.Prologue.

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C'est allé trop vite. Bien trop vite. Ou du moins trop vite pour que je puisse avoir le temps de réaliser ce qu'il se passe.

Ça a été comme un éclair fendant l'air, j'ai senti un choc traverser ma poitrine, une chaleur se répandre. Et puis il y a eu cette douleur lancinante contre ma joue, celle d'une fissure qui s'y créée, je me le rappelle encore, un véritable canyon.

Il s'est passé tellement de choses en une fraction de seconde que je n'arrive pas encore à le réaliser. Il y a trop d'éléments dont je dois me rappeler.

Trop.

TROP.

TOUJOURS. TROP.

Il y a eu les fissures dans ma peau, puis le liquide chaud et visqueux craché sur mon visage... Non, attends, lequel a été en premier ?

La douleur du choc qui s'est répandu comme une onde dans mon torse et a traversé mes poumons, mon regard tétanisé par ce qu'il se passe devant moi, parce que, en réalité, il a eu peur que je puisse voir autre chose.

Tout est si calme... plus rien... Dieu que cela fait du bien, c'est comme un voile sur mes yeux...

Mais avant le voile ? Avant le martyre dans ma poitrine ? Avant les éclats chauds sur mon visages ? Avant les canyons sur ma peau ?

Un grand flash de lumière, un cri. Ta voix. Ou plutôt ce que je suppose être ta voix...

Ne m'en veux pas mais je ne m'en souviens pas... je ne me souviens plus de toi, ni de ton visage. Ni de ton corps. Ni de tout. Mais je me souviens du cri que tu as poussé avant que la lumière au bout du tunnel ne soit trop loin pour que je puisse l'atteindre. Ça je m'en souviens, c'est un écho, quelque chose de lointain, qui cherche un moyen d'entrer dans mon esprit et de tout foutre en bordel.

Parce que dans le silence tu as crié mon nom. Comme une prière.

« KEIJI ! »

Pardonne moi, mais je ne me souviens pas.

À nos souvenirs manqués... (Bokuto x Akaashi)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant