pâle et sans aucun charisme.

J'ai fini par m'asseoir sur le bord du trottoir, je ne supporte pas cette douleur en moi, la même douleur que lorsque tu te sens à l'écart de tes amis et qu'ils n'ont en rien à foutre de toi. Comme si tu n'avais plus la place dans ce monde, dans cet univers...

J'ai comme la sensation que mon coeur se brise petit à petit, comme si chacun de mes organes finiront par sortir de mon corps car je ne me sens plus vivre, je souffre à l'intérieur et tout ce qu'il y a en moi veut s'échapper à tout jamais. C'est terrible et tellement triste que les larmes montent mais ne veulent pas couler.

Izak tu n'es qu'un simple individu.

Un individu qui ne sait pas gérer son corps.

Un corps qui te lache à chaque reprise.

Ca y est, je n'ai plus qu'à attendre la fin de ma vie, le dernier jour ou je vivrai, un moment ou j'aurai peut-être un dernier mot à dire à toute la population, leur dire que j'ai tant souffert et qu'ils ont jamais eu l'intention de venir m'aider, un dernier souffle qui sera lent, car ce serait pour moi un moment de paix entre mon mal être et mon corps.

Je suis stupide de penser tout ceci en même pas deux minutes, je suis carrément stupide...


Kaly : Je... je savais, que c'était toi, Izak.


J'ai fermé les yeux, j'ai envie de pleurer comme un fou, mais je n'y arriverai pas tant qu'elle est là.


Kaly : C'est pour ça, que j'ai accepté de t'aider. Malgré que je débute dans mon domaine mon patron a eu du mal à l'accepter, mais je l'ai convaincu que je ferai tout mon possible pour te guérir. Et je reste toujours derrière ma parole.


Mon Dieu qu'est-ce qu'elle est si gentille, si aimable, si indulgente...


Kaly : Izak relève toi, tu ne pourras avancer dans rien si tu te fait tout petit. Je t'en supplie, relève-toi, je suis enfin en face de toi et on pourra en parler tout le temps que tu voudras.


Passez mon temps à lui parler, c'est peut-être ça le remède ? Mais lui parler en face m'a l'air tellement difficile que je n'y arriverai absolument pas à lui transmettre mes émotions. C'est tellement dur de prendre parole avec une personne, lui aborder un sujet, sourire sans même s'en rendre compte. Non... pour moi être sociable demande beaucoup de chose, je n'arrive même pas à regarder une personne droit dans les yeux, comment j'arriverai à lui parler de ce que je ressens ? Comment le monde arrive t-il à gérer cette situation ?

IZAK - Passé pluvieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant