Part 53 : Survival instinct

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La perfusion a cessé de fonctionner un peu avant minuit,
Du coup je ne suis plus anesthésiée,
Et vous n'avez pas idée comment je souffre le martyr.
Je n'ai même pas réussi à fermer l'oeil de la nuit.

Je suis restée dans le lit,
Meurtrie et en pleure.
Que pouvais-je faire d'autre de toute manière ?
Rien du tout.

J'ai entendu quelqu'un entrer dans la pièce,
Mais étant dos au à la porte je ne pouvais pas voir qui c'était.
Il fallut quelques secondes pour que je vois que c'était Nour.
Je préfère l'appeler comme ça même si ça m'embête.

Elle se baissa lentement vers moi,
Puis essuya mes larmes avec ses doigts.

Elle : Bonjour mademoiselle. Je suis vraiment désolée pour ce qu'ils vous ont fait.

Sa voix était à la limite d'un murmure.
Je dois avouer que j'étais surprise de la voir là,
Vu qu'elle n'est pas censée s'occuper de moi aujourd'hui

Je ne répondis pas.
Elle sorti quelques trucs dissimulés dans sa tenue,
Donc une seringue et une petite souche contenant un liquide qu'elle transvasa à l'aide l'aiguille.

Elle : Je n'ai pas le droit d'être ici alors on doit faire vite. Je sais ce que vous ressentez, à chaque fois que monsieur Sultana estimait que je n'étais plus assez... bien pour lui... j'ai du subir ça aussi.

Je reniflais lentement,
Sans la quitter des yeux.
Elle me piqua lentement dans le bras.

Elle : C'est de la morphine. J'en ai volé quelques tubes pour soulager votre douleur afin qu'on puisse essayer de partir.

J'écarquillais les yeux.

Moi : Quoi ? Chuchotais-je.

Elle posait des vêtements près de moi sur le lit,
Puis relevait ceux que je portais pour me mettre de la pommade.
Elle faisait tout ça rapidement et je la sentais trembler.
Si jamais quelqu'un entre et voit qu'elle me soigne elle va avoir de gros ennuis.
Victor pourrait même la faire tuer.

Elle : Je veux qu'on essaye quand même, quitte à mourir en essayant. Je ne veux pas que vous souffriez davantage parce que vous ne méritez pas ça. La morphine commence à faire effet?

J'hochais la tête.

Elle : Bien. On va vous redresser, comme ça je pourrais vous aider à vous habiller.

Je ne répondis pas,
Je la laissais juste faire.
Est-ce vraiment en train d'arriver ?

Je me suis changée,
Puis elle m'a demandé de me lever pour voir si je pouvais tenir.
J'avais encore mal mais moins que ces dernières heures.

Elle : Est-ce que vous pensez pouvoir tenir ?

Moi : Je vais me débrouiller, assurais-je en pleurant silencieusement. Merci beaucoup.

Elle : Merci à vous plutôt.

Elle sortit deux épingles de ses cheveux.
Je les prenais.

Elle : Je vais aller dire à Bi Fatima que vous n'allez vraiment pas bien comme ça elle va venir et vous pourrez faire ce que vous aviez dit. C'est bon pour vous ?

Moi : Je veux partir d'ici, soufflais-je en essayant de me calmer. Alors oui c'est bon pour moi.

Elle : On a seulement vingt minutes avant le départ mademoiselle Jamilla. Tenez gardez ça sur vous, on s'en servira si jamais vous avez encore mal tout à l'heure mais c'est la dernière qu'on a. Je vais le nouer à votre jambe, attendez.

Yes, Rihanna is My Mom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant