Chapitre 2

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      Les trois enfants étaient en train de jouer avec les legos de Mayumi quand ils entendirent la sonnette du portail retentir. Daiki et Satsuki furent alors déçus, sachant qu'ils allaient désormais devoir rentrer.

  - Ne vous inquiétez pas ! les rassura Mayu, ma maman elle parle beaucoup beaucoup. Du coup, vous pouvez rester encore ! Une fois elle a rencontré Meiko-san dans la rue et elles ont parlé pendant deux heures ! J'ai cru que j'allais mourir d'ennui.

   La fillette eu raison car les deux mamans discutèrent un long moment. Les deux adultes s'appréciaient beaucoup et il était convenu qu'elles se revoient de si tôt. Les enfants en furent ravis car ainsi, ils pourraient se voir plus souvent.
C'est donc ainsi que commença une longue histoire d'amitié entre les Aomine, les Momoi et les Miyazaki. Après une soirée réunis autour d'un bon dîner, ces trois familles devinrent de très bons amis. Cette amitié ils la devaient au petit Daiki et à la petite Mayu qui s'étaient parlés deux mois auparavant dans ce parc quelconque de Tokyo. Cette rencontre, qui n'était que le fruit du hasard, avait permis à trois familles de se connaître et de s'apprécier. Quelle belle chose tout de même le hasard !

  Et c'est ainsi que nos trois familles se retrouvèrent ensemble en vacances à la plage pour un séjour de 4 jours et 3 nuits, dans la préfecture de Okinawa. Tous étaient impatients, aussi bien parents que enfants, d'arriver à destination et de profiter au maximum de ces courtes vacances. Enfin, courtes seulement pour les parents puisque les enfants avait tout un mois de vacances pour eux avant de retourner à l'école.
C'est donc sous le soleil ardent du mois d'août que notre petit groupe se dirigeaient vers l'hôtel au bord de la plage. Arrivés dans le hall de celui ci, tous soufflèrent en profitant de la fraîcheur de cette salle. Ils avaient en effet l'impression d'avoir traversé un désert de sable en pleine canicule.
    Après avoir déposé les valises dans les chambres et s'être mis en maillot, les adultes firent leur mille et une recommandations à leur enfant telles que : « Mouille toi la tête de temps en temps », « N'oublie pas la crème solaire » ou encore « Ne va pas nager trop loin ». Les enfants soufflèrent face à ses interminables recommandations, impatients de partir en courant dans l'eau.
   C'est Mayumi qui coupa court au discours en défiant les deux autres enfants.

   - Celui qui arrive en dernier dans l'eau est une poule mouillée ! s'écria t elle avant de partir en courant vers la plage, qui se trouvait juste en face de l'hôtel, séparée par une simple allée.

   Daiki et Satsuki la suivirent de près et les trois enfants sautèrent dans l'eau en même temps, éclaboussant le couple qui se trouvait à proximité. Ce dernier s'éloigna en constatant que les enfants n'avaient aucune intention de se calmer.

   - Elle est glacée ! s'exclame la petite rose en claquant des dents.

   - J'ai l'impression de nager dans un bac de glaçons, dit à son tour la petite blonde tandis que le bleu acquiesçait les dires de ses amies.

   Les enfants convinrent alors qu'il fallait bouger le maximum pour se réchauffer. Ils en profitèrent donc pour faire une course de nage. Le premier qui arriverait de l'autre côté de la plage gagnerait une glace avec trois goûts différents. Étant de nature gourmande, les trois amis étaient plus que motivés à gagner cette récompense. Ils nagèrent donc tous les trois pendant un long moment vers l'extrémité de la plage, qui semblait s'éloigner de plus en plus. Lorsqu'ils l'atteignirent enfin, ils n'eurent pas le temps de déterminer qui était le vainqueur car une grosse vague s'écrasa sur leur tête, les emportant sous l'eau. Après avoir percuté violemment le fond, la petite Mayumi tenta de regagner la surface. Elle y arriva à grand peine mais remarqua en sortant la tête de l'eau qu'elle n'apercevait plus ses amis. Elle replongea alors sans hésiter et les vit un peu plus loin. En voyant qu'ils peinaient à remonter, elle les attrapa par le poignet et remonta à la surface en remuant frénétiquement les jambes, malgré sa vive douleur à la cheville. Lorsque les trois enfants sortirent leur tête de l'eau, ils crachèrent de l'eau et prirent une grande inspiration.

   - Il faut retourner sur le sable, dit Mayu en commençant à nager vers le rivage.

  - Je me suis fait mal à la jambe, geignit Satsuki en tentant désespérément d'avancer.

  - Attends je vais t'aider, déclara Daiki en lui attrapant le poignet.

   Lorsqu'ils sentirent le sable sous leurs pieds, ils poussèrent un soupir de soulagement et se laissèrent traîner doucement pour atteindre le sable brûlant à cause de soleil.

  - C'était drôle, dit Mayu en rigolant. Je le referais bien. Sauf que la prochaine fois faudrait qu'on voit la vague avant de se noyer. J'aime pas être surprise.

    Les deux autres lui lancèrent un regard noir.

  - Comment ça tu as trouvé ça drôle ! s'exclama la rose en s'allongeant sur le dos. J'ai cru que j'allais mourir ! Mais en tout cas, rajouta t elle en souriant, je te remercie de m'avoir sauvée.

  - Ouais merci Mayu-chan, enchaîna le bleu en tentant de s'étirer la jambe qui le faisait souffrir. Par contre j'ai mal à la jambe aussi.

   - Moi je suis juste fatiguée d'avoir autant nager, dit la blonde en pointant du doigt le long parcours qu'ils avaient fait, malgré le fait que sa cheville lui lançait terriblement. Pourquoi quand on a besoin des adultes ils sont jamais là ?! déclara t elle en balayant la plage déserte d'un regard énervé.

  - Maman elle a dit que c'est parce que les adultes n'ont pas de vacances comme nous, lui dit la petite rose en tentant de se lever.

    Les deux autres se levèrent aussi en grimaçant. En plus de leur douleur due au choc avec le fond de la mer, ils avaient les muscles tout engourdis d'avoir nagé aussi longtemps.

   - On arrivera jamais jusqu'à l'hôtel, s'exclama Satsuki en faisant une petite moue.

  - Je peux vous aider à marcher ! Moi j'ai pas mal, déclara Mayu en prenant le bras de Satsuki et celui de Daiki.

  - T'es sûre que tu n'as pas mal ? Ta cheville est toute rouge, déclara Daiki en baissant le regard.

  - C'est rien ça ! dit la blonde en souriant. C'est en vous ramenant en dehors de l'eau, j'ai battu des pieds plus fort, c'est tout.

   Et c'est un trio boitillant qui se dirigeait vers leur hôtel, tout en discutant pour oublier la douleur.
   En voyant arriver les enfants clopinants, les adultes se précipitèrent vers eux en courant, pour savoir pourquoi semblaient ils si amochés.

  - Mais qu'est ce qu'il vous est arrivé ? demanda la mère de Daiki en observant son fils sous toutes les coutures.

   - Une grande vague, déclara Mayu en lâchant ses amis. Rien de grave.

  - Rien de grave ? s'exclama Anna en voyant l'état de la cheville de sa fille. Dis moi alors pourquoi ta cheville est aussi bleue.

   La petite blonde regarda sa cheville, comme toutes les autres personnes, et constata en effet que sa cheville avait légèrement enflée et avait pris une teinte violacée. Daiki et Satsuki regardèrent leur amie en fronçant leurs sourcils.

  - Pourquoi tu nous as pas dit que tu avais mal ? déclara Satsuki. Je suis sûre que c'est parce que tu nous as aidé à marcher que c'est devenu bleu !

  - C'est vrai, enchaîna Daiki, pourquoi tu nous as rien dit ?

    La petite blonde ne dit rien et regarda le sol. Rei, son père décida de reporter cette discussion et prit sa fille dans les bras.

  - En attendant, on va amener ces enfants voir le docteur de l'hôtel.

   Les autres parents approuvèrent d'un signe de tête et les trois enfants furent amener chez le médecin.
   Ce dernier déclara d'un air rassurant que ça passerait en quelques jours et qu'ils avaient juste besoin de repos. Les enfants soupirèrent, comprenant que leur séjour était gâché. Quand le médecin eut fini de les soigner, la rose et le bleu demandèrent de nouveau pourquoi la blonde n'avait rien dit sur sa douleur. Cette dernière leur dit seulement qu'elle n'avait pas mal avant qu'elle ne remarque l'état de sa cheville.
   La véritable raison était assez simple : elle avait peur. Peur de perdre les seuls amis qu'elle avait. Elle ne voulait pas qu'ils la trouvent ennuyeuse et qu'ils la laissent tomber, comme tous les autres enfants. C'était la première fois qu'elle avait de vrais amis et elle ne comptait pas les perdre. Mais cette raison, elle ne leur avouera jamais.

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