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La veille des vacances, je préparais mes valises la mort dans l'âme. Remarquant ma mini dépression, Hannah proposa une dernière farce: ensorceler les armures des couloirs pour qu'elles fassent " BOUH " chaque fois que quelqu'un passait devant. Nous pleurions de rire devant la réaction des élèves. Au dîner, nous fîmes apparaître des habits qui chantaient l'hymne de Poudlard. Nous rentrions toutes chez nous pour les vacances. Le lendemain, nous réservons un compartiment pour nous seules et fîmes des batailles explosives, des parties d'échec et nous nous rappelâmes tout nos fou rire. À 18h, le train entra en gare et je pâlis brusquement. Hannah demanda :
_ On s'écrit les filles ?
Les deux autres approuvèrent. Quant à moi :
_ Désolée, mais il vaut mieux pas.
_ Ils vont vraiment t'engueuler sévère tes parents ? questionna Hannah.
_ Non ça va aller. Vous inquiétez pas.
_ T'es sûre ? T'es toute blanche. remarqua Evanna.
_ C'est le voyage mais ça va mieux.
Nous descendîmes du train et nous fîmes la bise.
_C'est tes parents là bas ? demanda Kate.
Je tournais la tête dans la direction qu'elle m'indiquait et me mis à trembler. C'était bien mes parents, me regardant fixement.
_ Oui c'est eux. J'y vais. À dans deux semaines.
Je m'approchais de mes parents et inclinais la tête.
_ Bonjour Père, bonjour Mère.
Nous transplanâmes aussitôt. Atterrissant dans le salon, je m'écroulais sous la force du Doloris que je reçu. Je lâchais ma valise et m'écroulais par terre en hurlant.
_ RELÈVE TOI ! RELÈVE TOI !! Hurla mon père.
Je me relevais. Ma mère me gifla si fort que ma tête alla cogner contre le mur. Du sang se mit à couler.
_ Tu te fous de nous ! cria ma mère. On t'avait prévenue et tu l'as fait quand même ! Sale garce !
Une deuxième gifle. Mon père me frappa aux visage en hurlant.
_ Tu nous as trahis et humiliés ! Tu vas payer. LÈVE TOI !
_ . Tu dormira dans le placard de la cuisine. Et tu es privée de repas jusqu'à nouvel ordre.
_ T'as compris ? Répond !
La tête baissée, je répondis:
_ Oui Père, oui Mère.
_ Tu ne sais dire que ça. Oui Père, oui Mère. Endoloris !
Je m'effondrais de nouveau.
_ À moi. dit mon père. Echardium doloris !
Ce fut comme si des épines me transperçait le corps. Je me tordis dans tous les sens en hurlant à la mort. J'entendis un " TU VAS PAYER " lointain. Lorsque la douleur cessa, J'haletais, peinant à me relever. Je voyais à peine et supposais que j'eus un coquard. Ma mère me gifla.
_ Srangulus Épinas.
Cette fois, une vraie liane d'épines qui s'enroula autour de mon corps et m'emprisonna. De longues gouttes de sang coulait tandis que je me débattait en vain, ne faisant que resserrer sa prise.
_ Endoloris ! Ajouta mon père.
Pour le coup, la douleur était trop forte et je finis par perdre conscience. Je me réveillais 12h plus tard dans le placard et lâchais un cri tant j'avais mal. J'invoquais alors les visages de Kate, Evanna et Hannah pour me redonner un peu d'espoir. 1h plus tard, le placard s'ouvrit.
_Lizy à ordre de ramener Mademoiselle Aria au grand salon.
_ J'arrive. dis-je en sortant avec une grimace de douleur.
Mes parents m'y attendaient.
_ Tu fais moins la maline hein ?
_ Oui Père.
_ Et tu t'imagine que ça va suffire ? On assume toujours les conséquences de ses actes. Tu le sais ça pas vrai ?
_ Oui Père.
Il pointa sa baguette sur moi. Mes yeux se remplirent de larmes et suppliais.
_ Non Père s'il vous plaît.
_ Cauchemardis incarcerem !
Aussitôt, mes pires cauchemars m'apparurent. Je fondis en larmes et me recroquevillais en position foetale sur le sol. Au bout de dix minutes, tout s'arrêta, mais je restais au sol, terrifiée.
_ Relève toi ! Endoloris !
Hurlant je me roulais en boule.
La voix de ma mère s'éleva.
_ Stop. Tu vas la tuer.
Mon père leva le sortilège et ils m'abandonnèrent. Je restais dans cette position pendant des heures, jusqu'au soir, où je me rendis au placard sans avoir mangé. Au moins, j'étais toujours vivante. Je me jurai de ne plus jamais leur donner la satisfaction de m'entendre crier ou de me voir pleurer. Mes parents allaient passer quelques jours chez ma tante et mon oncle, et j'étais dispensé de venir. Alors que mes parents partaient, le surlendemain, je pus réintégrer ma chambre avec interdiction d'en sortir. Ils ne reviendraient qu'à la fin de la semaine suivante, j'avais donc presque toutes les vacances en paix. Lizy me donnait un repas par jour. Profitant de l'absence de mes parents, je bravais leurs interdictions pour sortir un peu. Je me baladais dans le jardin et volais sur le superbe Éclair de feu que ma grand-mère m'avait offert avant la rentrée.
Lorsque mes parents rentrèrent,la veille de la rentrée, ils me trouvèrent dans ma chambre, faisant mes devoirs. Je me levais et inclinais la tête.
_ Bonjour Père, bonjour Mère.
_ Lizy nous a assuré que tu n'avais pas quitté ta chambre. Je vois qu'il t'arrive d'obéir de temps à autre.
_ Oui Mère. dis-je en remerciant Lizy par la pensée.
_ As tu préparé tes valises pour demain ?
_ Oui Père.
_ Bien. Néanmoins, nous souhaiterions te rappeler ta défection avant ton départ, histoire que tu comprenne ton erreur.
Je tremblais intérieurement, mais ne laissait rien paraître. Ils ne m'entendrai plus jamais crier ou supplier.
_ Je comprends Mère.
_ Endoloris !
Je tombais à genoux, sans un cri. Je devais me faire violence pour ne pas pleurer et hurler. Au bout de quelques minutes, ma mère leva le sortilège et je me relevais. J'étais assez fière de n'avoir rien montré.
_ Je vois que tu t'es endurcie.
_ Exact Père.
_ Bien. Viens à table.
Je suivis mes parents dans la salle à manger pour un repas composé uniquement de pain et d'eau. Après le dîner,je me dirigeais dans ma chambre et me couchais, dans l'espoir que la nuit passe en un clin d'oeil. Je n'eus pas cette chance. Je me tournais sans arrêt dans mon lit, et ne m'endormis que vers 4h du matin. Pour être réveillée 4h plus tard par ma mère, me secouant sans ménagement.
_ Allez, debout.
Je me levais, de fort bonne humeur alors que je me rappelais que je retournais à Poudlard. Après une toilette rapide, je rejoignis mes parents au salon.
_ Bonjour Père, bonjour Mère.
_ Aria. Enfin tu te montre.
_ Tâche de camoufler ces traces Aria. Vas y maintenant.
_ Oui Mère.
Je partis dans la salle de bain et m'observais dans le miroir. Ce n'était pas si terrible que ça. De grosses égratignures sur tout mon corps témoignaient du sortilège d'épines que ma mère m'avait lancé, et des bleus ici et là. Ma joue droite était encore un peu bleue et gonflée, mais rien que je ne pourrais cacher. Un peu de fond de teint et des manches longues, et tout était fini. Mes valises enfin bouclées, il était 10h30 et mes parents me firent transplaner à la gare. Les élèves commençaient à arriver et je reconnus Kate qui m'adressa un signe de main.
_ C'est à toi que cette jeune fille fait signe ? demanda durement mon père.
_ Non Père, je ne la connais pas.
_ Legilimen !
Mon père sut immédiatement que je mentais. Il m'adressa un regard chargé de menaces et me fit immédiatement transplaner avec lui dans une petite ruelle déserte.
_ Tu me mens en plus ? me susurra-t-il.
_ Pardon Père.
_ Stranglus !
Haletante, je ne lui montrait aucune émotion.
_ Puisque tu es si résistante... Endoloris !
À genoux, je ne lâchais aucun cri, aucun gémissement. Mon père leva le sortilège et je me relevais.
_ Allons y. C'est bientôt l'heure.
Nous transplanâmes et je montais dans le train à la recherche de mes amies. Hannah me héla.
_ Aria ! Aria on est là !
_ J'arrive !
Je me hâtais dans le compartiment qu'elles occupaient et les serrais dans mes bras.
_ Ça à été ton retour ? demanda Evanna.
_ Mieux que ce que je pensais. dis-je en m'installant confortablement.
Les filles se lancèrent dans le récit de leurs vacances et je les écoutait, sourire aux lèvres. Ça y est, je retournais à Poudlard.

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