Chapitre 4

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Nagini s'ennuyait fermement, allongée de manière nonchalante sur le sofa de la vieille bâtisse. Ses yeux jaunes aux pupilles acérés étaient fixer au plafond, détaillant chaque défaut des épaissed pourtres en bois. La Maledictus se releva et s'assit sur le canapé en soupirant. Lug se mit à piailler, cherchant l'attention de sa maîtresse. Cette dernière se leva, sa robe de nuit blanche suivant ses courbes élégantes. Nagini caressa du bout des doigts sa petite chouette au plumage grise.

-Je devrais peut-être écrire une lettre à Delphi ? se demanda t-elle à voix haute

Lug pinça le doigt de Nagini pour attirer à nouveau son attention. La femme sourit et approuva d'un signe de tête.

La criminelle se réveilla brusquement, sentant des présences étrangères autour d'elle. Des Aurors... Ils l'avaient retrouvée ! Cependant, la jeune femme se releva pour s'asseoir en tailleur tandis que les 15 hommes avaient levés leur baguette. La criminelle bailla bruillament en s'étirant.

-Bonjour, lacha t-elle pour briser le silence tendu.

Les Aurors restèrent de marbre.

-Rhô... Vous êtes ennuyant ! s'exclama la jeune femme en se relevant soudain, s'appuyant sur son sceptre

Un sort frola les côtes de Delphi, pourtant cette dernière ne cilla pas. Elle soupira en secouant la tête , lassée.

-Bien... Justement, je voulais voir si Azkaban m'avait arracher aussi ma magie, vous allez être les cobayes !

À peine eut-elle finit sa phrase qu'elle créa un immense feudeymon d'un simple geste de la main. Un immense Augurey apparut dans les flammes bleus et fonça sur les Aurors qui se mirent à hurler. La jeune femme regarda avec froideur les corps des hommes du Ministère se faire carbonisé. Elle prit soin de ne pas laisser de survivant et commença à partir.

-Une journée qui commence bien, grommela la sorcière en éteignant le feudeymon d'un geste las de la main.

Elle transplana, quittant la forêt Interdite...

Hermione se regardait dans le miroir de la salle de bain parentale. Elle prit son pinceau et, avec soin et précision, la Ministre masqua les cernes noirs qui s'installaient sous ses yeux.

-'Mione, tu viens ? questionna Ron

-Oui, oui... J'arrive, fit la femme en sortant de la pièce.

Son mari l'attendait dans le jardin. Elle lui prit le bras et ils transplanèrent.

Dès qu' ils arrivèrent dans l'atrium, ils se firent aveuglés pas les flashes des appareils photos . Un journaliste s'adressa à Hermione :

-Madame la Ministre, que pensez vous de la tuerie du groupe d'Aurors dans la forêt Interdite ?

La femme resta immobile, son visage déformé par l' horreur.

-Je suis certaine qu'il s'agit de la criminelle Delphini. J'autorise les Aurors à utiliser les Impardonnables pour la tuer, fit Hermione, reprenant un visage dur.

Les journalistes prirent d'autres dizaine de photos en même temps que les plumes à papote volaient dans tous les sens. Ron se sentait toujours mal à l' aise devant les journalistes, mais là, il avait presque la nausée...

Delphini réapparut devant un grand manoir qui semblait bien vide. Elle ouvrit les deux grandes grilles d'un geste de la main et avança dans l'allée centrale. Un homme sortit de la maison et à courut jusqu'à elle. Il était de taille moyenne, un peu plus petit que Delphi, la barbe mal rasée, les cheveux plaqué en arrière par un gel de première qualité, des yeux noisettes vides: c'était bel et bien Rodolphus Lestrange. Il s'arrêta devant Delphi et la prit par les épaules, la regardant de haut en bas.

-Bon sang, tu n'as rien. J'ai cru que la Ministre ou les Aurors t'avaient...

-Se faire tuer par ses incapables seraient une insulte à mon sang, Rodolphus. Bref ! J'aurais besoin que tu m'héberge moi et une amie. Serait il possible ? coupa la jeune femme

-Tu ressembles tellement à Bellatrix... Bien sûr, vous pouvez rester autant que vous voulez, assura l'ancien mangemort.

-Bien. Je vais la chercher, je reviens d'ici quelques minutes.

Joignant le geste à la parole, elle disparut, faisant bondir Rodolphus en arrière.

Nagini avait enfin réussit à se procurer de l'encre. Elle trempa sa plume de le liquide et commença à tracer un C. Un crac! sonore la fit sursauter. Elle sentit le souffle frais contre sa nuque et resta immobile.

-Nous allons quitter cette planque pour un endroit plus confortable. Prépare tes affaires, Nag', souffla Delphi à l'oreille de son amie.

La Maledictus rougit et hocha la tête en silence. Elle se leva et alla cherche son sac. Trois minutes plus tard, elle revint, une sacoche à la main.

-Il y a vraiment tout ? demanda Delphini en lançant un regard suspicieux au sac

-Oui, absolument tout, sourit Nagini.

L'ombre d'un sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme avant de disparaître à nouveau.

-Bien. Approche Nagini, ordonna Delphi.

Sans une once de méfiance, Nagini obéit. Delphi passa son bras gauche autour de la taille de son amie et transplana...

Nagini poussa un petit cri en sentant à nouveau le sol sous ses pieds. Elle s'arrêta de respirer. Elles étaient si proche... Nagini était blottit contre son amie. Cette dernière ne lâcha pas pour autant la taille de la Maledictus.

-Allons, tu as déjà transplanter, Nag', fit la jeune femme avec un petit sourire amusé.

-O-oui... bredouilla Nagini

Delphi la lâcha. La Maledictus fut à la fois soulager mais déçue aussi. Elle remarqua alors que devant elles se tenaient un homme qui la regardait de haut en bas, un sourire gourmand qui effraya la femme.

-Tu as une jolie servante, jeune fille, sourit Rodolphus d'un air appréciateur.

Les yeux de Nagini s'ecarquillèrent d'effroi. Les traits du visage de Delphi se durçirent. Elle lâcha son sceptre et prit Rodolphus par le col, le soulevant à quelques centimètres au dessus du sol.

-Ce n'est pas ma servante, mais mon amie. Tu la touche une seule fois, tu diras fin à ta misérable existence, Rodolphus Lestrange, vocifera la jeune femme.

Les yeux vides de Rodolphus étaient désormais remplit de pure terreur.

-D-D'accord... réussit-il à bredouiller

Elle le reposa au sol sans aucune douceur et reprit son sceptre.

-Très bien, marmonna la jeune femme. Peux tu avoir la bonté de montrer notre chambre ? questionna la jeune Jedusor

-Euh... Oui, bien sûr... bredouilla le Sang-Pur

Il était surpris du fait qu'elle parle de dormir avec l'autre femme. Rodolphus trouva ce fait étrange mais le regard dur de Delphi le ramena à la réalité. Il les laissa entrer dans le manoir et leur montra la suite pour elles. Delphini le remercia et il les laissa, toujours troublé par le fait que les deux femmes dorment dans le même lit.



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