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Je sortis de ma chambre, les yeux rouges et la tête qui me tournait. Je toussais et crachais du sang. J'appelais Lizy discrètement.
_ Oui maîtresse ?
_ Lizy, tu peux faire disparaître ça s'il te plaît ? murmurais je.
_ Bien sûr maîtresse.
D'un claquement de doigt, elle enleva la tâche que j'avais faite.
_ Est ce que Lizy peut faire en sorte que personne ne voit que vous avez pleurer ? demanda t elle.
_ Je veux bien.
Elle lança un sort qui me sécha les yeux.
_ Merci Lizy.
_ De rien maîtresse.
Elle disparut dans un petit " pop " et je descendis au salon.
_ Ah bah enfin, c'est pas trop tôt ! Je vais te faire passer l'envie de nous faire attendre ! rugit ma mère. Echardium doloris !
À même le sol, je hurlais de nouveau.
_ Fais voir tes pieds. ordonna mon père.
D'un coup de baguette, il retira mes chaussures et mes chaussettes pour découvrir mes pieds. Je pouvais à peine marcher. Ils étaient recouverts de sang et bleus.
_ Ariane, pense tu que ça suffit ? demanda mon père à ma mère, alors qu'une nouvelle quinte de toux me secouait.
_ Non Trivius, je ne crois pas.
_ Aria, à genoux. Stupéfix !
Mon père prit la règle et se mit en devoir de me tuer les pieds. Vingt minutes plus tard, je pus me relever difficilement, mais à peine avais je mis un pied devant moi que je m'effondrais.
_ Lève toi.
Toussant, je me relevais, pour ce qui me semblait être la millième fois de la journée.
_ Tu es présentable, c'est bien. Il est 15h30, Mr Snape arrive dans deux heures. Marche autour du salon.
_ Mère...
_ Marche !
J'obéis difficilement, sur le point de tomber à chaque pas que je faisais. Je toussais à rendre l'âme, mais mes parents me semblaient pas s'en soucier. Enfin, à 17h30, j'entendis la cheminée crépiter et mon professeur atterrit dans le salon.
_ Bonsoir Monsieur, Madame. Bonsoir White.
_ Bonsoir professeur.
À la vue de mon état, mon professeur m'adressa un discret signe de tête.
_ Vous voulez boire quelque chose ? demanda mon père.
_ Non, merci. Je viens récupérer votre fille.
_ Il n'était pas convenu qu'elle reste jusqu'à demain ?
_ Si, mais nous avons eu un léger problème, et tous les élèves doivent se reunirent maintenant dans la Grande salle avec les professeurs.
_ C'est grave ? questionna mon père.
_ Je suis tenu au secret professionnel Monsieur, je ne peux rien vous dire. Accio affaires de Aria White.
Mes affaires atterirent devant moi, ainsi que ma baguette.
_ Wingardium leviosa. dis-je, heureuse de faire la magie de nouveau. Je toussais violemment.
_ Nous partons. annonça Snape.
_ Au revoir Père, Mère.
_ Au revoir Aria.
Je m'avançais dans la cheminée et mon professeur s'écria :
_ Poudlard !
Atterrissant dans le bureau de Snape, je manquais de trébucher, mais il me soutint.
_ Pourquoi diable ne m'avez vous pas appelé ?
Je fondis en larmes, soulagée d'être avec Snape.
_ Je ne pouvais pas.
_ Infirmerie immédiatement. Je vais vous porter, vous n'êtes pas en état de marcher.
Il me prit dans ses bras et toucha mon front.
_ Vous êtes brûlante. Vous me raconterez ce qu'il s'est passé quand vous vous sentirez mieux.
_ Merci. murmurais je.
Le trajet jusqu'à l'infirmerie passa en un clin d'oeil. En me voyant, l'infirmière manqua de s'étrangler.
_ Par Morgane, que lui est il arrivé ?
_ Je n'en sais pas plus que vous Pompom.
_ Allongez la sur le lit je vous prie.
Mon professeur me posa et l'infirmière tira les rideaux du lit pour m'enfiler un pyjama. À la vue de mes pieds, elle poussa une exclamation horrifiée.
_ Severus. Venez voir.
Snape resta muet devant mes pieds en sang.
_ Je vais vous chercher des potions, ne bougez surtout pas.
Elle partit chercher de quoi me soigner et revint presque immédiatement.
_ Buvez ça. dit elle en me tendant une potion de sommeil sans rêve et une autre qui m'était inconnue. Je ne tardais pas à plonger dans les bras de Morphée. Je me réveillais le lendemain soir et reconnu les voix de Snape et de Pomfresh.
_ Dans combien de temps se réveillera-t-elle ?
_ Je ne sais pas, elle était à bout de forces. J'ai pu soigner ses pieds, mais je pense qu'elle a été victime de sortilèges de magie noire.
_ Je suis réveillée. dis-je.
Aussitôt, les rideaux s'ouvrirent.
_ Comment vous sentez vous ? demanda Pomfresh.
_ Mieux.
_ Bon, je vais vous laisser avec votre professeur, s'il y a quoi que ce soit, vous m'appelez.
Elle disparut et je restais face à Snape qui tira une chaise pour s'asseoir près de moi.
_ Racontez moi.
_ Quand vous êtes parti, ils m'ont torturé. Ils m'ont frappé les pieds avec une règle, puis ils m'ont emmené dans la cour. Je suis restée dehors toute la nuit. Je n'ai pas pu dormir, j'étais stupéfixé et ma mère m'a lancé un sort qui invoquait une douleur dans mon corps toutes les deux minutes.
_ Doloris indefinicem ?
_Oui.
_ Cela fait longtemps que vous êtes battue ?
_ Depuis toujours.
_ Pourquoi ne pas en avoir parlé plus tôt ?
_ Parce que personne ne s'en souciait vraiment.
_ Vous me faite confiance Aria ?
_ Oui Monsieur. répondis-je sans hésitation.
_ Je vous en remercie. Mais pourquoi ?
_ Parce que vous chercher à m'aider.
_ Comment pouvez vous être sûre de mes intentions ?
_ Je le sais, c'est tout.
Snape hocha la tête.
_ Que diriez vous de passer les vacances de Pâques chez Mlle Malefoy ?
_ Vraiment ?
_ Oui. Son père est mon filleul, je peux m'arranger. Et entre nous, ce ne sont pas vos farces qui me dérangent.
_ Ah bon ? ris-je
_ Et oui. Alors ?
_ Ce serait génial !
_ Je vais en parler. Reposez vous, je viendrais vous chercher à 20h.
_ Merci professeur.
_ Au fait... autre chose de prévu pour cette semaine ? demanda-t-il avec un éclat de malice dans les yeux.
_ Surprise !
Mon professeur eut un demi sourire et partit chercher l'infirmière, qui ne tarda pas à arriver.
_ Vous allez rester ici jusqu'à 20h, Mr Snape viendra vous chercher. Je vous apporte votre repas.
Elle me donna un bon dîner, que j'avalais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, et j'attendis patiemment mon professeur, qui vint me chercher à l'heure dite. Il me raccompagna à mon dortoir.
_ Vos amies vous attendent, allez y.
Sans me faire prier, je montais les escaliers et me trouvais face à trois furies qui me sautèrent dessus.
_ Ça va ? questionna Kate.
_ Tu nous as manqué ! cria Evanna.
_ Ça va les filles, vous aussi vous m'avez manqué. Ça tient toujours pour demain ?
_ Un peu mon neveu ! répliqua Hannah, tout sourires.
_ Yes, on va s'éclater !
_ C'est l'heure de... Oh non, pas toi ! Pas vous quatre ensemble, non !!
Nous eclatâmes de rire face à l'air horrifié de la préfète qui venait d'entrer dans la chambre.
_ Ça va Pénélope, on sera calmes ce soir. dis-je.
_ Calme, vous ?! C'est pas possible, je suis désolée. Allez au lit ! Et pas de bazar sinon je vous jure sur Merlin que vous vous souviendrez de moi jusqu'à la fin de vos vies !
Un éclair de désespoir dans les yeux, elle sortit et nous allâmes nous coucher pour que le lendemain arrive plus vite.

WhiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant