Il est six heures du matin, le temps a passé plus vite que je ne l'imaginais. Nous avons pas fermé les yeux de la nuit, plus précisément moi. Le sommeil n'a pas fait son effet pour cette nuit là et puis de toute façon je n'avais aucune once de dormir tant que je sens sa présence. Kaly a fait une sieste très courte puis est resté éveillée jusqu'au matin, même si le soleil ne s'est toujours pas levé je me contente à l'idée de savoir qu'il fera bientôt jour et donc c'est le moment pour moi de rentré chez moi.Tel un vampire qui ne vit que la nuit.
L'air contrarié j'ai jeté un coup d'œil à Kaly qui ne faisait que de fixer devant elle, il n'y a avait pas de vue seulement un parking rempli à moitié de véhicules. J'ai comme l'impression qu'elle se sent de plus en plus mal de m'avoir parlé de son vécu et de son futur fiançailles, comme si elle le regrettait ? Je ne sais pas trop mais la seule chose dont j'ai envie c'est qu'elle ne se sente pas si confuse face à cette situation, elle est obligée de toujours avoir son côté positif sinon je serais mal pour elle.
Moi : Tu comptes faire quoi maintenant ?
Kaly : Tout sauf y aller à mon cabinet.
Mes sourcils se sont légèrement froncés, à quoi bon pense-t-elle à cet instant même ? Est-ce qu'elle compte réellement s'emparer de son poste de psychiatre et s'en aller loin d'ici très prochainement ?
Moi : Le soleil va bientôt se levé, je ne vais pas supporter la lumière et voir le visage des gens. Qu'est-ce qu'on fait ?
Kaly : On va s'isoler.
Moi : Où ça ?
Sa tête s'est délicatement tournée vers moi, ses yeux étaient à moitié rouges, elle a sommeil mais elle ne le fait pas remarqué tant que ça. J'ai envie de la bercer pour qu'elle s'endort actuellement dans mes bras, pour sa santé, son état actuel, pour son mental ainsi que son bien-être.
Kaly : Dans ta chambre.
Je ne m'attendais pas à cette réponse de sa part, je suis resté perplexe pendant un bon moment jusqu'à ce que je réalise qu'elle veuille vraiment que l'on s'isole dans ma chambre. À vrai dire ça ne me gêne pas mais dans un autre sens je n'ai pas réellement envie. Ma chambre reflète parfaitement ce que je suis.
Lorsqu'elle mettrait un pas dans cette pièce elle verrait que je suis bordélique mais aussi à quel point mon vécu reste cloîtré à cet endroit. Elle verrait tout, vraiment tout et comprendra par la suite que j'ai du travail à faire pour devenir meilleur.
Mais ce n'est pas une excuse pour ne pas l'emmener, j'ai démarré la voiture puis à quitté le parking pour prendre la route direction chez moi. Nous sommes assez silencieux à contempler la vue devant nous, le soleil se lève petit à petit et c'est vraiment étrange pour ma part, c'est assez beau à voir, n'en parlons pas du couché de soleil qui est plus que merveilleux à visualisé.
Une demi-heure plus tard j'ai garé devant le portail, je prie pour que ma mère ne soit pas encore éveillée car d'habitude elle se lève assez tôt pour aller travailler. Nous sommes descendus, nous avons marché pour nous retrouver devant la porte. Je sens ses regards sur moi, je rentre la clé dans la serrure puis l'ouvre afin qu'elle puisse y pénétrer en premier, je referme la porte derrière moi en cherchant du regard ma mère quelque part dans le couloir ou dans le salon, elle n'est toujours pas debout.
Kaly a enlever ses chaussures puis les a pris avec elle jusqu'à avancer dans ma chambre sans me dire un mot, je suis resté quelques secondes à la regarder de dos. Est-ce vraiment un bon choix de la ramener ici ?
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IZAK - Passé pluvieux
Non-FictionIsolé dans sa chambre depuis des mois, ɪᴢᴀᴋ ᴍᴜɴᴅɪ essaie tant bien que mal d'entretenir sa vie au milieu des ces quatres murs qui servent à le « protéger » au vus du monde extérieur. Angoissé, il finit par savoir de quel type de maladie mentale il a...