XX- Une armée (im)mortelle

537 37 10
                                    

Le silence était pesant, aucun bruit excepter l'éco sinistre des sabots des chevaux contre le sol. Aucun animal, presque aucune verdure excepter de la mousse sur les parois rocheuses qui nous entourait. Même sous la lumière du soleil ce chemin semblait peu avenant, c'est Gimli qui nous libéra de ce silence pesant :

- Quelle sorte d'armée s'attarderait dans un endroit pareil ?

Je lançais un regard intrigué à Legolas, il doit probablement connaitre la raison et je sais qu'il raconte très bien ce genre d'histoire alors je prête une oreille attentive à ses paroles :

- Une armée maudite. Il y a fort longtemps, les hommes des montagnes prêtèrent serment au dernier roi du Gondor, ils lui jurèrent allégeance, promettant de l'aider au combat. Mais quand l'heure fut venue, quand le Gondor eut besoin de leur aide, ils s'enfuirent. Disparaissant dans les ténèbres de la montagne. Alors Isildur les maudis, souhaitant qu'ils n'aient aucun répit jusqu'à l'accomplissement de leur serment.

Je sentais des frissons me prendre le haut du corps, je devenais paranoïaque, le vent me semblait souffler plus fort. Inconsciemment je resserrais les reines de mon étalon entre mes mains, la lumière se faisait de plus en plus rare et l'atmosphère de plus en plus pesante. Legolas finit son récit avec ce qui me semblait être une sorte de prophétie :

- Qui les appellera du gris crépuscule, les gens oubliés, l'héritier de celui à qui ils prêtèrent serments. Du Nord il viendra, la nécessiter l'amènera, il franchira la porte du chemin des morts.

Nous sommes finalement arrivées dans un espace plus étroit et plus lugubre qu'auparavant, nous forçant à descendre de cheval. J'avais cette impression de ne plus être seule, comme s'il y avait d'autres personnes en plus de mes trois compagnons. Je marchais le plus silencieusement possible tout en restant proche de mes amis :

- La chaleur de mon sang semble s'être dérobée...

Nous sommes finalement arrivée devant l'ouverture d'une grotte sombre. Elle semblait sculptée et des inscriptions était gravée au-dessus, Legolas les lisait en même temps que mes yeux les déchiffraient :

- La voie est close et fut faite par ceux qui son mort. Les morts la garde, la voie est close.

Suite à ses paroles un souffle froid sortir de l'entrée de la grotte, faisant voler mes cheveux blancs et affolant les chevaux qui se sont cambrés et enfuis au galop malgré les appels d'Aragorn. Il faut avouer que je ne me sentais pas spécialement rassurer devants moi aussi, mais en soi on risquent notre vie depuis le début de cette quête alors autant continuée sur cette lancée :

- Je ne crains pas la mort...

Je regardais Aragorn déterminé à accomplir sa mission et entrer dans la grotte à une allure soutenue, un sourire apparu sur mes lèvres avant de le suivre sans aucune hésitation, rapidement suivit de Legolas. Soit nous sommes suicidaires, soit nous sommes masochistes, je ne sais pas vraiment lequel est le mieux mais bon... J'arrive à entendre Gimli parler rapidement avant qu'il ne rentre lui aussi dans la grotte :

- Voilà bien une chose inouïe, des Elfes accepteraient d'aller sous terre et un nain de l'oserait pas... Orf... Je n'ai jamais entendu cela !

Une fois rentrée Aragorn attrapa une torche, malheureusement éteinte alors que m'approche de celle-ci et chochotte quelques mots pour que du feux apparaissent :

- Merci Loreline.

- Aucun souci, cette grotte est assez sombre comme ça et je n'aime pas le noir...

Je sentis Legolas sourire suite à mes paroles, les souvenirs de la mine de la Moria et ma panique face au noir me font un peu honte en y repensant, j'avais vraiment paniqué. Mais maintenant je suis plus forte qu'au début de cette aventure et nous continuons dans cette grotte étroite, sombre et humide. J'ai remarqué des crans sur le sol ce qui me donnait la chair de poule et je me mis à fixer un point plus haut, mon regard c'est donc de nouveau fixer sur les cheveux blonde de Legolas, j'arrivais à voir les esprits des hommes de cette grotte. instinctivement je me rapprochais de Legolas, sa présence ma rassurait :

Une voix d'or - Livre IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant