Bonus 2 partie 3

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- On ne t'a jamais aimé !
- Disparaîs !
- On t'a déjà dit que tu étais insupportable ?
- Casse toi, sale étrangère !

Mayumi se réveilla en sursaut, couverte de sueur. Ce n'était pas la première fois qu'elle faisait ce genre de rêve. Et comme à chaque fois, elle ne put se rendormir. Elle avait encore une fois dormi que trois heures.
Dans un long soupir, la blonde décida de prendre l'air. Elle se rinça d'abord le visage puis enfila ses chaussures et attrapa son gilet.
Les rideaux n'étant pas tirés, la douce lueur argentée de la lune éclairée faiblement la pièce, permettant à Mayumi de se repérer facilement. Après s'être préparée, elle sortit doucement de la pièce.

Eirin avait assisté à cette petite scène, encore une fois. Elle se demandait d'ailleurs comment la blonde faisait pour paraître en pleine forme le lendemain.
Depuis l'histoire du collier, la brune était intriguée par Mayumi. Elle voulait savoir ce qui était arrivée à la blonde pour qu'elle perde sa joie de vivre et qu'elle fasse des cauchemars presque toutes les nuits. Juste avant de se rendormir, la brune se promit d'interroger sa camarade de chambre.

Malgré cette résolution, Eirin ne trouva jamais le bon moment, si bien qu'elle décida d'abandonner, ayant perdu son intérêt pour la blonde, qui ne faisait aucun effort pour socialiser, malgré la présence de Mina à ses côtés.
Pourtant, la brune se rapprocha malgré elle de ce duo pendant le voyage scolaire. Ce dernier se déroulait dans la montagne, afin que les élèves apprennent la vie au plus près de la nature.

- Kisata-san ! Ici ! l'interpella Fujita Rina, une amie d'Eirin.

La jeune fille lui indiquait la place à côté d'elle.
Tandis que le bus partait en direction de leur lieu de voyage, Eirin discutait joyeusement avec son amie, jusqu'à ce que cette dernière la questionne sur Mayumi.

- Dis, tu ne trouves pas qu'elle est un peu... lugubre ? demanda Rina en baissant légèrement la voix.

« Je ne te le fais pas dire » pensa Eirin en se retenant de soupirer.

- On ne sait pas ce qu'elle a vécu, donc je pense qu'on ne peut pas se permettre de lui porter un jugement, déclara la brune d'un ton solennel.

- Comme tu es sage ! s'exclama Rina, admirative. Mais, malgré tout, elle n'a pas à être aussi distante, ajouta t elle en s'appuyant sur l'accoudoir. Elle n'a aucune amie.

- Tanaka Mina est souvent avec elle, souligna Eirin.

« Pitié, laisse moi tranquille avec tes ragots à deux balles » pensa t elle en regardant le paysage dérouler sous ses yeux.

- Mais elle ne compte pas vraiment, puisqu'elle l'ignore la plupart du temps. Enfin bon, je parie que Miyazaki ne se donnera pas la peine de nous aider lors de l'excursion. Mais pourquoi le professeur nous a mises dans le même groupe que cette métisse ?

«  C'est étrange, j'ai une folle envie de m'énerver contre elle » soupira intérieurement la brune. Certes, elle ne portait pas dans son cœur la blonde, mais jamais elle ne se permettrait de la critiquer ouvertement. Elle trouvait que c'était un comportement très lâche.

- Mayumi est une bonne élève, elle ne se permettrait pas d'avoir une mauvaise note.

Après lui avoir répondu, Eirin déclara qu'elle était fatiguée et fit semblant de dormir, afin d'être tranquille. Cette conversation stérile l'avait agacée. Elle déplorait le fait qu'elle ne pouvait pas dire tout ce qu'elle pensait réellement, afin de ne pas faire tâche dans cette établissement où la moitié des élèves jouait la carte de l'hypocrisie.

   Après avoir déposé leurs affaires dans les chambres, les premiers exercices commencèrent. Pour la première journée, il fallait uniquement préparer le repas du soir, qui était un curry.
   La première journée se passa sans encombre. Mais un évènement vint perturber la deuxième journée.
Il avait été convenu que chaque groupe fasse un parcours dans la forêt et trouver différents lieux, où se trouvaient des professeurs à une table.
  Malheureusement, à cause de l'entêtement de Rina, qui voulait absolument prendre un raccourci et ignorer la carte, le groupe qui comportait Mayumi, Mina, Eirin et Rina, s'était perdu en s'enfonçant profondément dans les bois.
  Plusieurs heures étaient passées, et le soleil commençait à décliner doucement, éclairant la nature d'une lueur orangée. Un vent plutôt frais s'était levé, et les filles commencèrent légèrement à s'inquiéter.

Son As du Basket Où les histoires vivent. Découvrez maintenant