Son As du Basket

Chapitre 8

C'était la mi juillet, une des périodes les plus chaudes de l'année. Il est vrai que la chaleur était étouffante pour nos petits collégiens. Satsuki et Mayumi étaient à la bibliothèque, espérant trouver un peu de fraîcheur. Enfin, seule Satsuki souffrait encore de la chaleur puisque la petite blonde avait trouvé la place idéale, c'est à dire sous la climatisation, et s'était endormie, obligeant la rose à subir la chaleur de l'été. Cependant, au bout d'une trentaine de minutes, elle dut réveiller son amie, lui rappelant qu'elles devaient aller à l'entraînement. La blonde s'étira avant de se lever, fraîche et en pleine forme, se moquant de son amie qui souffrait de la chaleur.

- Tu as intérêt à me donner une compensation ! déclara la rose. Je t'ai laissée tranquille alors que j'aurais très bien pu te pousser !

- Laisse moi deviner, tu veux une glace saveurs framboise et figue ? demanda la blonde d'un air espiègle.

- Tu me connais trop bien, soupira Satsuki avant de se diriger vers le gymnase. Dépêche toi, sinon je vais fondre.

La blonde nargua son amie en déclarant qu'il ne faisait pas si chaud que ça. La rose souffla longuement avant de rentrer dans l'édifice, heureuse que la climatisation soit activée.
Les deux jeunes filles se dirigèrent vers le terrain de basket et rejoignirent les premières années qui s'étaient installés sur les bancs et qui se désaltéraient. Seul Murasakibara était assis et mangeait tranquillement son paquet de chips, sous les indignations de Midorima.

La blonde, en voyant la bouille du violet, se précipita vers lui et se jeta dans ses bras, l'obligeant à éloigner son paquet de chips de ce tourbillon.

- Atchannnnn ! Tu m'as tellement manqué ! déclara t elle en lui caressant les cheveux.

- Mayu-chin, on s'est vu la semaine dernière, lui rappela le violet en remangeant une chips.

- Mais une semaine sans te voir c'est trop long, se lamenta t elle en soupirant.

- Oye ! s'exclama Daiki, légèrement agacé. On peut savoir pourquoi tu te jettes toujours dans les bras de Murasakibara ?

- Mais il est tellement mignooonnn ! Je pourrais très bien le faire à Tetsu-kun aussi mais apparemment c'est chasse gardé par Satsuki. Ah d'ailleurs, ajouta t elle en se tournant vers le violet, j'ai préparé tes biscuits préférés, tu en veux ?

Le regard remplit d'étoiles de Atsushi ne laissait aucun doute sur la gourmandise du géant. La blonde rigola légèrement et sortit de son sac un petit sachet qu'elle tendit au violet, qu'il attrapa rapidement et qui se dépêcha de l'ouvrir afin d'en manger le contenu.

- Ouais c'est ça, soupira Daiki. Continue à nous ignorer, on va pas te déranger plus que ça.

- Aomine-kun, déclara Kuroko, qui était pris en tenaille par la rose, tu devrais au moins faire semblant de cacher ta jalousie.

- Moi jaloux ? Je ne vois pas de quoi tu parles !

- Tu es vraiment pathétique, soupira Midorima en remontant ses lunettes.

- Répète un peu ? s'énerva le bleu en se rapprochant de lui.

La blonde décida d'intervenir afin d'éviter une dispute avant l'entraînement.

- Pour ta gouverne, Dai-chan, j'ai fait des biscuits pour tout le monde. Donc ne t'inquiètes pas, tu auras à manger aussi.

- Je crois que ce n'est pas ça qui le dérange, déclara Satsuki en souriant.

- Ah ? Et il veut quoi alors à part des biscuits ?

- Peut être le même traitement que tu réserves à Murasakibara, déclara Akashi, intervenant pour la première fois depuis le début.

- Akashi, tu vas pas t'y mettre toi aussi, bougonna Daiki, sentant la gêne lui montait au visage.

- Oh mais il fallait le dire tout de suite, déclara Mayumi. Je suis toujours en mode free hugs !

- Et puis, c'est pas comme si elle t'en faisait jamais, annonça Satsuki avant de partir en courant, se faisant courser par un petit Aomine en colère.

La blonde sourit, profitant de cette course poursuite pour distribuer les paquets aux autres premières années, qui arboraient tous des émotions différentes; l'un semblait exaspéré, l'autre était absorbé par sa nourriture, et les deux derniers souriaient faces à ces petites chamailleries qui avaient lieux assez souvent. Ils acceptèrent tous avec joie les biscuits de la blonde, sauf le violet qui l'avait déjà eu.

- Dites, commença la blonde lorsque Daiki et Satsuki abandonnèrent leur course poursuite. Ça serait sympa qu'on fasse quelque chose pendant les vacances.

- Bonne idée, déclara Satsuki en souriant. On pourrait aller à la plage. Et même aller à un festival d'été.

- Oh ouiii, s'exclama la blonde en tapant des mains.

- J'ai une maison de vacances au bord de la mer, annonça Akashi avec un grand sourire. Nous pourrions y séjourner pendant quelques jours. Et puis, le festival de la ville la plus proche est assez beau à voir.

- Quelques jours entre amis, loin des parents et de la ville, ça me tente, déclara Mayumi en souriant. Vous êtes tous partants ?

Ses deux meilleurs amis approuvèrent sur le champ, sachant que leurs parents allaient accepter. Kuroko accepta également, sûr que ses parents accepteraient, puisque ces derniers voulaient à tout prix que leur fils se fasse des amis. Pour Murasakibara, raté l'occasion de bien manger pendant un festival semblait inconcevable donc il confirma d'un signe de la tête. Toutes les têtes se retournèrent d'une traite vers celui qui n'avait pas encore donné de réponse, Midorima.

- Shin-chan, déclara Mayumi en prenant un air triste, tu veux pas passer des vacances avec nous ?

- Vous êtes beaucoup trop bruyants, annonça le vert en soupirant bruyamment.

Cependant, il dut accepter, à contre cœur, car la blonde commençait à tellement insister que cela en devenait un supplice pour les oreilles. Et quand il accepta, elle se jeta dans ses bras, le surprenant et faisant arracher un grognement de déplaisir à Daiki, qui croisa les bras.

- Ce sera peut être le moment pour te déclarer, chuchota la rose à son meilleur ami.

- Avec tout le monde autour ? Non merci.

- Rooh ça va ! Ils sont tous au courant, sauf elle.

- Ouais bah justement, j'aurais aimé qu'elle soit la seule à le savoir.

- Si tu lui dis pas elle risque pas de deviner. On parle quand même de miss tête en l'air qui se jette dans les bras de tout le monde et qui croit que nous habitons dans le monde des bisounours ! Le jour où elle devinera quelque chose d'elle même il neigera en plein désert !

Le bleu soupira, sachant pertinemment que la rose avait raison. Il ne put cependant pas y réfléchir davantage puisque les deuxièmes et troisièmes années entrèrent finalement dans le gymnase, suivis de l'entraîneur. Il allait devoir réfléchir à sa déclaration après l'entraînement.