Milo et Camus étaient plongés dans l'obscurité, les soeurs étant parties précipitamment, pour une raison inconnue.
Attaché au lit, Milo comatait, toujours sous l'effet de la drogue qui lui avait été administrée. Il ne semblait pas réaliser qu'il était désormais en présence de son frère d'arme et ami d'enfance.
Camus, lui, remerciait le ciel d'être dans la pénombre. Pudique comme il l'était... Etre en tenue indécente en compagnie de son meilleur ami, qui l'était tout autant, le troublait au delà du raisonnable. Il osa tendre le bras, cherchant le visage de son ami, au contact de ses cheveux bouclés il frissonna, il n'avait jamais vraiment oser tenter le moindre contact physique avec lui, jamais... il tâta son front, voir si il était fièvreux. Sa température semblait un peu chaude mais pas excessive. Il aurait voulu le rafraîchir de son cosmo... mais il ne le put. Un sentiment de découragement lui vint. Qu'allaient-ils donc devenir, privé de leur force ?
Il caressa les longs cheveux de Milo qui ne réagissait pas. Quelle drogue avait-elle donc utiliser ? Assommer Milo, faut y aller quand même !
Il passa de longue minute à passer ses doigts dans la chevelure de l'endormi. Timidement, un peu tremblant, il aventura sa main sur le dos nu de Milo. Il sentit sa musculature sous sa peau douce et chaude, il le massa gentiment. Comme pour l'encourager à émerger. Il continua ses caresses en remontant sur les épaules... A défaut de le voir, il pouvait le toucher. Il passa sa main sous la jugulaire, caressant la mâchoire de son pouce. Il avait une telle envie de se blottir contre lui, de l'embrasser, l'enlacer... Mais il ne fit rien de tout ça. A contre coeur il retira sa main, autrement il aurait cédé à la tentation. Chose qui n'aurait sûrement pas plus à son ami, qui selon ses souvenirs, était exclusivement hétéro. Du moins, aussi proche avaient-ils pu être, Milo n'avait jamais fait sous entendre être attiré de près ou de loin par des hommes. Enfin, ça n'était pas tout à fait exact. Il avait d'ailleurs fait pas mal d'allusion sexuelle envers Camus, et Camus avait toujours cru que cela n'était que de la blague. Milo avait-il compris que Camus préférait les hommes et s'en amusait-il ?? Et encore, ça n'était pas tout à fait vrai. Il n'aimait pas LES hommes mais UN homme. Ils s'étaient même embrasser une fois. Et Camus en avait pleuré, et le pauvre Milo avait interprété cela comme un dégoût de la part du roux. Oui, Camus avait été dégoûté, mais seulement de lui-même...Tout à ses réflexions, il remarqua à peine que Milo se réveillait: "Ho la vache...", lâcha celui-ci.
Camus sursauta, la gorge nouée par l'émotion: "Milo!!"
Milo comprit enfin qu'un camarade était présent: "Camus ?? C'est toi ??"
Camus au bord des larmes, heureux de savoir qu'il avait été reconnu: "Ho Milo !! Tu es resté groggy pas mal de temps ! Comment te sens-tu ??"
Milo tentant de se redresser sur le matelas: "Comme si un troupeau de buffle m'était passé sur le corps... mais comment se fait-il que tu sois là toi aussi ?"
Le côté un peu amer de Camus ne pût s'empêcher de refaire surface: "Tu aurais préféré quelqu'un d'autre ??"
Milo avait l'habitude de ses réflexions acide, il ne prit pas la mouche: "Non, bien sûr. Je suis même rassuré que ce soit toi et pas un autre." Il tendit la main pour trouver le contact de son ami, il rencontra le bras de celui-ci. Au contact inattendu, Camus sursauta. Milo garda sa main sur le bras chaud de Camus, le caressant, comme pour l'appaiser. "Tu as une idée de ce que l'on fait là ? Et ce que nous veulent ces nanas ?"
Camus eut une grimace que bien sûr, Milo ne vit pas: "Aucune du pourquoi de cette résurrection. Pour ces... "nanas" comme tu dis, il semble clair qu'elles veulent du sexe, et surement être engrossées." Dit-il sur un ton de dégoût.
Milo pouffa: "Pour le sexe, merci, j'ai bien compris ! Cette garce ne m'a pas épargné ! Mais les engrosser ???! ... pauvres mômes... Tu t'imagines, toi ? Que l'on devienne père ??"
Camus sourit de la naïveté de son ami: "Je ne me sentirais pas être père pour autant, et elles ne nous laisseront probablement pas voir les bambins..."
Milo poussa un soupir: " Daccord... mais après ?? Elles feront quoi de nous ?"
Camus, d'un ton détâché: "Elles nous élimineront j'imagine."
Un silence s'installa suite à cet échange peu optimiste. Quand Milo reprit la parole: "C'est pas fun pour toi cette situation. Tu ne m'as jamais parlé conquête..."
Camus, un peu agaçé que ce genre de sujet revienne toujours, même maintenant, soupira: "Je ne vois pas de quoi tu parles."
Milo ria d'un rire nerveux: "Come on dude ! Ca n'est un secret pour personne, Shaka et toi étiez les pucelles du sanctuaire !"
Camus exaspéré, préféra jouer les puritains: "On dit "puceaux" pour des hommes..."
Milo taquin: "Et ça change quoi ? Puceau ou pucelle ? Tu l'es n'est-ce pas ??"
Camus hésita à répondre, il n'aimait pas se confier, surtout sur ces sujets hautement privé: "Je ne le suis pas...", se contenta t-il de dire. "Et ce que je remonte dans ton estime du coup ??"
Milo était bouche-bée ! Scotché ! Sans voix !: "Mais... mais... avec qui ? quand ?? Et tu m'en as jamais rien dit !"
Camus eut une grimace: "En quoi tu aurais-dû le savoir ??"
Mais Milo enchaîna: "Elle était française ? Est-ce une chevalier ? Tu l'as rencontrée en Sibérie c'est sûr !"
Camus allait se mouiller mais il lâcha: "Ca n'était pas une femme."
Nouvelle fois bouche-bée, Milo bafouilla: "Tu... tu... préfères les hommes ? Comme Aphro ???"
Camus eut un petit rire sardonique: "Il en faut peu pour te choquer."
Mais Milo ne démordait pas et voulait tout savoir: "Est-ce que je le connais ? Tu sais que là, maintenant tout de suite, je crève de jalousie !"
Encore son humour à 2 balles, et son faux penchant gay, pensa Camus: "Tu as eus l'occasion de le rencontrer. Mais quelle importance. Ca n'était pas une relation... épanouissante."
Milo soudain grogna: "Ne me dit pas que c'est cet ami d'enfance d'Asgard ?! Comment déjà ?? Snurf ??!!"
Camus pouffa: "Surt! Son nom est Surt. Et oui, j'ai eu une liaison avec lui."
Milo rongeait son frein: "Tu étais amoureux de ce type ??"
Camus le prit mal, recevoir la moral d'un coureur de jupon comme Milo, c'était trop !: "Non mais ! Est-ce que je te demande si tu as aimé toutes les femmes que t'as mis dans ton plumard !!?"
Milo était en colère et insista sur un ton offensif: "L'aimais-tu ?!?"
Camus prit une profonde inspiration: "Ca n'a aucune importance. Je n'avais pas le choix de toute manière."
Milo s'emporta: "Pas le choix ???!!!! Tu m'as dit que tu avais tué sa soeur par accident c'est bien ça ?? Et tu crois que c'est en ouvrant les cuisses que tu peux te faire pardonner ?? Avoue le donc que tu as pris ton pied ! Tes excuses bidon pour te victimiser ça ne prend pas avec moi !!!", Milo avait littéralement vociférer ces mots !! Laissant Camus pétrifier sur place !! Il ne voyait pas la teinte rouge que ses yeux avaient pris, pas plus que Milo ne vit les yeux humides de Camus qui était au bord des larmes. Etait-il idiot à ce point ? Beaucoup pensait que le Verseau manquait de coeur, mais en l'occurence, c'était plutôt le Scorpion qui manquait d'empathie !
Comme à son habitude, Milo s'était emporté sous le coup de l'émotion. Et comme à son habitude, face à la violence de l'échange, Camus s'était renfermé sur lui-même et ne parlait plus.
Du coup, Milo ruminait dans son coin, parlant pour lui-même: "Quand je pense que nous étions amis, et que jamais tu ne m'as parlé de cette relation ! Ni même que tu es gay ! C'est vrai que les occasions de se voir étaient rares, mais quand même ! Je te disais tout de moi ! Trahison sur trahison avec toi ! Que me caches-tu d'autres ? "
Puis le silence ce fit. Et dura.
Camus sentait que cette promiscuité obligée était une opportunité pour se parler à coeur ouvert. Il se décida à briser le silence: "Je ne voulais pas que tu saches, pour ne pas te décevoir. Toi le fier hétéro fier de ses nombreuses conquête, moi le minable gay qui n'assume pas. Cela n'aurait fait que nous éloigner... Et tu aurais pu croire... que j'avais des vues sur toi... et...", il dit ses derniers mots d'une voix à peine audible.
Milo qui s'était calmé, dit d'une voix qui se voulait rassurante: "Ca ne m'aurait pas gêné que tu aies des vues sur moi...", il prit le bras de Camus comme pour appuyer ses propos. Mais Camus se dégagea, embarassé: "Non ! Ne me touche pas !"
Milo, gêné, retira sa main: "Désolé, je ne voulais pas paraître inconvenant..."
Camus se pris le visage dans ses mains: "Arrête ce petit jeu Milo ! Maintenant que tu sais, arrête ! "
Milo surpris: "Que j'arrête quel jeu ?"
Camus soupira: "Tu sais bien... faire comme si c'était possible entre nous."
Milo pris Camus dans ses bras alors que celui-ci se débattait pour l'en empêcher, il eut un petit rire: "Voyons Cam, je suis sincère. Si il y a bien un homme avec qui je veux une belle aventure ce ne peut être que toi."
Camus qui avait cesser de se débattre: "Tu n'es PAS gay Milo, et je ne veux pas d'une simple aventure, je ne veux pas être une expérience. Si pour toi c'est encore flou, pour moi ç a ne l'est pas, et ce depuis longtemps."
Milo posa sa tête sur le sommet du crâne de Camus: "Tu sais depuis longtemps que tu préfères les hommes, c'est ce que tu veux dire ?"
Camus osa passer ses bras autour du torse de Milo, timidement, et dans un murmure, réctifia: "...Ca fait longtemps que je suis amoureux de toi..."
Milo embrassa le dessus de la tête du roux: "Hooo Mon Camus... Comment ai-je pu être aussi ignorant ? Tu as bien su cacher ton jeu."
C'est alors que les soeurs entrèrent dans la pièce, découvrant les 2 hommes enlacés.
Suite plus tard ;)
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Sans issue
Hayran KurguCamus se reveille dans un lieu peu hospitalier. A la merci de ces rapteurs. Que veulent-ils ?