Allô Maman Bobo - IX

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J'me recouvre de noir pour passer sous l'radar
D'une bande de connards qui m'emmerdent tous les soirs

- 𝐇𝐈𝐒𝐓𝐎𝐑𝐈𝐀 𝐑𝐄𝐈𝐒𝐒

Hep la miss ! Bah alors, tu dis pas bonjour, salope ?

Dit un homme à l'intention d'Historia.

Même vêtue de son jeans noir, ainsi que de sa veste en cuire elle aussi noire et de ses basket de la même couleur, elle n'avait pas échappé aux yeux indiscrets du groupe d'hommes dans la ruelle d'à côté. Ce soir là, Historia ne rentrait pas accompagnée d'Ymir, mais elle avait quand même envie de passer par le pont.
La brune devait passer une soirée jeux vidéos chez Connie en compagnie du chauve, de Sasha et de Jean. Elle ne pouvait donc pas passer la soirée avec elle.

Cela faisait maintenant un mois que la blonde n'avait pas était confrontée à ces hommes, Ymir s'assurant qu'ils ne l'approchent pas. Mais aujourd'hui c'était différent, elle allait devoir faire sans l'aide de son amie. De toute façon, qu'elle se face violer où non, ça allait être de sa faute. Bah oui, c'était une pute, elle l'avait cherché. C'était ce que tout le monde allait penser. Tout le monde sauf Ymir, elle le savait, mais Ymir n'était pas là.

Les hommes se faisaient de plus en plus insistant, commençant même à la suivre alors qu'elle accélérait le pas. Ça la dépassait que des hommes puissent encore faire ça. Il fallait qu'elle arrive chez elle le plus vite possible, et si ces hommes la rattrapaient, qui sait ce qu'il lui arriverait. Mais elle les sentait si prêt, et son cœur faisait des bonds de terreur dans sa poitrine. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, seulement, cette fois elle se sentait réellement en danger.

Son cerveau tournait à plein régime afin de trouver une solution à l'horreur qui lui arrivait. Personne dans les rues, les gens s'étaient couchés avec le soleil, Historia seule régnait en maître sur la ville endormie. Et pourtant le peuple nocturne se rebellait contre elle, il préparait un coup d'état afin de la pousser encore plus profond dans le gouffre dans lequel elle noyait ses peines. Leur reine, déjà au plus bas, se devait de croupir six pieds sous-terre pour les tortures infâmes qu'elle faisait subir à son corps.

Mais l'heure n'était pas aux rébellions pour Historia, elle devait se sortir de là.
Elle était encore loin de son appartement et il se faisait de plus en plus tard. La blonde regrettait amèrement de ne pas avoir accepté de venir à la soirée de Connie.

Lorsqu'une main se posa sur son épaule et fit tourner son corps vers l'arrière, Historia eu envie de crier à s'en arracher les cordes vocales.

Bah alors Messieurs, vos mamans ne vous ont pas appris le respect ?

Fit une voix grave dans son dos.

La blonde se retourna pour voir Jean finir sa phrase, un air agacé au visage.

C'est dommage mais on va devoir vous refaire le portrait si vous bougez pas vite d'ici.

Annonça une voix masculine plus aiguë. Aux côtés de Jean se trouvait Connie, Sasha et la propriétaire de la main sur l'épaule de la plus petite.

Vous avez l'air bien peureux tout à coup.

Se moqua Sasha en adressant un regard en coin à Connie, ce qui les fit pouffer tous les deux.

À ce propos, j'ai une main en forme de poing qui n'attend plus que de vous déformer la mâchoire et de vous péter le nez.

Les prévint Ymir en resserrant sa prise sur l'épaule d'Historia.

Le groupe d'hommes n'en demandèrent pas plus et partirent sans broncher.
D'un coup, la tension redescendit sans prévenir et les larmes montèrent aux yeux de la blonde. Ymir la prit dans ses bras et ses trois autres sauveurs ne tardèrent pas à faire de même. Historia explosa dans leur étreinte, des tonnes de perles salées déferlaient sur ses joues en deux torrents.

Une fois calmée, elle leur demanda :

Qu'est-ce que vous faites ici ?

Tu es passée devant chez Connie et quand j'ai regardé par la fenêtre et que j'ai vu ses connards te suivre j'ai su qu'il se passait quelque chose.

Lui expliqua Ymir en la gardant près d'elle.

Après une multitude de remerciements, et de pleurs, la bande se sépara. Sasha resta chez Connie pour prendre sa revanche à Mario Cart (et pour finir le bol de pop-corn), Jean alla voir son petit ami en cachette et Ymir rentra chez elle avec Historia, assurant qu'elle dormirait mieux en la sachant en sécurité.

Lorsqu'elles furent enfin arrivées chez la brune, la plus grande prêta un pyjama évidemment trop grand à Historia et l'envoya à la douche. Après une demi-heure les deux adolescentes furent prêtes à aller se coucher, et la fille Reiss mit un point d'honneur à dormir sur le canapé.

Suite à plusieurs minutes de négociation, elle se retrouva lové dans l'une des couvertures d'Ymir, couchée sur le canapé du salon.

Respirant à plein poumons l'odeur se dégageant de la couverture, Historia se sentit plus en sécurité que jamais.

𝐀𝐥𝐥𝐨̂ 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐧 𝐁𝐨𝐛𝐨, 𝗒𝗆𝗂𝗄𝗎𝗋𝗂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant