C'était lui depuis le début.

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Je me réveille grâce à la sonnerie de mon téléphone. Je grogne et tape dessus, ne voulant comme à mon habitude pas me lever. Cependant je dois faire mon devoir en temps que force de l'ordre. Je me lève et pars aussi peu motivé vers la douche. Aujourd'hui je fais une grosse journée au commissariat, je vais être de garde. J'espère être avec Kiba. Après m'être préparé je mange rapidement un fruit et je pars dans ma voiture. Je préviens Sakura d'un message que ce soir je suis de garde. Je vais très souvent la chercher à la fin de nos travails quand l'on peut, cela nous permet de se voir souvent et de ne pas perdre le contact. Je reçois aussi vite une réponse de sa part qui me souhaite une bonne journée et un bon courage pour ce soir. Je souris et démarre pour arriver à mon boulot.

Je sors du vestiaire, fraîchement habillé de mon uniforme, quand Genma vient vers moi. Je lui souris de politesse, pendant que lui semble subir sa dernière heure de garde.

« Eh le futur maître-chien, la chance te souris. Y'a un gars qui vient de débarquer dans notre commi', c'est l'un des meilleurs maître-chien et il a accepté de te prendre avec lui à toutes ses patrouilles pour que tu te fasses à la brigade.

-Le meilleur maitre-chien ? Pourquoi j'en ai jamais entendu parlé ? Demandais-je peu convaincu de son appellation.

-Je sais pas je suis pas dans ta vie, juste c'est une chance en or pour toi, il va pouvoir t'aider à faire ce que tu veux dès que t'auras de l'ancienneté. Il me tape sur l'épaule et s'éloigne de moi d'un signe de main. Moi je suis crevé alors je me barre. »

Je rigole en lui souhaitant une bonne nuit et je pars à la recherche de cet homme. J'ai fait le tour de l'endroit mais personne n'a pu me dire où il était.

C'est en fin de soirée, au moment où seul ceux de gardes sont présents, que je reçois un signe de vie de cet homme. Je prend le talkie-walkie qui sonne et décroche.

« Uzumaki retrouve moi devant le commissariat on s'en va. »

C'est bizarre mais cette voix j'ai l'impression de la connaître. Je n'y prête pas attention et je suis les ordres, ne voulant pas pas me montrer négativement. Arrivé devant l'endroit je vois un chien qui arrive à mes pieds et qui s'assoit face à moi.

« J'espère que t'es d'attaque car toi et moi on va passer toute la nuit ensemble dans les bois. »

Je lève le regard vers l'interlocuteur mais je ne le vois pas, puisque celui-ci est caché dans la pénombre.

« Pas de soucis, je ferais ce qu'il faut. »

L'homme ne me répond pas et m'ordonne de monter dans la voiture, ce que je fais. Il fait de même, cependant je n'ose pas le regarder. Je ressens une aura familière autour de lui et pourtant j'ai l'impression de le craindre, pour je ne sais quelle raison. Je le regarde du coin de l'oeil, mais ces foutues routes sans lampadaires me permettent juste d'apercevoir une chevelure noire. Le trajet se fait plutôt rapide et nous arrivons rapidement à l'entrée d'un  bois. Nous sortons de la voiture et nous dirigeons vers le coffre, après avoir sortit le chien. Nous prenons chacun une lampe de torche. Instinctivement je l'allume et la dirige vers le visage de mon nouveau coéquipier. Ce visage à la peau pâle, ces cheveux noirs ébènes, ces traits durs..

"Sasuke ?!

-Dis donc t'es long à la détende Naruto, c'est alarmant.

-Tu fais quoi là ?! Demandais-je élevant la voix.

-Actuellement ? Je suis en intervention parce qu'une petite fille a disparu, donc si tu veux parler c'est en marchant."

Je fronce les sourcils pendant que lui s'engouffre dans le bois. Je le rejoins rapidement, éclairant le plus possible autour de nous. Bordel qu'est-ce qu'il fait ici? Pourquoi est-il revenu après trois ans comme si rien ne c'était passé ? Que va penser Sakura quand je vais lui apprendre la nouvelle.

" Pourquoi t'es revenu ?

-Je te dérange ?

Sa question me prend de court, ce qui me provoque un mutisme immédiat. Est-ce que je suis heureux qu'il soit revenu ? Je ne sais pas vraiment, je ne sais pas ce que je ressens .Il me regarde du coin de l'oeil et soupire.

- J'ai été blessé en mission à l'étranger, donc j'ai été forcé à revenir à Konoha. Si ça peut te rassurer je ne voulais pas revenir, mais j'ai pas eu le choix. Ca me fait pas plaisir de revoir tout mes anciens souvenirs à chaque fois que je me balade quelque part."

Je rigole faussement.

"Tu crois ça me fait plaisir moi. Avouais-je dans un murmure."

Nous marchons beaucoup à la recherche de cette fameuse petite fille, l'ambiance en est même pesante. Comment peut-on penser à venir ici à un âge si bas?  Soudain le chien se met à aboyer ce qui nous alarme direct et nous amène vers lui. Nous voyons une petite fille endormit à même le sol. Je décide de la porter jusqu'à l'arrivé au véhicule.

"Ca te va bien les enfants.

Je sursaute comme un con lorsque Sasuke se met à parler. Je le regarde, un visage confus.

-De quoi tu parles ?

- Bah tu ressembles bien à un jeune père. Ca te va bien."

Je rigole une nouvelle fois, car seul moi sait à quel point je n'aurai pas d'enfant. Je préfère me taire, cela ne sert à rien de lui dire. Nous rentrons rapidement au commissariat, et appelle de suite les parents de l'enfant, sûrement mort d'inquiétude. Je la regarde dormir sur mon canapé de bureau, recouverte par ma veste d'uniforme, lorsqu'une tête entre dans la pièce.

"Ses parents sont là, je les amènes ?"

Je hoche la tête à Kiba,qui me sourit, et vois rentrer en trombe les parents de l'enfant pleurant à chaude larmes, soulagés d'avoir retrouvé leur petite fille.  Je fais avec eux les démarches nécessaire et les regardes partir, comme une belle et heureuse petite famille. J'aurai aimer pouvoir faire la même chose, cependant je n'ai jamais connu mes parents, ils sont décédés peu après ma naissance. La notion de famille m'est donc un peu subjectif. Malgré ça je peux énormément compter sur Iruka et Kakashi, deux anciens de mes professeurs qui m'ont beaucoup épaulés et soutenues et encore aujourd'hui. Le reste de ma garde s'est passé dans le plus grand calme, seul mon esprit était en pleine guerre. Pourquoi fallait-il qu'il revienne ? Moi qui voulait l'oublier..
Je ne pourrais donc jamais.