Chapitre 2

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~ le matin, vers 6h ~

Pdv Kidd

Putain...j'ai mal au crâââââne !!!! Et je vois rien... Bon, je vais attendre un peu. Je cligne donc des yeux un moment, tentant de revoir correctement. Quand j'y arrive enfin, j'ouvre en grand mes yeux, et vois alors en face de moi un visage familier. Je l'ai déjà vu ce type... Mais où ? A la fac ? Non... A une soirée ? Non.....merde...hier soir...c'est avec lui que j'ai fait ce jeu de boisson !!! Et pourquoi je dors avec lui putain ?!!!
Sous la panique, je pousse le gars sûrement aussi mal que moi et le regarde tomber par terre, et se réveiller en gueulant.
Je me penche, réalisant que je suis sur un canapé, et le regarde se frotter le bas du dos en grimaçant.

"Désolé, réflexe" m'excusé-je. Le brun me lance un regard meurtrier, et j'aurais pu avoir peur si deux seconde après il n'avait pas eu un vertige en plaçant une main sur sa bouche.
"Je vais vomir..." dit-il avec difficulté. Mes yeux s'agrandirent en grand, réalisant son problème, alors je me leva, avec grande difficulté, et l'attrape par le bras. Je le tire malgré ses plaintes et ses "coups", si on peut appelé ça comme ça vu son absence de force, et l'emmène aux toilettes. Là, je le jette à moitié dans la petite pièce et me poste à l'entrée, au cas où. Le brun vomis tout l'alcool qu'il a ingéré la veille, agenouillé et entrain de sûrement me maudire.
"Ca va ?" demandé-je, inquiet. Mais j'eu un grognement et un geste peu amical comme réponse. Puis, il tente de se relever, et tombe à moitié en arrière. Je le rattrape, et on se soutient mutuellement pour retourner dans le canapé. On s'affale dessus et j'attrape au passage une bouteille d'eau, que je vide à la moitié, puis la tend au brun à mes côtés.

Voyant que même avec ça il ne se remet pas de son actuel décès, je me lève malgré mon envie de fusionner avec le canapé et va chercher dans la salle de bain des médicaments. J'en avale un sur le chemin et lui en donne un.
Seulement, une bonne dizaine de minutes plus tard, rien n'a changé, et on est toujours aussi mal. Enfin surtout lui. Il a pas l'air très habitué à boire.
"Ca va mieux ?
- Non." Il me lance un regard meurtrier après sa réponse. Oui, encore un, à croire qu'il ne sait faire que ça.
"Au pire...tu combats le mal par le mal, apparemment ça fonctionne.
- Apparemment il y a que les cons qui croient ça. Cette rumeur est donc fondée..." Ce mec... Je vais vraiment l'encastrer dans un mur, s'il me ressort quelque chose comme ça.
"Connard.
- Merci. N'empêche...j'ai plus rien à perdre, donc file une bouteille"

Je hausse un sourcil, surpris qu'il approuve mes conneries, puis me penche et fais alors face à un choix existentiel. Je dois choisir entre le rhum et la tequila. Bon... Va pour la tequila. Je prends donc la bouteille entamée de moitié, la débouche et en prends une bonne gorgée, puis la tends au brun. Il la prend d'un geste brusque et la porte immédiatement à ses lèvres, sans que j'ai eu le temps de l'avertir du fait qu'il allait boire de la tequila. Mais trop tard. Il vient de s'enfiler presque la moitié de la bouteille, puis me la redonne.
Je le vois pencher la tête en arrière, gémissant de... De désespoir ? Ouais ça doit être ça.Parce que vraiment il a fait un bruit bizarre.
Enfin bref. Je finis la bouteille d'un coup, puis fais comme lui, mais sans le bruit étrange. Mais 5 minutes plus tard, je le regarde, et une idée, un peu débile j'avoue, me vient.

"Hey...ça te dit on va faire un tour ? Pour respirer un peu autre chose que l'odeur de transpi, d'alcool et de clope qui règne ici.
- Ouais ok." Me répond-il, étrangement docile. On se lève alors, et on se dirige sans même prendre nos affaires vers la porte. On prend l'ascenseur, on est pas fous quand même, et une fois dehors, on regarde à droite, puis à gauche, puis on décide d'aller dans cette dernière direction vu qu'on a tout les deux vu un lieu de conneries potentielles : un chantier.
On se lance un regard complice, puis on se met à courir maladroitement pour aller chopper le cône de chantier qu'on a vu. J'arrive avant lui et le garde contre moi, lui gueulant dessus de pas toucher à mon plot ce chantier renommé pour l'occasion Jean-Mi. Il me regarde bizarrement, et me lance alors un regard de défi. Oh là...je le sens pas... Et j'ai raison de ne pas le sentir quand il se dirige vers le panneau temporaire qui avertit des gravillons qui peuvent faire glisser les voitures. Il le soulève et le met sur son épaule, tout en gueulant que son Gérard est meilleur que mon Jean-Mi.

On se regarde un instant dans les yeux, avant de rigoler comme des cons à cause de nos conneries. Mais nos rires sont interrompus quand une personne qui travaille sur le chantier nous interpelle. On regarde la personne, on se regarde, puis, sans même se concerter, on part en courant en sens inverse, emportant évidemment Jean-Mi et Gérard.
Seulement, quelques minutes plus tard et quelques rues parcourues, on se rend compte que notre chance est sûrement morte, vu qu'on tombe nez-à-nez avec une patrouille de police. On se stoppe net, laissant alors le type du chantier nous rattraper.

"Mec ! Bats toi pour Gérard !!!!" Hurlais-je au brun, puis commence à vouloir me barrer en fonçant dans le tas. Mais les policiers me maîtrisent aisément, tout en galérant pour m'arracher des mains mon Jean-Mi. Pour l'autre, ils n'ont pas besoin de faire quoi que ce soit, vu qu'il pose Gérard par terre et se met à se lamenter sur le fait qu'il aurait pas du boire, que l'alcool c'est dégueu et que tout est de ma faute, même s'il précise à la fin qu'il a bien rigolé. Puis il s'excuse auprès du gars du chantier, s'incline devant son panneau Gérard, et tend coupablement ses mains aux policiers.
C'est donc ainsi que l'on s'est tous les deux retrouvés en cellule de dégrisement un samedi matin, à même pas 7 heure.

L'alcool ça rapproche - LawKidd - [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant