Chapitre 30

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- Qu'Est ce que tu fais là ? demanda la blonde d'un air agacé.

  - Je te signale que je suis dans mon lycée, répondit Yui en souriant, c'est toi l'intruse dans l'histoire. Enfin, bon, ajouta t elle en soupirant, je comprends mieux pourquoi Daiki s'est remis à parler de toi.

  Mayumi serra les dents, irritée car Yui appelait Aomine par son prénom.

  - Je n'ai rien à te dire donc va t en, déclara la blonde  en fronçant les sourcils.

    Néanmoins, la brune n'avait pas dit son dernier mot et ne comptait donc pas lâcher l'affaire.

  - Dis moi, « Mayu-chan », comment se fait il que tu sois là, après ton magnifique coup de théâtre l'année dernière ? demanda Yui en se rapprochant doucement de son interlocutrice. Après tout, tu as laissé en plan tes meilleurs amis pour te barrer dans un lycée de riches, loin du bas peuple.

  - Je suis partie par ta faute ! A cause de toi et Natsume, j'ai du m'éloigner de mes amis ! Alors garde ta morale à deux balles pour toi et casse toi ! s'écria Mayumi d'un regard noir.

    C'était exactement le type de réaction qu'attendait Yui. La jeune fille voulait se venger de Mayumi, car à cause d'elle, elle n'avançait à rien.

  - Ma morale à deux balles ? répéta t elle doucement. Ce n'est rien par rapport à ton comportement de parfaite égoïste pourrie gâtée ! Tu pensais réellement qu'en fuyant tout aller s'arranger ? Tu es bien naïve ma pauvre fille ! Après ton départ tous tes amis étaient affligés ! Tu disais qu'ils avaient changé à cause du basket ? Mais c'était pire quand tu es partie. En plus, c'est uniquement de ta faute si Natsume est partie.

  - C'est pas étonnant, commenta Mayumi, avec une amie comme toi...

  - Tu peux parler, Miss Parfaite, mais en attendant entre nous deux, c'est toi la pire. Je parie que tu t'es ramenée comme une fleur sans t'excuser, en pensant qu'ils allaient t'accueillir chaleureusement. Désolée de te l'apprendre, mais ce n'est que de l'hypocrisie ! Le problème avec le genre de meuf comme toi, c'est que c'est impossible de s'en débarrasser facilement. Tu es la, tu fais la gentille avec tout le monde ! Donc évidemment si on te met à l'écart tu passeras pour la victime !

  - Je suis navrée pour toi, soupira Mayumi, je sais que tu ne connais pas la gentillesse, mais ce n'est pas la peine d'être aussi jalouse que ça ! Tu as fini de cracher ton venin ? demanda t elle en feignant de s'ennuyer.

  - Je viens à peine de commencer, déclara la brune en souriant. Je ne vais pas passer par Quatre Chemins; tu n'es qu'une coquille vide. Tu penses que c'était courageux de partir sans dire un mot car tu te sentais mal, mais c'est tout le contraire. Tu es faible. Sans les autres, tu n'es rien. Tu ne penses pas par toi même et tu n'agis pas pour toi. Un vulgaire reflet des autres, voilà ce que tu es. Je parie que tu t'es trouvée des « amis » qui t'aident à exister. Que c'est pathétique.

   Pendant son discours, Mayumi avait baissé la tête et serré les poings, consciente que tout ce que disait Yui n'était que la pure vérité.

  - Tu disais que je ne savais pas ce que c'était la gentillesse ? Navrée de te l'apprendre, mais toi non plus tu ne sais pas. Tu n'agis que pour ton amour-propre. Oh d'ailleurs, ajouta la brune en reprenant un sourire carnassier, tu savais que j'ai demandé à Daiki de sortir avec moi ?

   Cette phrase fit réagir la blonde, qui releva tout de suite la tête, surprise.

  - Il m'a dit qu'il réfléchirait, continua la brune en s'approchant dangereusement de Mayumi. Le problème, ajouta t elle a l'oreille de la blonde, c'est qu'avec toi, il ne peut pas aller de l'avant. Il reste coincé dans le passé, attaché à une fille qui le considère uniquement comme un bouche trou.

Son As du Basket Où les histoires vivent. Découvrez maintenant