Yes, Rihanna is My Mom.

Part 77 : Stay strong

Moi : Coucou, m'écriais-je en pénétrant dans la pièce.

Tante Esmee posait lentement ses yeux sur moi,
Avant d'esquisser un petit sourire.
Je suis tellement contente de la voir.

Moi : Je t'ai apporté des fleurs et du chocolat, ajoutais-je en prenant place sur la chaise près de son lit. Comment tu te sens ?

Tante Esmee : Ça va Jamilla. Ne fais pas cette tête. Je vais bien.

Je secouais tristement la tête.

Moi : Je suis tellement désolée.... ça aurait dû être moi.

Tante Esmee : Ne dis pas de bêtises voyons. C'est plutôt moi qui aurait du t'écouter quand tu as commencé à te méfier...

Pour toute réponse,
Je posais ma main sur la sienne.
Elle se mit alors à me regarder dans les yeux,
Bien que le collier cervical qu'on lui avait mit immobilisait un peu sa tête.

Tante Esmee : Ne fais pas cette tête Jam, je ne suis pas mourante.

Moi : Mais à cause de ça tu ne pourras plus travailler à la maison, dis-je. Maman et moi c'est déjà limite, et si tu pars ça veut dire que je perd aussi ma deuxième maman et honnêtement... j'ai plus la force en ce moment.

Tante Esmee : Je ne peux plus travailler mais ça ne veut pas dire que je vais sortir de ta vie, ma chérie. Je serais toujours là pour vous. Je resterais avec vous le temps de former quelqu'un pour me remplacer, ensuite je rentrerai me reposer un peu à la Barbade.

Sans trop savoir pourquoi,
Une larme s'est mit à couler le long de ma joue.

Moi : Je veux pas que tu t'en ailles...

Tante Esmee : Oh chérie, approches.

Elle se décalait légèrement sur son lit,
De sorte à ce que je puisse m'allonger à ses côtés,
Tout en veillant à ne pas lui faire mal.
Elle enroulait ensuite sa main sans perfusion autour de moi,
Tandis que je posais délicatement ma tête contre son épaule.

Tante Esmee : Quoi qu'il arrive, j'allais partir à la retraite à un moment ou l'autre...

Moi : Oui mais là c'est précipité et j'ai pas envi de perdre une autre personne qui compte pour moi.

Tante Esmee : Tu veux me faire pleurer ? Tu ne vas pas me perdre Jamilla. Jamais.

Moi : Je veux juste que tout redevienne comme avant...

Elle m'a longuement regardé dans les yeux sans rien dire,
Puis je l'ai vu froncer les sourcils,
Comme si elle avait vu quelque chose dans mon regard.

Tante Esmee : Je n'aime pas la façon dont tu parles Jamilla. Ça ne te ressemble pas. Tu as le regard tellement vide que j'ai du mal à te reconnaitre... Ça va aller chérie. La vie est parfois difficile mais tu vas t'en remettre parce que tu es probablement l'une des filles les plus fortes que je connaisse.

Moi : Ça c'était avant, rétorquais-je. Maintenant je suis juste une fouteuse de troubles.

Tante Esmee : Pourquoi es-tu si dure avec toi-même ?

Moi : Tout ce que j'ai engendré n'est pas déjà une assez bonne raison ?

Tante Esmee : Attend... qu'est-ce que c'est que ça ?

Elle soulevait la manche de mon haut,
Laissant paraitre deux traces de mutilation à peine visible.
La vérité c'est que j'étais à bout,
Alors j'ai juste voulu me faire mal physiquement pour oublier que j'avais mal à l'intérieur,
Mais ça n'a servit en rien parce que la douleur est toujours là.