Chapitre 32

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  - Oh mon bébé d'amour ne meurs pas ! geignit Miyazaki Rei, le père de Mayumi, tout en serrant sa fille très fort dans ses bras.

- Papa, tu m'étouffes, se plaignit la blonde en tentant de l'éloigner. D'ailleurs, je croyais que tu étais en voyage d'affaires, ajouta t elle en haussant un sourcil.

- J'ai appris que ma fille chérie était hospitalisée d'urgence, expliqua t il en s'éloignant un peu. Tu pensais réellement que j'allais rester là bas ?! Si tu avais entendu la voix de ta mère au téléphone...

- Je suis désolée... murmura Mayumi en baissant la tête.

La jeune fille n'avait jamais pensé que son état inquièterait autant ses parents. Sur le coup, elle se sentit très stupide.

- Bon ma chérie, je vais devoir te laisser, soupira Rei en se levant. Tes amis vont passer dans peu de temps, et je pense que je vous gênerais si je restais ici.

La jeune fille déglutit, sachant qu'elle risquait fortement de se faire disputer par eux.

- Dis à Maman que je suis encore désolée...

Son père acquiesça puis embrassa sa fille sur le front avant de sortir de la chambre.
De nouveau seule, Mayumi se rallongea et regarda le plafond. Elle avait été installée dans une chambre d'une clinique privé très prestigieuse, et sa chambre ressemblait d'avantage à celle d'un hôtel luxueux qu'à une chambre de convalescence. Ce n'était pas plus mal, puisque les chambres épurées des hôpitaux paraissaient trop froides.
Mayumi tritura nerveusement le tuyau de sa perfusion, qu'elle avait au bras, en entendant ses amis dans le couloir.
Elle se rassit puis tenta de prendre un air enjoué pour essayer de cacher la fatigue immense qu'elle ressentait.
Quand on toqua à la porte, elle donna la permission d'entrer. En voyant la mine grave de chacun de ses amis du collège et du lycée, elle comprit que cette visite n'était pas de courtoisie. Enfin, elle reçut quand même un accueil chaleureux de la part de Satsuki, qui s'était jetée dans ses bras.

- Ah Mayu-chan ! Je suis si heureuse que tu ailles mieux, geignit la rose. Tu nous as fait peur.

- Tu as réagi de la même façon pour l'accident du test du courage, lui fit remarquer Mayumi en se moquant légèrement.

- C'est de ta faute tout ça, l'accusa Satsuki avant de s'éloigner. Tu devrais peut être annuler ton abonnement pour les hôpitaux.

- J'y compte bien ! C'est gentil d'être venus me voir ! Je ne m'attendais pas à tant de visite d'un coup, ajouta t elle en souriant.

Personne ne lui répondit. Sur le coup, Mayumi ressentit une grande gêne. Elle rougit face aux visages sérieux de ses amis.

- Vous... vous n'êtes pas contents d'être là ? Dans ce cas il ne fallait pas ve...

Le bruit d'une claque résonna fortement dans la chambre. Ce geste avait surpris la blonde, qui ne réagit même pas. Le regard qu'Eirin lui lançait était si glacial qu'elle en avait presque des frissons. La claque avait été si puissante que la joue de Mayumi était rouge et commençait à enfler.

- Mais tu es faite en quoi ? s'énerva Eirin en se tenant la main, qui la faisait souffrir. Une personne normale pleurerait, se tiendrait la joue ou s'énerverait !

- Tu es venue ici juste pour voir si je réagissais à une gifle ? lui demanda Mayumi en lui lançant un regard désinvolte.

- Non, juste pour confirmer ma théorie ! A ce stade c'est même plus du masochisme ! Tu crois que c'est normal de se faire souffrir comme ça ?! Tu pensais réellement qu'il n'y avait qu'une seule façon de gagner ? Si tu nous avais expliqué ton problème, tu n'en serais pas là ! T'es vraiment égoïste !

Son As du Basket Où les histoires vivent. Découvrez maintenant